Mohamed Cheikh raconte les humiliations subies dans les cuisines françaises

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Bladi Robot

Je suis un vrai robot!
Mohamed Cheikh, gagnant de la saison 12 de Top Chef, a confié, lors de son passage dans l'émission « Ça commence aujourd'hui » diffusée mardi sur France 2, avoir été victime de racisme en raison de ses origines maghrébines au début de sa carrière.
« Pendant toute ma carrière, on m'a dit que je n'y arriverais jamais parce que la cuisine ce n'est pas pour les gens comme moi, parce que je ne mange pas de porc et je ne bois pas de vin », confie Mohamed Cheikh qui dit avoir été victime de (…)

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Mohamed Cheikh raconte les humiliations subies dans les cuisines françaises
 
Je vais commettre un blasphème que mon dieu me pardonne

N’oublie pas de boire une bouteille de vin rouge, si vous voulez marcher sur l’eau comme Jésus car le vin c’est le sang du Christ. :D
 

Top Chef : que devient Mohamed Cheikh, vainqueur de la saison 12 ?​

En 2021, Mohamed Cheikh remporte la 12e saison de Top Chef, sur M6, face à la talentueuse Sarah Mainguy. Depuis sa victoire, que devient le jeune chef d’origine algérienne ?

Un sens de la formule unique, une sympathie à toute épreuve, une résistance au stress incroyable (on se souvient de l’incendie lors de l’épreuve de la guerre des restos) : aucun doute, Mohamed Cheikh, candidat de la saison 12 de Top Chef, va rester dans les annales de l’émission. Dès le premier épisode (diffusé le 10 février 2021 sur M6), le jeune homme, âgé alors de 28 ans, touche les téléspectateurs et téléspectatrices en se confiant sur son parcours semé d’embûches et notamment sur les odieuses remarques racistes dont il a été la cible au tout début de sa carrière. Mais c’est avant tout son talent et sa technique qui l’ont propulsé en finale. Rescapé de trois épreuves de la dernière chance, le jeune homme a affronté la redoutable Sarah Mainguy.

Après une ultime épreuve culinaire d’endurance, un marathon de dix heures pour concocter un menu complet pour 70 personnes, Mohamed Cheikh s’est imposé, avec 54,86 % des suffrages, empochant au passage la coquette somme de 54 860 euros – montant proportionnel à son score. Sans compter qu’une victoire à Top Chef ouvre en grand les portes du monde de la cuisine.

Mohamed Cheikh, roi du restaurant éphémère​

Et, en effet, il n’a pas fallu attendre très longtemps avant que l’ancien chef au Publicis Drugstore n’ouvre son propre établissement. Nuance, toutefois : il s’agit d’un restaurant éphémère. À peine son triomphe célébré, Mohamed Cheikh est déjà de retour aux fourneaux au Manzili, "ma maison" en arabe littéraire, niché en plein cœur du jardin des Plantes de Paris, de juin à octobre 2021. Avec sa carte qui fait rayonner les origines du jeune chef, l’établissement est un véritable succès : dès l’ouverture, pas moins de 6 000 couverts sont réservés en vingt minutes seulement. Rien que ça. Et les assiettes sont à la hauteur avec une cuisine sophistiquée, pleine de saveurs et de caractère.

Sa première mission remplie, Mohamed ouvre un second établissement éphémère en juin 2022, Babor. Cette fois, c’est sur la Seine qu’il emporte ses casseroles, à bord de la péniche Le diamant bleu. Au menu, des plats qui célèbrent la cuisine méditerranéenne. Et l’aventure culinaire se conjugue à une croisière sur la Seine, face aux plus beaux monuments de la capitale, de Notre-Dame à la tour Eiffel, en passant par le musée d’Orsay et le pont Alexandre-III. Deux heures pour déguster notamment une burrata pugliese, des courgettes grillées à la feta, ou de la pastèque compressée. Plaisir des yeux et du palais assuré.

