Migrants : une lettre à macron pour que "les violences cessent" à calais

mam80

la rose et le réséda
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17 juin

Les associations s'emploient à apporter aux quelque 600 migrants sur place "ce qu'il y a de plus élémentaire : de l'eau et de la nourriture", ajoute la lettre publiée sur le Bondy Blog.

Plusieurs personnalités, de Benoît Hamon à Omar Sy, ont signé vendredi

une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour demander la fin des violences contre les migrants à Calais.
"M. le Président, faites cesser ces violences envers les migrants!" demande cette lettre également signée par la chanteuse Christine and the Queens, les réalisateurs Laurent Cantet et Céline Sciamma, les députés européens Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon ou encore les dirigeants de la LDH, Malik Salemkour, et de Médecins du Monde, Françoise Sivignon.

Depuis le démantèlement de la "Jungle" de Calais fin octobre 2016, les associations s'emploient à apporter aux quelque 600 migrants sur place "ce qu'il y a de plus élémentaire : de l'eau et de la nourriture", ajoute la lettre publiée sur le Bondy Blog.

"Qui donne ces ordres ?"

"Voilà deux semaines que les autorités rendent cette tâche difficile", et que "des officiers de police interdisent à des migrants de se rendre à une distribution de vivres", ajoutent les signataires, en s'interrogeant:

"Qui donne ces ordres ?
Est-ce faire honneur aux policiers que de les assigner à des tâches si inhumaines ?"

La lettre reprend largement le constat du Défenseur des droits Jacques Toubon qui s'était inquiété mercredi d'"atteintes aux droits fondamentaux" des migrants à Calais "d'une exceptionnelle et inédite gravité", et avait dénoncé "des conditions de vie inhumaines" et une "sorte de traque".

"Vous avez le pouvoir d'agir afin que ces pressions cessent dans l'heure" et au delà "de mettre en place une politique migratoire digne", ajoute cette lettre, signée également par l'essayiste Raphaël Glucksmann et l'historien Benjamin Stora, l'écrivain Édouard Louis et le Syndicat de la magistrature.

"Indigne"

De leur côté Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil ont appelé le gouvernement à "une prise en charge rapide" des demandeurs d'asile, dans une tribune au "Monde publiée" en ligne.
"L'élection d'Emmanuel Macron a fait naître une espérance pour la situation des réfugiés en France et en Europe :
celle d'un accueil digne et enfin pleinement assumé de celles et ceux qui fuient les persécutions et les guerres", estiment l'ancien eurodéputé et le réalisateur.


Il est "indigne" de "laisser à l'abandon dans les rues de Nice, de Paris ou de Calais des hommes et des familles en espérant que cela en dissuadera d'autres de les rejoindre" et de laisser les associations "livrées à elles-mêmes ou au harcèlement de la police", estiment-ils.

Et d'appeler le gouvernement, "comme première mesure d'urgence", à "mettre en place à Calais comme à La Roya des bus" qui conduiront les exilés "vers des lieux où ils pourront être hébergés et demander l'asile".

"L'accueil des réfugiés est une question de survie pour ces hommes, ces femmes et ces enfants persécutés", ajoutent-ils, estimant qu'"il y a urgence à faire vivre cette hospitalité".

http://actualites.nouvelobs.com/soc...ia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20170618

mam
 
"Le nouveau ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, est donc atteint à son tour. Il promet d’en finir avec les réfugiés et de traiter le problème. Mais il faudra au moins lui reconnaître une qualité : il ne se pique pas d’humanité. Il laisse cela au chef de l’Etat. Voilà comment le virus de Calais se double d’un autre mal de l’époque : le syndrome du «en même temps», qui consiste à utiliser un double langage avec une grande intelligence. Certains médecins du siècle dernier l’avaient appelé «Triangulation».
Nous avons donc désormais en même temps un président de la République française qui appelle «à la plus grande humanité» dans la gestion des migrants parce que «c’est notre devoir» et un ministre de l’Intérieur, un très proche du chef de l’Etat, qui demande aux associations d’aide aux réfugiés d’aller se faire voir ailleurs. Entre les deux propos, on trouvera sûrement un communicant pour expliquer que les deux positions ne sont pas opposées, bien au contraire, et que mieux accueillir les personnes à bout de force ne passe pas par des camps de fortune et des conditions de vie plus que précaires. Certes, mais en attendant l'énième plan qui ne règlera sans doute rien à la situation des Calaisiens parce que les raisons qui poussent les migrants à venir dans le goulot d’étranglement pour l’Angleterre n’ont pas grand chose à voir avec la France, personne ne gère l’urgence. A part ces associations désarçonnées par un double discours.
On va finir par croire que le nouveau monde, s’il a beau avoir changé son enrobage, ne peut pas gérer deux maladies à la fois. Ou alors il commence furieusement à ressembler à l’ancien : une poudre de perlimpinpin."

http://www.liberation.fr/france/2017/06/23/macron-et-collomb-le-double-discours-du-calaisis_1579052
 
Un air de déjà vu...

