Comment les médias occidentaux soutiennent le terrorisme d’etat qui fait des millions de victimes (peace news)

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Florian Zollman - Alan Macleod - Jeffery Klaehn - Daniel Broudy - Matthew Alford



Quatre universitaires examinent la couverture médiatique des affaires étrangères dans un article censuré (puis refusé) par une grande publication libérale.

Quand Noam Chomsky observa pour la première fois que les Etats-Unis avaient attaqué le Sud Vietnam, il ne faisait que souligner un exemple particulièrement significatif du conformisme médiatique de l’époque, à savoir que l’Occident combattait les communistes au Nord pour défendre Saigon. Cependant, le jeune professeur avait spectaculairement raison. À la fin de la guerre, les deux tiers des bombes américaines - deux fois plus que le total largué pendant la Seconde Guerre mondiale - étaient tombées sur le Sud.

L’historien militaire Bernard Fall - qui croyait en la présence US sur place – déclara à l’époque que ’le Vietnam en tant qu’entité culturelle et historique... est menacé d’extinction...[car] la campagne meurt littéralement sous les coups de la plus grande machine militaire jamais déployée sur une région de cette taille’. Pourtant, comme Chomsky l’a fait valoir, les médias grand public considéraient les actions des Etats-Unis au Vietnam soit « comme une ’noble cause’ qui aurait pu être gagnée avec plus de dévouement », soit « comme ’une erreur’ qui s’est avérée trop coûteuse ».

Tel un maelström, la guerre a tout engouffré : Le Vietnam, le Cambodge, le Laos, et même Bernard Fall lui-même, tué par une mine.

Timor limitée

De même, lorsque l’Indonésie envahit le Timor oriental en 1975, Chomsky et son co-auteur, Edward S. Herman, furent bien seuls lorsqu’ils observèrent qu’une attaque avait même eu lieu. Les bombardements aériens, les exécutions massives et la famine forcée firent 200 000 morts, mais l’occupation ne fut pratiquement pas couverte par les médias US.

Nous avons constaté que les reportages sur le Timor oriental dans des journaux canadiens comme le Globe and Mail diminuèrent après l’invasion et ont pratiquement disparu lorsque les atrocités ont atteint leur sommet en 1978. Deux décennies plus tard, le documentaire Bitter Paradisehttp://www.elainebriere.ca/bitterparadise.html : The Sell-Out of East Timor (1996) d’Elaine Brière raconta l’histoire, mais fut à son tour acheté - puis enterré - par un important média canadien.

L’autre exception fut Death of a Nation : The Timor Conspiracy (1994) de John Pilger, diffusé en Grande-Bretagne par la chaîne ITV. Pilger, le réalisateur David Munro et le journaliste Christopher Wenner entrèrent au Timor en se faisant passer pour des représentants d’une agence de voyage et le film révéla la complicité occidentale dans ce que la plupart des analystes considèrent comme un génocide.

Pilger cita l’ancien officier de la CIA, C Philip Liechty, qui était en poste à Jakarta, disant que le président indonésien Suharto ’a reçu le feu vert [des États-Unis] pour faire ce qu’il a fait. Nous leur avons fourni tout ce dont ils avaient besoin [des] fusils M16 [au] soutien logistique militaire américain... Quand les atrocités ont commencé à apparaître dans les rapports de la CIA, la réaction fut de les dissimuler le plus longtemps possible. »

Exemples jumelés

En tant que spécialistes des médias engagés de manière critique dans les travaux de Herman et Chomsky sur la propagande, nous nous intéressons particulièrement aux points de vue ignorés dansles médias dominants, en particulier par les médias les plus progressistes.

Au cours des 10 dernières années, dans une série d’études révisés par despairs sur les représentations médiatiques occidentales dans de nombreux pays, nous avons observé que les ennemis de l’Occident sont toujours représentés très différemment de ses alliés, comme les dictatures de l’époque de la guerre froide au Sud Vietnam et en Indonésie.

Les crimes commis par les régimes ’anti-occidentaux’ dans des pays comme la Serbie/Yougoslavie, l’Afghanistan, l’Iran et la Syrie suscitent régulièrement des campagnes médiatiques pour une intervention extérieure. Si une telle indignation morale peut se justifier, les Etats-Unis et le Royaume-Uni - aux côtés d’alliés tels qu’Israël, l’Egypte et la Colombie - commettent des atrocités qui sont à peine mentionnées ou accompagnées d’une interprétation positive.

Certains coups d’état sont cools..........................................

 
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