Une dizaine d’agents de la Garde nationale ainsi que des militaires ont été victimes de mines artisanales enterrées au mont Chaâmbi, sur les frontières algériennes. En Tunisie, la menace terroriste semble avoir franchi un nouveau palier.
Miné, le mont a été décrété « zone de restriction militaire », mercredi 1er mai. L’opération de ratissage, entamée lundi, s’est, toutefois, poursuivie avec des tirs d'obus à distance à des fins de « déminage », selon un communiqué de la Défense. Le ministre de l’Intérieur a, de son côté, précisé que « les forces de sécurité encerclaient un groupe armé composé de Tunisiens et d’Algériens ». Ils seraient une quinzaine entre Chaâmbi et Bouchebka, et une dizaine à Touiref, toujours au nord-ouest du pays.
Accrochages et caches d’armes
Le 18 mai 2011, un accrochage entre un groupe armé et des militaires à Rouhia (gouvernorat de Siliana, 200 km au nord-ouest de Tunis), a entraîné la mort d’un colonel et d’un capitaine, ainsi que de deux assaillants. Deux Libyens ont été arrêtés et ont écopé de 20 ans de prison, alors que cinq de leurs coaccusés, en fuite (un Tunisien, un Libyen et trois Algériens), ont été condamnés à perpétuité par contumace.
Le 1er février 2012, de nouveaux affrontements éclatent à Bir Ali Ben Khelifa (gouvernorat de Sfax, 300 km au sud de Tunis), faisant deux morts chez les combattants. Pour ces deux événements, le ministère de l’Intérieur a évoqué, sans le confirmer, une liaison avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Au mois d’octobre de la même année, un nouvel affrontement a eu lieu dans le quartier populaire de Douar Hicher, pas loin de Tunis. Plusieurs arrestations dans la mouvance salafiste s’ensuivent, suscitant une grande colère dans ses rangs. Au mois de décembre, une attaque à Bouchebka, un poste frontalier avec l’Algérie, coûte la vie à un adjudant de la Garde nationale.
Pendant ce temps, des caches d’armes ont été découvertes dans différentes villes du pays. La multiplication des saisies d’explosifs, de kalachnikovs et autres munitions inquiète la population, mais le président de la République, Moncef Marzouki, préfère relativiser. « On a l’impression que la Tunisie est devenue un corridor entre l'armement libyen et ces régions du Mali », déclare-t-il dans un entretien sur France 24, au mois de janvier dernier. Pour les Tunisiens, difficile d’avaler la pilule « corridor » après les récents événements. Les doutes sur l’existence de camps djihadistes, que les autorités ont auparavant démenti, subsistent.
Miné, le mont a été décrété « zone de restriction militaire », mercredi 1er mai. L’opération de ratissage, entamée lundi, s’est, toutefois, poursuivie avec des tirs d'obus à distance à des fins de « déminage », selon un communiqué de la Défense. Le ministre de l’Intérieur a, de son côté, précisé que « les forces de sécurité encerclaient un groupe armé composé de Tunisiens et d’Algériens ». Ils seraient une quinzaine entre Chaâmbi et Bouchebka, et une dizaine à Touiref, toujours au nord-ouest du pays.
Accrochages et caches d’armes
Le 18 mai 2011, un accrochage entre un groupe armé et des militaires à Rouhia (gouvernorat de Siliana, 200 km au nord-ouest de Tunis), a entraîné la mort d’un colonel et d’un capitaine, ainsi que de deux assaillants. Deux Libyens ont été arrêtés et ont écopé de 20 ans de prison, alors que cinq de leurs coaccusés, en fuite (un Tunisien, un Libyen et trois Algériens), ont été condamnés à perpétuité par contumace.
Le 1er février 2012, de nouveaux affrontements éclatent à Bir Ali Ben Khelifa (gouvernorat de Sfax, 300 km au sud de Tunis), faisant deux morts chez les combattants. Pour ces deux événements, le ministère de l’Intérieur a évoqué, sans le confirmer, une liaison avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Au mois d’octobre de la même année, un nouvel affrontement a eu lieu dans le quartier populaire de Douar Hicher, pas loin de Tunis. Plusieurs arrestations dans la mouvance salafiste s’ensuivent, suscitant une grande colère dans ses rangs. Au mois de décembre, une attaque à Bouchebka, un poste frontalier avec l’Algérie, coûte la vie à un adjudant de la Garde nationale.
Pendant ce temps, des caches d’armes ont été découvertes dans différentes villes du pays. La multiplication des saisies d’explosifs, de kalachnikovs et autres munitions inquiète la population, mais le président de la République, Moncef Marzouki, préfère relativiser. « On a l’impression que la Tunisie est devenue un corridor entre l'armement libyen et ces régions du Mali », déclare-t-il dans un entretien sur France 24, au mois de janvier dernier. Pour les Tunisiens, difficile d’avaler la pilule « corridor » après les récents événements. Les doutes sur l’existence de camps djihadistes, que les autorités ont auparavant démenti, subsistent.