Le ministère met de l’ordre dans les marchés des études

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Les départements ministériels ont souvent recours à des études. Si ce recours est «salutaire pour la bonne gouvernance», comme le souligne le ministre chargé de la réforme de l’Administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader, il exige néanmoins «une décision politique fondée sur un minimum de savoir-faire». Par savoir-faire, le ministre entend «une bonne formulation de la demande et des objectifs clairs». C’est sans doute ce qui a poussé le ministère chargé de la réforme de la fonction publique à résilier «quelques projets de contrats» qui n’avaient visiblement pas réuni les conditions citées. «Effectivement, on a parlé dans la presse de résiliation de tous les contrats relatifs à des études que le ministère comptait faire réaliser. Or, il s’agit de quelques projets de contrats seulement, et la décision a été prise dès la constitution du gouvernement actuel et non suite à la publication du rapport de la Cour des comptes», précise M. Benabdelkader. En revanche, les rapports de la Cour des comptes n’ont pas cessé d’attirer l’attention des ministères sur le danger que représente la «consultocratie». A plusieurs reprises, l’institution a sonné l’alarme quant au recours abusif et injustifié aux études réalisées par des cabinets externes. Ce qui risque de rendre leurs stratégies «dépendantes» vis-à-vis des cabinets privés externes.

La résiliation de ces contrats rationalise les dépenses

Nul besoin de préciser qu’une telle résiliation répond à un principe fondamental : rationaliser les dépenses publiques. Cela n’empêche pas de confirmer par contre certains projets d’études, dont le besoin est avéré. C’est ainsi que le ministre a confirmé deux projets d’études, après que leurs termes de références ont été modifiés. Le premier porte sur la réalisation d’une cartographie sur l’état des lieux des bureaux «front office» de l’administration publique. Quant à la deuxième étude, elle a comme objet la gestion du temps administratif (absentéisme et présentéisme). «Pour cela, nous avons travaillé sur les termes de références de chaque étude», poursuit le ministre.

Au Maroc, tous les ministères, y compris ceux à caractère technique, font réaliser des études par des cabinets externes, considérés comme «moyen scientifique de répondre à un besoin précis». Cela étant dit, certains départements ministériels sont dotés plus que d’autres de compétences humaines capables de suivre la réalisation des études. «Cela consiste en la discussion, l’évaluation et la validation de ces études. Pour cela, il faut avoir une maîtrise des domaines comme la sociologie, les échantillons ou les classes sociales», note M. Benabdelkader.


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