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Najat Atabou : Je suis prête à défier Shakira
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[QUOTE="Elyssa, post: 8267105, member: 883"] Puisque vous êtes appréciée au sérail, pourquoi ne pas faire jouer vos relations pour vous produire à Mawazine ? Je n’ai pas l’habitude d’utiliser mes relations dans le travail, et je n'ai pas l'habitude de quémander. Dieu merci, je donne beaucoup de concerts à l’étranger. Ça me permet de gagner ma vie. Au Maroc, ça devient de plus en plus rare, et il faut attendre la saison des festivals pour espérer travailler un peu. J’ai chanté à l’Olympia et j’ai été la seule artiste arabe à se produire dans le mythique théâtre de Florence. Ça me comble largement. Il y a 11 profils “Najat Atabou” sur Facebook. Ils vous appartiennent tous ? Non. Je pense qu’un artiste se doit de garder une distance pour se préserver. Moi, c'est sur scène que je préfère tout donner. Ça ne vous fait pas flipper de jouer devant 180 000 spectateurs chauffés à blanc ? Aucunement. Si je sens que le public est venu pour s’éclater, je lui donne tout. Une fois, à Marrakech, j’ai refusé de chanter devant des milliers de personnes parce que je voyais les gens se bagarrer et les projectiles voler. J’ai préféré protéger mon orchestre et éviter un mouvement de foule qui aurait pu être regrettable. Selon une étude récente, 62 % des femmes interrogées ont été victimes de violence en 2009. Vous leur conseilleriez les arts martiaux ? Pourquoi pas, mais ça ne résoudra pas le problème. J’ai pris des cours de karaté à une époque où les filles se faisaient agresser par les soldats de la garnison de Khemisset. C'est vrai que ça m’a servi pour m’affirmer. Mais je pense que les choses ont évolué malgré tout. Vous suivez ce qui s’est passé en Tunisie, en Egypte et à l’heure actuelle en Libye ? Bien sûr. Je suis à fond avec ces jeunes qui ne demandent pas plus que la liberté et la dignité. Si demain votre chanson Hadi Kedba Bayna devient un slogan politique, vous poursuivrez le parti politique en justice ? S’ils en font bon usage, je suis prête à la chanter avec eux. Près de 30 ans après J’en ai marre, vous êtes toujours la reine de la chanson populaire. Que pensez vous de l’arrivée sur le marché des jeunettes fabriquées par des émissions de télévision ? Je suis peut-être vieux jeu, mais il me semble qu’on n'entend plus parler d’elles dès le lendemain de la remise du prix. Dans ma génération, on a trimé, on s’est fait escroquer et humilier, mais on s’est battues bec et ongles parce qu’on aime ce qu’on fait. La célébrité est un marathon, ce n’est pas un sprint. Accepteriez-vous un duo avec Mohamed Rouicha ? Et comment ! C’est un maître dans son répertoire, mais ça va être difficile de monter avec lui sur scène (rire). Lui c’est la zénitude totale et moi je suis un tsunami. Il faudrait qu’il se mette en jean pour suivre le rythme. Vous avez déclaré que les scènes inventées par Taïa pour vos photos ensemble mériteraient un scénario. Ça vous tente, le cinéma ? J’en profite pour lancer un appel aux réalisateurs : je rêve de jouer mon propre rôle dans un film qui raconte ma vie. [url]http://www.telquel-online.com/462/interrogatoire_462.shtml[/url] [/QUOTE]
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