Nancy. un homme condamné à la perpétuité pour les meurtres d’une femme qui refusait ses avances et

Francis Conte avait déjà été condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir tué en 1992 d’une balle dans la tête sa compagne, qui voulait le quitter. Il a récidivé en 2013 en tuant une femme qui avait décliné ses avances quelques mois avant les faits, ainsi qu’un ami qui l’accompagnait.

La cour d’assises, à Nancy, a condamné mercredi en appel à la réclusion criminelle à perpétuité un homme, déjà condamné pour le meurtre de sa compagne, pour avoir tué d’une balle dans la tête une femme, qui l’avait éconduit, et son ami en 2013 dans les Vosges.

La peine est assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Le magistrat avait réclamé la confirmation de la condamnation prononcée par la cour d’assises des Vosges en 2017.

L’accusé, Francis Conte, 61 ans, était jugé depuis vendredi pour avoir tiré, en juillet 2013, avec une carabine sur Florence Parmentier, 45 ans, devant son domicile à Thaon-les-Vosges et sur un ami qui l’accompagnait, Celil Eren, 44 ans.

Avant le passage à l’acte, un « harcèlement permanent »
Les deux victimes ont reçu chacune une balle dans la tête, « des balles qui sont faites pour le gros gibier, des balles pour tuer un cerf, un sanglier, un buffle », a rappelé Me Rémi Stephan, l’un des avocats de la partie civile.

L’enquête a révélé que le sexagénaire était passé en voiture dans l’après-midi à de multiples reprises devant le café où étaient attablés Mme Parmentier et M. Eren, père de trois enfants.

Florence Parmentier, une nourrice, mère de deux enfants, avait décliné ses avances quelques mois avant les faits. « Frustré, en colère », Francis Conte s’était alors livré à « une surveillance omniprésente, oppressante, un harcèlement permanent » et des menaces de mort répétées, a rappelé Me Stephan.

« Si rien ne se passe, il va me tuer »
Elle avait déposé plusieurs plaintes à la gendarmerie. « Si rien ne se passe, il va me tuer », avait-elle confié à un voisin.

Francis Conte avait déjà été condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir tué en 1992 d’une balle dans la tête sa compagne, qui voulait le quitter.

« Ce qui est le plus inquiétant, c’est cette absence d’évolution, de prise de conscience de sa propre responsabilité et de sa propre dangerosité », a insisté l’avocat général. « Il y a une répétition identique entre les faits de 1992 et 2013 », a-t-il ajouté, soulignant « la psychorigidité d’une rare intensité » de l’accusé.

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