De même qu’Arsène Lupin est un gentleman cambrioleur, lui est un gentleman de l’embrouille en auto-stop. Matteo Schaub est un célèbre auto-stoppeur, connu pour plus de 200 indélicatesses auprès d’automobilistes. Sa technique, toujours la même depuis plus de vingt ans, est extrêmement particulière : ne rien demander, mais arriver à se faire plaindre pour susciter la compassion, et accepter les petits gestes pour le dépanner.
C’est le scénario décrit par Jean-Paul, un habitant de Dordogne. Ce sexagénaire faisait la route, le 27 juin dernier, entre Perpignan et le Périgord. C’est aux environs de Toulouse qu’il croise un individu d’un certain âge levant le pouce. Il le prend en stop : « J’ai eu affaire à une personne courtoise, très cultivée, qui fut un agréable compagnon de route », se souvient le retraité.
C’est ainsi que le Périgourdin a déposé l’auto-stoppeur à Villeneuve-sur-Lot (47), où il lui confie 100 euros retirés à un distributeur, en proposant un remboursement ultérieur. Cette ville du Lot-et-Garonne était prétendument celle où le vice-consul suisse devait venir pour l’aider après le vol de ses affaires…
À cet instant, Jean-Paul ignore qu’il a été victime d’un manipulateur. C’est deux mois plus tard, constatant que son passager n’avait toujours pas fait signe, qu’il comprend, via Internet, qu’il a eu affaire à Max (ou Marcus) le Suisse auto-stoppeur. C’est alors qu’il a contacté « Sud Ouest » pour raconter sa mésaventure : « Personnellement, je n’ai pas donné d’argent au-delà de mes possibilités, mais je ne veux pas que d’autres, qui seraient dans la gêne, se fassent avoir. »

On peut, sans trop de doutes, penser que Marcus est bien Max. En effet, il donne à chaque fois un petit papier avec son nom et son adresse. Selon les documents que nous avons pu comparer, le billet donné à Jean-Paul comporte la même écriture que celle figurant sur les papiers remis à d’autres victimes de Max.
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C’est le scénario décrit par Jean-Paul, un habitant de Dordogne. Ce sexagénaire faisait la route, le 27 juin dernier, entre Perpignan et le Périgord. C’est aux environs de Toulouse qu’il croise un individu d’un certain âge levant le pouce. Il le prend en stop : « J’ai eu affaire à une personne courtoise, très cultivée, qui fut un agréable compagnon de route », se souvient le retraité.
Le piège se referme
Le passager, qui dit s’appeler Marcus et être de nationalité suisse, raconte qu’on lui a volé sa sacoche, avec toutes ses affaires dedans. C’est là que le piège se referme : Jean-Paul compatit. « Il n’avait strictement rien demandé, mais j’ai proposé de lui avancer une chambre d’hôtel, en proposant qu’il me rembourse quand il le pourra. »C’est ainsi que le Périgourdin a déposé l’auto-stoppeur à Villeneuve-sur-Lot (47), où il lui confie 100 euros retirés à un distributeur, en proposant un remboursement ultérieur. Cette ville du Lot-et-Garonne était prétendument celle où le vice-consul suisse devait venir pour l’aider après le vol de ses affaires…
À cet instant, Jean-Paul ignore qu’il a été victime d’un manipulateur. C’est deux mois plus tard, constatant que son passager n’avait toujours pas fait signe, qu’il comprend, via Internet, qu’il a eu affaire à Max (ou Marcus) le Suisse auto-stoppeur. C’est alors qu’il a contacté « Sud Ouest » pour raconter sa mésaventure : « Personnellement, je n’ai pas donné d’argent au-delà de mes possibilités, mais je ne veux pas que d’autres, qui seraient dans la gêne, se fassent avoir. »

On peut, sans trop de doutes, penser que Marcus est bien Max. En effet, il donne à chaque fois un petit papier avec son nom et son adresse. Selon les documents que nous avons pu comparer, le billet donné à Jean-Paul comporte la même écriture que celle figurant sur les papiers remis à d’autres victimes de Max.
Pas de délit
Malgré cet élément probant, la justice est impuissante. Notre victime locale a porté plainte, mais les gendarmes ont expliqué qu’il s’agissait d’un don, et que son non-remboursement ne pouvait pas faire l’objet d’un délit. C’est bien là tout le nœud du problème. Sans mettre le couteau sous la gorge à personne, Max se fait remettre très régulièrement de l’argent sans qu’on puisse lui reprocher quoi que ce soit sur le plan pénal.
Vidéos. Max le Suisse, célèbre « roi de l’arnaque » sur les routes, fait une nouvelle victime dans le Sud-Ouest, en 2023
DANS LES ARCHIVES - Ce senior qui fait de l’auto-stop arrive à susciter l’empathie pour se faire prêter de l’argent, qu’il ne rend jamais. Un habitant du Périgord en a été victime dans le Lot-et-Garonne, le 27 juin 2023. Retour sur les faits avec l’article publié initialement le 12 octobre 2023
