VOLTAIRE
Quatrième pierre constitutive du château de l'esprit français : la pratique de l'ironie voltairienne.
Voltaire a beaucoup écrit: tragédies et poésies, histoires et contes, lettres et traités, et ce sur tous les sujets : science et religion, philosophie et politique, actualité et critique littéraire, etc. Il a cru laisser son nom à la postérité avec ses tragédies, que plus personne ne lit ou ne monte, alors qu'il est connu sur la planète entière pour ses combats en faveur de la tolérance parce qu'ils ont fait de lui le premier des intellectuels - une spécialité française aussi, cela soit dit en passant. Les affaires Sirven, Calas ou du chevalier de La Barre, dans lesquelles il intervient pour fustiger le caractère intolérant de la religion catholique, ont beaucoup fait pour sa réputation.
Mais, quel que soit le sujet abordé par Voltaire,il y manifeste toujours un esprit français qui suppose la subtilité du langage et l'élégance rhétorique, la délicatesse d'expression et le sous-entendu ironique, l’humour léger ou l'ironie cinglante, le cynisme caustique ou la plume assassine. Des épigrammes ont sorti du néant quelques auteurs qui doivent leur survie au fait d’avoir été leurs victimes — je songe par exemple au critique littéraire Fréron....
L'ironie table sur l'intelligence de l'auditeur : “elle permet de dire sans dire tout en disant. Elle suppose le second degré, À savoir la capacité, pour celui à qui elle est destinée, de comprendre ce qui se trouve dissimulé derrière un voile que seul peut soulever l'intelligence - quand elle est là.
Voltaire est un Socrate français : il interroge et questionne sans en avoir l'air, il démolit des certitudes avec le sourire, il détruit des idées fausses avec un sarcasme, une boutade, un jeu de mots, une plaisanterie, il ruine la réputation d’un puissant avec un bon mot, il est drôle et moqueur, jamais grossier ni vulgaire, nulle part épais ou gras, mais toujours fin et subtil.
Avec cette méthode, qui n’a rien à voir avec celle de Descartes qui a la faveur des philosophes de métier, il attaque tout aussi bien, mais avec légèreté et finesse, grâce et élégance, les préjugés et les lieux communs, les mythologies d'une époque et les mensonges sociaux du moment.
Quatrième pierre constitutive du château de l'esprit français : la pratique de l'ironie voltairienne.
Voltaire a beaucoup écrit: tragédies et poésies, histoires et contes, lettres et traités, et ce sur tous les sujets : science et religion, philosophie et politique, actualité et critique littéraire, etc. Il a cru laisser son nom à la postérité avec ses tragédies, que plus personne ne lit ou ne monte, alors qu'il est connu sur la planète entière pour ses combats en faveur de la tolérance parce qu'ils ont fait de lui le premier des intellectuels - une spécialité française aussi, cela soit dit en passant. Les affaires Sirven, Calas ou du chevalier de La Barre, dans lesquelles il intervient pour fustiger le caractère intolérant de la religion catholique, ont beaucoup fait pour sa réputation.
Mais, quel que soit le sujet abordé par Voltaire,il y manifeste toujours un esprit français qui suppose la subtilité du langage et l'élégance rhétorique, la délicatesse d'expression et le sous-entendu ironique, l’humour léger ou l'ironie cinglante, le cynisme caustique ou la plume assassine. Des épigrammes ont sorti du néant quelques auteurs qui doivent leur survie au fait d’avoir été leurs victimes — je songe par exemple au critique littéraire Fréron....
L'ironie table sur l'intelligence de l'auditeur : “elle permet de dire sans dire tout en disant. Elle suppose le second degré, À savoir la capacité, pour celui à qui elle est destinée, de comprendre ce qui se trouve dissimulé derrière un voile que seul peut soulever l'intelligence - quand elle est là.
Voltaire est un Socrate français : il interroge et questionne sans en avoir l'air, il démolit des certitudes avec le sourire, il détruit des idées fausses avec un sarcasme, une boutade, un jeu de mots, une plaisanterie, il ruine la réputation d’un puissant avec un bon mot, il est drôle et moqueur, jamais grossier ni vulgaire, nulle part épais ou gras, mais toujours fin et subtil.
Avec cette méthode, qui n’a rien à voir avec celle de Descartes qui a la faveur des philosophes de métier, il attaque tout aussi bien, mais avec légèreté et finesse, grâce et élégance, les préjugés et les lieux communs, les mythologies d'une époque et les mensonges sociaux du moment.