Mis en cause sur la sûreté du parc nucléaire, edf se défend

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la rose et le réséda
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L'entreprise a réagi à la publication d'un livre à charge qui affirme que «dix cuves en exploitation ont des fissures qui datent de leur fabrication».

Un caillou dans la chaussure d'EDF.

La semaine dernière, l'énergéticien se félicitait de la situation du parc nucléaire français et partageait son objectif de ne pas fermer avant 2029 d'autres réacteurs que ceux de Fessenheim.

Le livre Nucléaire: danger immédiat (Flammarion), qui paraît mercredi, vient troubler cette apparente sérénité.
Évoquant un «mensonge d'État», les deux auteurs, Thierry Gadault et Hugues Demeude, estiment que «la menace d'un accident grave n'a jamais été aussi forte».
Ils avancent que «dix cuves en exploitation ont des fissures qui datent de leur fabrication» et rapportent cette confession, attribuée à un haut responsable du secteur:

«Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si un accident grave est possible en France mais quand aura-t-il lieu.»

Et de rappeler que deux Français sur trois vivent à moins de 75 kilomètres d'une centrale nucléaire.

En 2014, EDF avait reconnu avoir sous-investi dans la maintenance de ses cuves et réacteurs français dans les années 2000, tout en indiquant que cela n'avait pas remis en cause la sûreté des centrales. À l'époque, l'entreprise publique mettait le cap sur l'Europe et l'Amérique latine. Le programme de «grand carénage» qu'elle mène actuellement vise à allonger la durée de vie des réacteurs jusqu'à 60 ans.

«Les faits évoqués sont soit déjà connus, soit complètement faux»
Dominique Minière, directeur exécutif en charge du parc nucléaire
Réagissant aux extraits du livre dévoilés dans Le JDD, EDF réfute les accusations. Dominique Minière, le directeur exécutif en charge du parc nucléaire, affirme que «les faits évoqués sont soit déjà connus, soit complètement faux», menaçant les auteurs de poursuites.
«Nos sources sont internes à EDF et nos révélations s'appuient sur des documents rédigés par l'entreprise, qui n'ont jamais été rendus publics», rétorque Thierry Gadault, contacté par Le Figaro.

Ces derniers mois, le parc nucléaire français a été affecté par divers problèmes, dont la mise à l'arrêt des quatre réacteurs de la centrale du Tricastin par l'ASN, la chute d'un générateur de vapeur à celle de Paluel et des anomalies dans la cuve du réacteur de l'EPR de Flamanville.

D'après Thierry Gadault et Hugues Demeude, le réacteur numéro un de Tricastin cumulerait «tous les problèmes: défauts de sous-revêtement, absence de marge à la rupture et dépassement des prévisions de fragilisation à quarante ans».
Là encore, EDF dément.

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