44 personnes sont mortes dans la frappe aérienne qui a eu lieu en Libye, contre un centre de détention pour migrants, à Tarouja, près de la capitale Tripoli. Plus de 130 personnes ont été blessées, selon les dernières estimations des services de secours.
La frappe aérienne a été attribuée aux forces du maréchal Khalifa Haftar. Ce dernier est engagé dans un conflit armé depuis 3 mois contre les forces du gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale.
Le massacre a été dénoncé ce mercredi comme un possible crime de guerre par les Nations Unies. Une réunion en urgence du Conseil de sécurité sur la Libye devrait se tenir mercredi soir.
Dans le centre de Tajoura, composé de plusieurs hangars dans lesquels étaient détenus hommes, femmes et enfants, au total 600 personnes, c’est le bâtiment n° 3 qui a été le plus durement touché mardi soir ; un bâtiment dans lequel s’étaient rendus les soignants de l’ONG Médecins sans frontières, mardi, quelques heures avant les frappes.
Hassiba Hadj-Sahraoui est la conseillère aux affaires humanitaires de MSF en Libye. Elle a répondu à nos questions.
Connaissez-vous bien ce centre de détention de Tajoura ?
Hassiba Hadj-Sahraoui : L’équipe de MSF intervient à Tripoli dans les centres de détention depuis 2016, nous visitons ce centre de détention depuis 2016, et nous y étions hier.
Nous connaissons très bien l’endroit : on sait que la cellule qui a été touchée contenait 126 personnes, hier et plus d’une cinquantaine de femmes.
On s’attendait bien sûr, et depuis le début du conflit, le 4 avril, MSF essaie de tirer la sonnette d’alarme en disant que ces personnes doivent être évacuées de ces centres de détention.
Elles ne sont pas à l’abri, elles sont juste à côté des lignes de front.
Les combats se déroulaient à moins de 10 km de tous les centres de détention dans lesquels nous intervenons, mais il y a eu très peu de réactions.
C’est une tragédie qui aurait pu être évitée si les mesures adéquates avaient été prises.
Quelles mesures devaient être prises selon MSF ?
Hassiba Hadj-Sahraoui : MSF et le HCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies, ndlr) demandaient une évacuation hors de Libye de près de 3000 détenus qui se trouvent actuellement à proximité des combats.
On sait qu’il y a eu quelques évacuations vers le Niger, et à partir de là, il y a quelques Etats qui acceptent de relocaliser des demandeurs d’asile et des réfugiés d’entamer des procédures, mais c’est très lent, ça prend énormément de temps, et il n’y a aucun sens de l’urgence…
Il y a peut-être eu trois évacuations, dont deux depuis Tripoli, vers l’Italie, et quelques départs vers le Niger, mas rien qui puisse répondre aux besoins urgents de ces 3000 personnes.
Nous avons des témoignages, parce que nous intervenons dans ces centres pratiquement tous les jours.
Et ces personnes nous disaient qu’elles entendaient le bruit des combats mais elles sont est enfermées…
Elles n’ont même pas la possibilité de se mettre à l’abri… Et c’est ce qui s’est passé hier (mardi, ndlr).
La frappe aérienne a été attribuée aux forces du maréchal Khalifa Haftar. Ce dernier est engagé dans un conflit armé depuis 3 mois contre les forces du gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale.
Le massacre a été dénoncé ce mercredi comme un possible crime de guerre par les Nations Unies. Une réunion en urgence du Conseil de sécurité sur la Libye devrait se tenir mercredi soir.
Dans le centre de Tajoura, composé de plusieurs hangars dans lesquels étaient détenus hommes, femmes et enfants, au total 600 personnes, c’est le bâtiment n° 3 qui a été le plus durement touché mardi soir ; un bâtiment dans lequel s’étaient rendus les soignants de l’ONG Médecins sans frontières, mardi, quelques heures avant les frappes.
Hassiba Hadj-Sahraoui est la conseillère aux affaires humanitaires de MSF en Libye. Elle a répondu à nos questions.
Connaissez-vous bien ce centre de détention de Tajoura ?
Hassiba Hadj-Sahraoui : L’équipe de MSF intervient à Tripoli dans les centres de détention depuis 2016, nous visitons ce centre de détention depuis 2016, et nous y étions hier.
Nous connaissons très bien l’endroit : on sait que la cellule qui a été touchée contenait 126 personnes, hier et plus d’une cinquantaine de femmes.
On s’attendait bien sûr, et depuis le début du conflit, le 4 avril, MSF essaie de tirer la sonnette d’alarme en disant que ces personnes doivent être évacuées de ces centres de détention.
Elles ne sont pas à l’abri, elles sont juste à côté des lignes de front.
Les combats se déroulaient à moins de 10 km de tous les centres de détention dans lesquels nous intervenons, mais il y a eu très peu de réactions.
C’est une tragédie qui aurait pu être évitée si les mesures adéquates avaient été prises.
Quelles mesures devaient être prises selon MSF ?
Hassiba Hadj-Sahraoui : MSF et le HCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies, ndlr) demandaient une évacuation hors de Libye de près de 3000 détenus qui se trouvent actuellement à proximité des combats.
On sait qu’il y a eu quelques évacuations vers le Niger, et à partir de là, il y a quelques Etats qui acceptent de relocaliser des demandeurs d’asile et des réfugiés d’entamer des procédures, mais c’est très lent, ça prend énormément de temps, et il n’y a aucun sens de l’urgence…
Il y a peut-être eu trois évacuations, dont deux depuis Tripoli, vers l’Italie, et quelques départs vers le Niger, mas rien qui puisse répondre aux besoins urgents de ces 3000 personnes.
Nous avons des témoignages, parce que nous intervenons dans ces centres pratiquement tous les jours.
Et ces personnes nous disaient qu’elles entendaient le bruit des combats mais elles sont est enfermées…
Elles n’ont même pas la possibilité de se mettre à l’abri… Et c’est ce qui s’est passé hier (mardi, ndlr).