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Najat Vallaud-Belkacem : son époux Boris pas tendre avec Emmanuel Macron, ancien camarade de classe
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[QUOTE="Drianke, post: 16559433, member: 174325"] [SIZE=7][B]Najat Vallaud-Belkacem à AEF info : Jean-Michel Blanquer "joue l'opinion publique contre les professeurs"[/B][/SIZE] Jean-Michel Blanquer "semble à la peine sur l’essentiel de ses réformes", juge Najat Vallaud-Belkacem, dans une interview accordée à AEF info vendredi 7 février 2020. "Ce ministre passe beaucoup de temps à jouer l’opinion publique contre les professeurs. Au-delà des réformes mal ficelées, c’est le mal le plus profond qui est fait en ce moment, et pour longtemps", dénonce celle qui l’a précédé à l’Éducation nationale de 2014 à 2017. Dans cet entretien exclusif, Najat Vallaud-Belkacem (PS) sort de son silence médiatique pour critiquer l’action du gouvernement. Dénonçant une "pratique du pouvoir pour le moins problématique", elle tacle Jean-Michel Blanquer sur la réforme du bac, l’abandon de la semaine de 4,5 jours ou la "mise à mort" du Cnesco. Détournant la formule du ministre, elle dénonce une "École de la défiance" : "on n’a jamais vu autant d’autoritarisme à la tête de ce ministère". [B]AEF info : Lorsque vous avez quitté le ministère de l’Éducation nationale, vous avez écrit une lettre à votre successeur ([URL='https://www.aefinfo.fr/depeche/562033']lire sur AEF info[/URL]). Vous y disiez "à quel point le débat public sur l’éducation est piégé" et vous lui recommandiez d’y[B][B][B] consacrer "du temps, de l’énergie, de la patience et de la pédagogie". [/B][/B][/B]Jean-Michel Blanquer vous a-t-il entendu ? Najat Vallaud-Belkacem :[/B] J’ai toujours dit, et plus encore après l’avoir éprouvé, qu’être ministre de l’Éducation est à la fois la plus belle et la plus exigeante des missions. L’éducation est un sujet de passion nationale. Tout le monde se sent concerné, a été élève ou a un élève autour de soi. De la même façon qu’on dit qu’il y a 60 millions de sélectionneurs de l’équipe de France, il y a sans doute 60 millions de ministres de l’Éducation. Cette passion a du bon en ce qu’elle nous rappelle que notre identité française et républicaine repose de plain-pied sur ce pilier de l’école laïque, gratuite et obligatoire. Mais elle a ses limites quand elle produit ce que nous constatons aujourd’hui, c’est-à-dire un nivellement de la parole, une forme de relativisme où tout jugement péremptoire sur l’école, et ce qu’il faudrait y faire, se vaut. Ce qui favorise cela, c’est la trop faible place accordée aux chercheurs en sciences de l’éducation, en sociologie, en histoire dans le débat public éducatif. Non seulement ils ne sont quasiment jamais invités à s’exprimer, mais nombre de commentateurs vont carrément jusqu’à leur dénier une expertise ou une légitimité à intervenir. J’ai rarement rencontré un tel déni dans les autres champs d’activité. En l’absence de ces chercheurs dans le débat public éducatif, l’opinion n’est quasiment alimentée que par des polémistes qui généralement n’y connaissent pas grand-chose et entretiennent ces présupposés, ces jugements définitifs et cette nostalgie d’une école passée, idéalisée, sans aucun rapport avec notre situation actuelle. C’est difficile d’avancer pour toutes ces raisons. Il y a donc une part de difficulté inhérente à ce ministère, mais pas seulement. Depuis deux ans, loin de chercher à améliorer la qualité du débat éducatif, c’est le ministre lui-même qui remet en question les sciences de l’éducation, les pédagogues ou les sociologues dont "la délectation morose à insister sur les inégalités" (1) semble décidément l’agacer au plus haut point. L’Éducation a besoin de consensus, pas d’une opposition stérile entre les sciences dont le regard croisé est au contraire indispensable.................. [URL]https://www.aefinfo.fr/depeche/621602?fbclid=IwAR0KP1_gw8Pl_-P6-l4t5Zm7oqVcc39JrRMR_lgXWEbYoq_k_xYkrTUC4OM[/URL] [/QUOTE]
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