Mohammed VI a reçu mardi au palais de Midelt, sur les hauteurs de l'Atlas, Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), pour lui confier la formation du nouveau gouvernement. Le chef de la formation islamo-conservatrice arrivée en tête des élections législatives anticipées a prêté serment lors d'une brève cérémonie. Cette forme de cohabitation suscite déjà des interrogations. Le courant va-t-il passer entre le commandeur des croyants et l'islamiste ? Un équilibre va-t-il être trouvé entre les conseillers du palais royal et le premier ministre ?
Abdelilah Benkirane est confronté à une double contrainte. Le chef du gouvernement dispose, selon la nouvelle Constitution, de pouvoirs élargis, mais sa marge de manuvre est réduite. Le roi, qui a un rôle d'arbitre suprême, conserve en effet son domaine réservé, un peu à la manière du chef de l'État en France. Il veille sur la politique étrangère, la sécurité intérieure, la défense
Arrivé en tête du scrutin, le PJD a gagné un quart des sièges au Parlement. Abdelilah Benkirane est donc obligé pour disposer d'une majorité devant les députés de proposer des portefeuilles ministériels à des membres de la Koutla, une alliance regroupant l'Istiqlal, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) pour gouverner.
http://www.lefigaro.fr/internationa...-et-benkirane-cohabitation-a-la-marocaine.php

Abdelilah Benkirane est confronté à une double contrainte. Le chef du gouvernement dispose, selon la nouvelle Constitution, de pouvoirs élargis, mais sa marge de manuvre est réduite. Le roi, qui a un rôle d'arbitre suprême, conserve en effet son domaine réservé, un peu à la manière du chef de l'État en France. Il veille sur la politique étrangère, la sécurité intérieure, la défense
Arrivé en tête du scrutin, le PJD a gagné un quart des sièges au Parlement. Abdelilah Benkirane est donc obligé pour disposer d'une majorité devant les députés de proposer des portefeuilles ministériels à des membres de la Koutla, une alliance regroupant l'Istiqlal, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) pour gouverner.
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«Notre objectif n'est pas de porter préjudice au palais royal mais de s'entendre avec lui. Si nous voulons réussir, nous devons travailler avec lui», expliquait-il déjà en septembre 2006 au Figaro. Il s'est montré récemment plus précis à Casablanca. «Si le roi ne m'aime pas, ce n'est pas mon problème, il finira certainement par nous aimer lorsqu'il verra notre travail», disait-il. Preuve de sa bonne volonté, il a noué une cravate autour de son cou pour rendre visite au roi. Une première. Jusque-là, il jurait qu'il ne porterait jamais cet «attribut occidental».