La nakba, « catastrophe » en arabe, un concept forgé il y a 70 ans

Le concept de Nakba (« catastrophe » en arabe), qui désigne le déplacement forcé de 700 000 Palestiniens à la création de l’Etat d’Israël en 1948, n’a pas été forgé par un habitant de Jaffa ou de Haïfa, expulsé de son domicile par les paramilitaires sionistes. C’est sous la plume de Constantin Zureiq, un célèbre intellectuel syrien, né dans un foyer grec orthodoxe de Damas, que ce terme est entré dans le dictionnaire politique arabe avant de pénétrer les consciences du monde entier.

A l’été 1948, à l’âge de 39 ans, pressentant que la débâcle des armées arabes face aux troupes du jeune Etat israélien est irrémédiable, ce penseur, alors professeur d’Histoire à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), conçoit un petit essai intitulé Ma’an Al Nakba (« la signification de la catastrophe »). Rédigé en quelques semaines dans un hôtel des hauteurs de Beyrouth, à Broumana, l’opuscule est un succès immédiat, qui sera réédité plusieurs fois et traduit en anglais.

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