Le mur vient : en plein "shutdown , aux usa

mam80

la rose et le réséda
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La construction d'un mur à la frontière avec le Mexique est l'objet d'un bras de fer avec les démocrates, désormais majoritaires à la Chambre des représentants.

Dans l'après-midi, juste après avoir donné une conférence de presse surprise à la Maison-Blanche pour marteler l'importance de ce mur frontalier ardemment appelé de ses vœux, le président américain a posté sur son compte Instagram un nouveau détournement de "Game of Thrones".

Ce montage représente son visage au-dessus d'une palissade à la frontière, avec le slogan "Le mur vient" ("The Wall is coming"), reprise de "L'hiver vient" ("Winter is coming") de la série multi-récompensée de HBO.


Autre référence à "GoT", le "O" est barré de trois bandes verticales. :malade:


Le mur, une de ses promesses de campagne les plus symboliques, est la cause principale du "shutdown", l'impasse budgétaire qui paralyse actuellement une partie des administrations américaines.

La démocrate Nancy Pelosi a défié Donald Trump dès son retour historique à la tête de la Chambre des représentants. Elle a fait approuver par sa nouvelle majorité des mesures visant à mettre fin au "shutdown".

Mais Donald Trump, qui a pouvoir de veto, s'oppose vigoureusement à ces textes car ils ne comprennent pas le financement de son mur censé endiguer l'immigration clandestine à la frontière mexicaine.

Dans un avant-goût du bras de fer tendu qui risque de plomber les deux dernières années de son mandat, ces mesures ne passeront donc probablement pas le Sénat, contrôlé par le Parti républicain.

Pour Nancy Pelosi et les démocrates, il s'agissait surtout, au premier jour de leur pouvoir retrouvé, de s'afficher en acteurs "responsables" faisant tout pour sortir de l'impasse budgétaire tandis que Donald Trump persiste selon eux dans des "caprices".

Les deux parties doivent se retrouver vendredi à la mi-journée à la Maison-Blanche pour tenter de trouver une solution au "shutdown" qui gèle 25% des administrations fédérales depuis bientôt deux semaines.

"Nous ne nous faisons pas d'illusions, notre travail ne sera pas facile", avait reconnu plus tôt Nancy Pelosi, après avoir repris le marteau de "speaker", qu'elle avait déjà tenu entre 2007 et 2011 lorsqu'elle était devenue la première femme de l'histoire américaine à accéder à ce poste crucial.

"Mais promettons que lorsque nous ne serons pas d'accord, nous nous respecterons."
Nombre record de femmes et d'élus issus de minorités au Congrès
Après une joyeuse cacophonie rythmée par les pleurs d'un bébé, entourée de ses petits-enfants et des enfants d'autres élus venus assister à la cérémonie, Nancy Pelosi, élue à 78 ans par 220 voix, a prêté serment.

Depuis jeudi midi, le 116e Congrès américain est officiellement en session : 435 nouveaux élus à la Chambre des représentants et 100 sénateurs au Sénat.

Nombre record de femmes et d'élus issus de minorités : devant une nouvelle Chambre qui multiplie les "premières", Nancy Pelosi a salué l'arrivée de nouveaux membres dont "l'optimisme, l'idéalisme" vont "renforcer" la démocratie.

Au Sénat, le vice-président républicain Mike Pence a présidé, sous les applaudissements, aux prestations de serment.

Enquêtes parlementaires
Le bras de fer autour du "shutdown" annonce les féroces batailles à venir entre les démocrates et la Maison-Blanche, avec la promesse de multiples enquêtes parlementaires.

En première ligne : les soupçons de collusion entre Moscou et l'équipe de campagne électorale de Donald Trump en 2016, alors que le mandat du républicain est, pratiquement depuis ses débuts, déjà empoisonné par l'enquête du procureur spécial Robert Mueller.

Avec leur nouveau contrôle de la Chambre, les démocrates décrochent en effet la tête de commissions parlementaires dotées de puissants pouvoirs d'investigation, notamment ceux d'assigner les témoins à comparaître et d'ordonner la présentation de documents.

Ils ont d'ailleurs promis d'exiger du milliardaire qu'il présente enfin ses déclarations d'impôts.

nouvelobs

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