LEMONDE.FR avec AFP | 21.06.10 | 10h42
Un groupe insurgé islamiste, le Hezb al-Islam, a ordonné aux hommes vivant dans les quartiers sous son contrôle à Mogadiscio, la capitale somalienne, de se laisser pousser la barbe au nom de son interprétation de l'islam, a annoncé Moalim Hashi Mohamed Farah, leader de ce mouvement. "Laisser pousser sa barbe est un devoir moral ordonné par notre prophète Mahomet. Nous devons défendre cette pratique religieuse", a justifié ce responsable islamiste.
Cette mesure a été déjà imposée depuis plusieurs mois par les shebabs, rivaux du Hezb al-Islam et qui se revendiquent d'Al-Qaida. Le Hezb al-Islam et les shebabs contrôlent le centre-sud de la Somalie et la majorité des quartiers de Mogadiscio, où ils ont imposé des règles sociales et de conduite très strictes, au nom de leur interprétation ultra-rigoriste de l'islam.
Les shebabs en particulier, qui disposent d'une police religieuse baptisée "Jaish al-Hisbah" (Armée de la moralité), y ont notamment multiplié les interdits vestimentaires. Ils pratiquent amputations, lapidations et exécutions, détruisant également les tombeaux de saints soufis au prétexte de lutter contre "l'idolâtrie". Les habitants des quelques quartiers tenus par les forces du gouvernement de transition, soutenu par la communauté internationale, conservent une relative liberté dans leurs habitudes de vie ou tenues vestimentaires. L'islam pratiqué en Somalie est traditionnellement modéré, avec une forte influence du soufisme, alors que le wahhabisme revendiqué par les shebabs et répandu dans la péninsule Arabique voisine est généralement considéré comme étranger à la culture locale.
Un groupe insurgé islamiste, le Hezb al-Islam, a ordonné aux hommes vivant dans les quartiers sous son contrôle à Mogadiscio, la capitale somalienne, de se laisser pousser la barbe au nom de son interprétation de l'islam, a annoncé Moalim Hashi Mohamed Farah, leader de ce mouvement. "Laisser pousser sa barbe est un devoir moral ordonné par notre prophète Mahomet. Nous devons défendre cette pratique religieuse", a justifié ce responsable islamiste.
Cette mesure a été déjà imposée depuis plusieurs mois par les shebabs, rivaux du Hezb al-Islam et qui se revendiquent d'Al-Qaida. Le Hezb al-Islam et les shebabs contrôlent le centre-sud de la Somalie et la majorité des quartiers de Mogadiscio, où ils ont imposé des règles sociales et de conduite très strictes, au nom de leur interprétation ultra-rigoriste de l'islam.
Les shebabs en particulier, qui disposent d'une police religieuse baptisée "Jaish al-Hisbah" (Armée de la moralité), y ont notamment multiplié les interdits vestimentaires. Ils pratiquent amputations, lapidations et exécutions, détruisant également les tombeaux de saints soufis au prétexte de lutter contre "l'idolâtrie". Les habitants des quelques quartiers tenus par les forces du gouvernement de transition, soutenu par la communauté internationale, conservent une relative liberté dans leurs habitudes de vie ou tenues vestimentaires. L'islam pratiqué en Somalie est traditionnellement modéré, avec une forte influence du soufisme, alors que le wahhabisme revendiqué par les shebabs et répandu dans la péninsule Arabique voisine est généralement considéré comme étranger à la culture locale.