Mobilisation mondiale pour Gaza

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Des milliers de personnes ont manifesté vendredi devant le bureau du Premier ministre britannique à Londres, déposant 1000 casseroles pour symboliser les plus de 1000 Palestiniens tués par Israël alors qu’ils cherchaient de la nourriture.

Les manifestants ont fait retentir des casseroles pour dénoncer la famine «imposée délibérément par Israël», rassemblés devant le bureau de Keir Starmer, au 10 Downing Street.

La Palestine Solidarity Campaign (PSC), l’une des organisations à l’origine de la manifestation, a écrit sur X : «1 000 casseroles déposées devant Downing Street à Londres pour les plus de 1 000 Palestiniens tués en cherchant de la nourriture alors qu’Israël les affame délibérément – un allié du gouvernement britannique».

Les manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens, des pancartes, et dénonçaient Israël ainsi que le gouvernement britannique pour la situation catastrophique dans la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré tôt vendredi que neuf Palestiniens supplémentaires étaient morts en 24 heures à cause de la famine et de la malnutrition, portant à 122 le nombre total de morts liées à la faim, dont 83 enfants.

Les manifestants ont ensuite déposé 1 000 casseroles et poêles devant le bureau du Premier ministre pour exiger que le gouvernement prenne «des mesures immédiates» afin de contraindre Israël à mettre fin à la famine imposée aux Palestiniens de Gaza.

Un manifestant prénommé Clive a déclaré à Anadolu : «La famine et la privation à Gaza sont indiscriminées, et rien ne semble les arrêter».


«Personne ne s’y oppose. Quiconque s’y oppose est qualifié d’antisémite simplement pour faire preuve d’humanité. Le statu quo demeure. Israël continue de tuer. Pas seulement le Hamas, mais de manière indiscriminée – des enfants innocents de tout âge, des femmes, des hommes. Et personne ne l’arrête. C’est horrible», s’est-il indigné.

«Ils n’ont aucune honte»

Paul, un autre manifestant, a déclaré qu’il en avait «assez de voir des images de Gaza bombardée, d’enfants mourant».

«Des hommes, des femmes et des enfants meurent de faim. Nous voyons maintenant des gens affamés. Cela dure depuis très, très longtemps», a-t-il dit.

Évoquant la Cisjordanie occupée, Paul a dénoncé un état de siège permanent et un «vol de terres», les Palestiniens étant chassés de leurs maisons et attaqués par des colons israéliens.

«Des ministres israéliens parlent ouvertement de nettoyage ethnique, de l’assassinat de tous les Palestiniens. Ils n’ont aucune honte à affirmer que la torture est acceptable pour les prisonniers palestiniens», a-t-il dénoncé.

Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 59 700 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, dans la bande de Gaza. La campagne militaire a dévasté l’enclave, provoqué l’effondrement du système de santé et entraîné de graves pénuries alimentaires.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre contre Gaza.

 
Plusieurs centaines de professionnels de santé ont manifesté ce samedi 26 juillet à Paris à l’appel de plusieurs collectifs mobilisés pour la cause palestinienne.

Par voie d’un communiqué, l’Assemblée pour des soins antiracistes et populaires, les Soignants.e.s pour Gaza et les Blouses blanches pour Gaza avaient appelé à cette mobilisation «contre le génocide en cours» et pour la «défense du droit à la santé» dans la bande de Gaza. Le cortège s’est élancé peu après 14 h 30 depuis l’hôpital Tenon, dans le 20e arrondissement, pour rejoindre à pied l’hôpital pédiatrique Robert-Debré, situé à environ trois kilomètres.

Sur les banderoles portées par les manifestants, on pouvait lire : «Être soignant·e, c’est défendre chaque vie» ou encore «Le silence tue». De nombreuses blouses blanches et tenues médicales ont été arborées tout au long du défilé. Des pancartes dénonçaient également les livraisons d’armes à Israël, tandis que des slogans étaient scandés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus imposé à Gaza.

Dans le communiqué à l’origine de l’appel, les collectifs affirmaient que la situation dans l’enclave palestinienne constituait «une catastrophe sanitaire sans précédent», dénonçant notamment «l’effondrement du système de santé gazaoui», la «famine utilisée comme arme de guerre» et le ciblage du personnel médical. Le texte faisait également référence à un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, publié fin 2024, qui pointait «la destruction systématique des infrastructures médicales à Gaza».

Le ministère de la Santé de Gaza, cité par les organisateurs, recense près de 60 000 personnes tuées depuis octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes. Ces chiffres, jugés fiables par l’Organisation mondiale de la Santé, incluent aussi un grand nombre de professionnels de santé, dont plus de 1 000 auraient été tués selon des sources onusiennes.

Encadrée par les forces de l’ordre, la manifestation s’est déroulée dans le calme. Arrivés devant l’hôpital Robert-Debré, les participants ont observé une minute de silence, avant de tenir une assemblée générale dans un local associatif du quartier, où ont été discutées les prochaines actions de solidarité dans les hôpitaux et les réseaux de soins.

Cette mobilisation s’inscrit dans un cycle de manifestations professionnelles en soutien à la population de Gaza, après des actions similaires menées par des enseignants, des dockers ou encore des travailleurs du secteur culturel. Les organisateurs ont annoncé vouloir élargir leur mouvement et interpeller les institutions de santé en France.

Les bombardements israéliens se poursuivent dans la bande de Gaza et les conditions de vie sur place sont qualifiées de catastrophiques : pénuries d’eau, de nourriture, de soins et destructions massives des infrastructures.

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré ce mardi que Gaza est confrontée à «une mort et une destruction sans précédent», que «la malnutrition est en forte hausse» alors que le système d’aide est sur le point de s’effondrer.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.


 

Gaza : Les soldats israéliens admettent avoir détruit des milliers de tonnes d’aide humanitaire​

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Des soldats israéliens ont admis avoir détruit plus de 1 000 camions d’aide humanitaire contenant des denrées alimentaires, de l’eau potable et des fournitures médicales, laissés à pourrir sous le soleil au poste-frontière de Kerem Abu Salim, où leur entrée dans la bande de Gaza a été bloquée.

Selon la chaîne publique israélienne KAN, un officier a confirmé que les aides ont été enfouies ou brûlées, et que des milliers de colis encore en attente risquent le même sort si leur accès à Gaza reste interdit.

«Nous avons tout enfoui dans le sol. Certaines aides ont également été brûlées», a-t-il avoué.

Cette destruction aggrave la crise humanitaire à Gaza, où la famine s’intensifie.

Le ministère palestinien de la Santé rapporte 122 décès dus à la faim et à la malnutrition depuis octobre 2023, dont 83 enfants.

Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des individus affaiblis par la faim, certains s’évanouissant ou incapables de marcher.

Le Programme alimentaire mondial alerte qu’un tiers des habitants de Gaza souffre de famine, avec un risque de propagation accrue.

Depuis le 2 mars, Israël bloque des centaines de camions d’aide, refusant d’appliquer les accords de cessez-le-feu, ce qui contribue à la mort de milliers de civils.

source : Agence Anadolu
 
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