Même du charlatanisme en médecine ?

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Un médecin radié deux ans pour avoir traité un cancer avec du radis noir
Actualité Société Santé Par LEXPRESS.fr , publié le 23/10/2017 à 15:01 , mis à jour à 15:22

Selon Le Parisien, un médecin a été sanctionné pour avoir soigné le cancer d'une patiente avec des prescriptions homéopathiques. Cette dernière est finalement décédée.
Radis noir, noyer, arnica... Un médecin exerçant dans le sud-est de la France a été radié pendant deux ans par le Conseil national de l'Ordre des médecins pour avoir prescrit un traitement homéopathique à l'une des patientes, atteinte d'un cancer du sein.
Selon l'organisme, le praticien a "gravement compromis la santé de sa patiente", qui est finalement décédée le 18 mars 2013. Cette condamnation est le résultat d'une plainte déposée par la patiente en mars 2012, et relayée par sa famille après sa mort.
Pas de contact avec l'hôpital de Grasse
Dans sa décision, révélée par Le Parisien, l'Ordre fustige le comportement du médecin: "Ignorant son cancer, il ne lui prescrit aucun autre examen et ne prend pas contact avec l'hôpital de Grasse (Alpes-Maritimes), où elle était suivie. Au contraire, il se borne à établir des prescriptions homéopathiques diverses comme radis noir, chardon marie, noyer, arnica, comportant la mention à visée oncologique."
Le médecin aurait également procédé à des injections de gui directement dans la poitrine de sa patiente. Surtout, il est accusé d'avoir "laissé croire" à sa patiente que ce traitement "pouvait avoir un impact sur l'évolution même du cancer, la confortant ainsi dans sa conviction de pouvoir échapper au traitement classique".
Le médecin se défend
De son côté, le médecin assure que sa patiente connaissait les "limites" de ce traitement homéopathique et qu'il l'avait incitée à consulter des médecins qui la suivaient dans un service de cancérologie.
Selon Le Parisien, le dossier médical de la patiente ne comporte aucune trace de cette affirmation. Cette ligne de défense est en outre balayée dans la décision de l'Ordre. "La seule circonstance que Mme F. aurait renoncé au traitement chimiothérapique n'exonère par le docteur D. de sa responsabilité. Il devait en effet prodiguer à l'intéressée des soins conformes à son état de santé et aux données acquises de la science", est-il écrit.
 
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