Un Top Chef présidentiel​

Parallèlement, Mohamed Cheikh prend du galon. Fin août 2022, Emmanuel Macron effectue un voyage officiel en Algérie. Il emmène dans ses bagages une délégation de près de 90 personnes. Parmi elles, neuf membres du gouvernement, deux anciens ministres et… le vainqueur de la saison 12 de Top Chef........................

 
"Je n'en peux plus" : restauratrice à Corbie, Mamou Ba est victime de racisme quasi quotidiennement
La restauratrice, installée à Rivery et Corbie depuis 2021, est victime quasi quotidiennement de remarques et insultes racistes. Après un nouvel incident lundi soir, Mamou Ba explique ne plus en pouvoir et se questionne sur son avenir en Picardie.

"Je veux juste qu'on me laisse tranquille", témoigne Mamou Ba, qui reçoit quasi quotidiennement des remarques racistes dans ses restaurants. © Radio France - Jeanne Daucé
C'est sur la page Facebook de son établissement que Mamou Ba a brisé le silence mardi. Après presque trois ans à subir quasi quotidiennement les remarques et insultes racistes de certains clients, la patronne de L'Abbatiale à Corbie et de La Table d'Hort à Rivery écrit : "Je suis noire, je n'ai rien fait de mal, je dois trouver ma place dans cette société". Elle témoigne auprès de France Bleu Picardie.

"On me dit que je ne dois pas être gérante parce que je suis noire"​

Ce qui a poussé Mamou à parler de ce qu'elle subit, c'est une énième remarque raciste lundi 22 janvier au soir dans son restaurant de Corbie. "Le restaurant était privatisé pour un groupe qui revenait d'un enterrement, c'est très rare qu'on ouvre le restaurant le lundi soir, débute la gérante. Un monsieur est venu au comptoir où j'étais avec ma serveuse. Il a demandé : 'Qui est la patronne ?' *J'ai répondu : '*C'est moi monsieur'. 'Ah, vous ? J'aurais préféré que ce soit votre collègue, parce qu'elle est blanche', rapporte Mamou. On me dit souvent que je ne dois pas être gérante parce que je suis noire". Dans ces moments, la jeune femme explique être "bloquée, on ne réalise qu'après coup". Des proches de cet homme viennent s'excuser : mais le mal est fait pour Mamou, qui n'a pas dormi la nuit qui a suivi...............


Depuis qu'elle est devenue patronne de restaurants en 2021, Mamou reçoit souvent des remarques racistes. Certaines restent gravées, comme celle de cette cliente, à qui elle demande une pièce d'identité avec son chèque : "Le monde tourne à l'envers, maintenant ce sont les Africains qui demandent leurs pièces d'identité aux blancs", lui lance la femme. Mamou évoque aussi cette personne qui, en voyant sa voiture, l'interpelle : "Elle est belle votre voiture. En Afrique, on ne peut pas avoir ça non ?" "C'est tout le temps, presque tous les jours", raconte la jeune femme, toujours sous le choc en racontant quelques uns des incidents qui jalonnent ces trois dernières années.

"Peut-être que ma place n'est plus ici ?"​

Mamou est même allée en justice. En septembre 2023, selon un document du tribunal d'Amiens que France Bleu Picardie a pu consulter*, un homme a été condamné à six mois de prison avec sursis, après avoir insulté et menacé Mamou de mort.* Ce racisme quasi quotidien, la restauratrice de Corbie et Rivery n'en peut plus : "Surtout que même si la personne nous dit quelque chose de raciste, c'est parole contre parole. La façon dont tu réagis peut avoir des conséquences sur ta réputation, tu es exposée publiquement alors que tu es cheffe d'entreprise, détaille Mamou. Peut-être que ma place n'est plus ici... soupire la jeune femme. Il faut peut-être que j'aille dans un endroit où on ne me jugera plus pour ma couleur de peau".

