Le mystérieux meurtre de janie résolu 38 ans après grâce à sa sœur

«Jamais je n’ai pensé abandonner. Il était hors de question de laisser tomber ma sœur». Depuis 38 ans, Joyce Hooper se bat pour faire éclater la vérité. Le 9 mars 1979, dans l’Oregon, Janie Landers a disparu du centre spécialisé dans lequel elle vivait. Cinq jours plus tard, son corps a été retrouvé sur un terrain vague, le cou lacéré et le visage portant de nombreuses blessures. Seul piste pour les enquêteurs à l’époque, les témoignages de passants expliquant avoir vu l’adolescente handicapée dont l’intelligence était proche de celle d’une enfant de 8 ans, monter dans la voiture d’un étranger. Malgré les nombreux interrogatoires, malgré les indices et les rumeurs, personne n’a jamais réussi à mettre la main sur le meurtrier.
Les années ont passé mais Joyce Hooper, qui avait 13 ans à l’époque, n’a jamais baissé les bras. A quatre reprises, Joyce, devenue adulte, a téléphoné aux autorités pour leur demander de relancer l’enquête. En 2001, un officier à la retraite a été assigné à ce dossier alors classé. Mais comme ses prédécesseurs, il n’est pas parvenu à résoudre le mystère de la mort de Janie. «Alors, je téléphonais, je disais : "Hey, n’oubliez pas ma soeur"», a expliqué Joyce à la chaîne KCBY. En mars 2015, alors qu’elle n’avait plus tenté sa chance depuis plusieurs années, Joyce a de nouveau interpellé les enquêteurs. «Ok, il est temps de reprendre les recherches», leur a-t-elle dit. «Je n’avais pas l’intention de la laisser tomber, j’aurai probablement continué jusqu’à ma mort», a-t-elle déclaré.
Les progrès de la technologie ont pu faire avancer l'enquête
Face à l’insistance et à la détermination de cette sœur courageuse, l’agent Steve Hinkle a accepté de relancer l’enquête, en se basant notamment sur les progrès des analyses ADN. «Je savais qu’en étant assigné à cette enquête, j’avais statistiquement très peu de chances de la résoudre, surtout après toutes ces années», a-t-il commenté en conférence de presse la semaine dernière. C’est finalement un détail qui a permis de trouver enfin une nouvelle piste. En examinant les photos des blessures au cou de Janie, le policier et l’un de ses collègues se sont rendus compte que le suspect s’était probablement coupé au moment d’infliger ses coups de couteau, laissant derrière lui son ADN. Et ils ont eu raison. Sur le tee-shirt ensanglanté de la victime, ils ont retrouvé des traces appartenant au possible suspect.
En compilant cette découverte à la base de données du FBI, ils sont remontés jusqu’à un certain Gerald Dunlap. Il travaillait à l'époque dans l’établissement spécialisé où vivait Janie, fermé depuis 2000 après une affaire d’abus sur les patients. Gerald Dunlap n’était pas un inconnu de la police. Condamné à deux reprises pour des crimes sexuels, il est mort en prison en 2002. «Nous n’avons pas eu l’opportunité de savoir qu’il sera condamné pour son crime, mais au moins, nous avons des réponses. Il est mort en prison, là où était sa place», a réagi Joyce Hooper. Désormais, la jeune femme - dont la mère n’a pas eu le soulagement de savoir le meurtre de sa fille enfin résolu mais dont le père, très âgé est encore en vie - est prête à enfin penser à elle. «Nous pouvons faire notre deuil pleinement. Je peux avancer dans ma vie en sachant que l’affaire est réglée. C’était ma sœur, je l’aimais profondément. Maintenant, je peux aller de l’avant en sachant que le dossier est résolu».

paris match
 
Ce qui est triste c'est qu'il faut que la famille soit derrière pour que certains enquêteurs fassent leur taf.

Ces morts ne sont pour eux que de vulgaires dossiers.

Enfin, vive l'ADN et les fichiers automatisés, de magnifiques évolutions au service de la vérité!
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Ce qui est triste c'est qu'il faut que la famille soit derrière pour que certains enquêteurs fassent leur taf.

Ces morts ne sont pour eux que de vulgaires dossiers.

Enfin, vive l'ADN et les fichiers automatisés, de magnifiques évolutions au service de la vérité!
Oui, c’est désolant, mais il y a une explication quand‑même :
«Je savais qu’en étant assigné à cette enquête, j’avais statistiquement très peu de chances de la résoudre, surtout après toutes ces années»

Cette affaire a été résolue tardivement, beaucoup d’autres ne le seront jamais.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Et avant comment ils faisaient ? Qui se chargeait de ces assassins ?
Ne crois pas que personne ne faisait rien, ils faisaient avec les moyens de l’époque, des méthodes qui laissaient plus de place au doute et qui aboutissaient moins souvent, mais ils faisaient ce qu’ils pouvaient.

En plus d’avoir des méthodes qui laissaient plus de place aux erreurs, pour aggraver, il y avait aussi la peine de mort :-/
 
Ne crois pas que personne ne faisait rien, ils faisaient avec les moyens de l’époque, des méthodes qui laissaient plus de place au doute et qui aboutissaient moins souvent, mais ils faisaient ce qu’ils pouvaient.

En plus d’avoir des méthodes qui laissaient plus de place aux erreurs, pour aggraver, il y avait aussi la peine de mort :-/
Combien d'innocents accusés à tort ?
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Combien d'innocents accusés à tort ?
Je ne sais pas, mais il y en a eu beaucoup. Il y a eu un documentaire sur ça, basé sur un cas réel, « L’énigme du pull-over rouge ». Ce documentaire montre comment des innocents pouvaient être guillotinés pour satisfaire la soif de la populace de voir une tête tomber.
 
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