"L’honnêteté m’oblige à le dire aujourd’hui : Gérard Collomb n’est pas humaniste. En décidant, au beau milieu de l’été, de couper l’eau des fontaines du Jardin des Chartreux pour tenter de faire partir les familles sans abri qui se sont réfugiées là, il a liquidé d’un seul coup le compte épargne déjà chichement pourvu de sa crédibilité politique en matière sociale. Non content d’avoir fermé autoritairement les bains douches du 1er arrondissement de Lyon en janvier 2016, le voici qui s’attaque cet été aux fontaines municipales."

https://www.marianne.net/debattons/tribunes/lyon-l-humanisme-prend-l-eau-avec-gerard-collomb
 

mam80

la rose et le réséda
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Par Olivier Bault le 24 juin

Après la mort, mardi, du chauffeur d’une camionnette immatriculée en Pologne à cause d’un barrage d’immigrants clandestins sur l’A16 près de Calais, le gouvernement polonais a rappelé la France à ses obligations européennes. Un des piliers de l’Union européenne, c’est la libre circulation des personnes et des marchandises. En refusant d’imposer la loi de la République dans la région de Calais et à assurer le passage libre et en toute sécurité entre son territoire et la Grande-Bretagne, l’État français ne se contente pas de faillir à ses devoirs vis-à-vis de ses propres citoyens, il viole aussi gravement ses obligations européennes, et il le fait en toute conscience depuis plusieurs années.

Dans ces conditions, l’interview d’Emmanuel Macron publiée mercredi dans huit journaux européens, dont Le Figaro et le journal polonais Gazeta Wyborcza, est tombée au plus mauvais moment. C’est en effet plutôt culotté pour le Président d’un pays incapable d’assurer la libre circulation sur son territoire de rappeler les pays d’Europe centrale et orientale, même si c’est sans les nommer, à leurs obligations vis-à-vis de l’Union européenne, les accusant de traiter l’Union européenne comme un supermarché.

Pire encore : quand Macron parle d’une montée des démocraties illibérales et d’une réémergence de régimes autoritaires en Europe, les Polonais et les Hongrois se savent désignés.

Pourtant, s’il est un endroit où la démocratie et les libertés individuelles ne sont plus garanties en Europe, c’est bien sur l’autoroute A16 comme dans le voisinage calaisien des camps sauvages d’immigrants clandestins.
Comme d’autres en Europe, cela fait longtemps que les chauffeurs polonais se plaignaient de l’insécurité qui règne dans la région de Calais. Certains transporteurs routiers ont même renoncé à livrer des marchandises en Grande-Bretagne et en Irlande à cause de cette situation d’anarchie.

À cause du laxisme français face aux immigrants clandestins, le Marché unique européen et l’Europe sans frontières est une fiction pour ces destinations. Et n’évoquons même pas le prestige de la France à l’étranger, qui en prend un sacré coup !


Après la mort d’un de ses compatriotes sur l’autoroute A16 près de Calais, le ministre de l’Intérieur polonais Mariusz Błaszczak a écrit à son homologue français, le socialiste Gérard Collomb, pour exiger que la France garantisse réellement la sécurité des personnes qui voyagent en direction de la Grande-Bretagne.

Il a aussi proposé des renforts polonais pour assurer la sécurité du passage. Des gardes-frontières polonais sont déjà présents aux frontières entre la Hongrie et la Serbie, entre la Bulgarie et la Turquie et entre la Macédoine et la Grèce, a rappelé Mariusz Błaszczak, et ils pourraient venir seconder les forces de l’ordre françaises visiblement dépassées par la situation. « C’est comme cela que nous faisons preuve de solidarité », a expliqué le ministre polonais en se référant aux accusations de manque de solidarité européenne formulées à l’encontre des pays qui refusent la relocalisation des immigrants clandestins, « pas en reproduisant les erreurs commises par l’Europe il y a plusieurs dizaines d’années, ou par l’Allemagne en 2015, quand les frontières ont été ouvertes aux émigrants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. »


mam
 
Honteux! Ces techniques de privation, d'humiliation et d'irrespect de la dignité humaine sont insupportables!

Honte à la France de se comporter ainsi!
 
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