"Je veux que ces gens-là comprennent le mal que ça fait, ces remarques : ma peau est noire, je le sais, je ne peux pas la changer. Je veux bien être jugée sur mon travail, mon comportement mais pas ma peau ! soupire Mamou. Quand on me fait ces remarques, je pleure au fond de moi : c'est comme un ballon, un poids qu'on aurait dans le ventre mais dont on ne peut pas se débarrasser."......................


 

Un collectif de grands chefs se mobilise contre la loi immigration​

Des centaines de cuisiniers, dont Olivier Roellinger, Mauro Colagreco, Michel Bras ou encore Manon Fleury ont signé un manifeste affirmant que «à table comme en cuisine, chacun a sa place en France» et demandant «une véritable politique d’intégration, notamment par le travail.»

Des centaines de professionnels de la restauration, dont le chef Olivier Roellinger, ont publié mardi un manifeste contre la loi sur l'immigration, rappelant les valeurs d'hospitalité de la cuisine française et assurant leur soutien aux nombreux sans-papiers travaillant dans le secteur.

«Nous nous opposons à cette loi et demandons qu'une véritable politique d'intégration, notamment par le travail, soit mise en place, au bénéfice de notre secteur et pour la société toute entière», conclut le texte signé par 200 personnalités du monde de la cuisine.

Parmi elles, les chefs étoilés ou anciennement étoilés Olivier Roellinger, Michel Bras et Mauro Colagreco, comme la jeune garde de la cuisine multiculturelle, à l’image de Manon Fleury ou Abdel Alaoui. Mais aussi des associations œuvrant pour l'insertion de personnes étrangères via la cuisine dont La Chorba, La Cuisine de Souad, La communauté Ecotable, Ernest, Le RECHO et Refugee Food.

Ouverture sur le monde​

«Cette loi apporte une dimension discriminatoire vis-à-vis des personnes étrangères qui sont essentielles à nos restaurants, du restaurant gastronomique au restaurant du quotidien», a estimé auprès de l'AFP le spécialiste de l'épice, Olivier Roellinger. «C'est un bras tendu au RN (Rassemblement National) dont nous rejetons les théories», a-t-il ajouté.

Sur la régularisation des sans-papiers dans les métiers dits en tension, le texte final de la loi sur l'immigration a revu ses ambitions à la baisse, en donnant aux préfets un pouvoir discrétionnaire de régularisation. Adopté au forceps par le Parlement le 19 décembre, le texte restreint le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l'automaticité du droit du sol et rétablit un «délit de séjour irrégulier».....................

 

Mohamed Cheikh, gagnant de Top Chef, a ouvert son premier restaurant en Seine-Saint-Denis​


Gagnant de la saison 12 de Top Chef, Mohamed Cheikh a ouvert une brasserie à Saint-Ouen. Au menu : des plats qui sentent bon l'Italie, la Grèce, le Maghreb et le sud de la France.

Gnocchis de gambas, tartare de filet de bœuf…​

Les clients qui passeront la porte du 10 rue de la République dégusteront une cuisine « généreuse et solaire, qui n’a pas de frontières : Italie, Grèce, Turquie, Espagne, Maghreb, Sud de la France… ! », précise le site de l’établissement.

Au menu de son premier restaurant, le chef propose en entrée une sélection de mezzés, du houmous au caviar d’aubergines en passant par les salades de pastèques et la burrata crémeuse. Pour le plat de résistance, Mohamed Cheikh a concocté différentes viandes (volailles rôties aux épices douces, tartare de filet de bœuf, bavette d’Aloyau…), des poissons (maquereau au citron-cumin à la braise, gnocchis de gambas) mais aussi, pour les végétariens, des paccheri aux tomates et à la burrata.

Une sélection de desserts allant de la mousse au chocolat au riz au lait devrait ravir les papilles les plus sensibles aux délices sucrés.

Réservation conseillée sur le site meida.fr.
 
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