Napoléon et l'islam

« La religion de Mahomet est la plus belle, elle est moins ridicule que la nôtre », confia Napoléon à la fin de sa vie. A l’occasion du bicentenaire de sa mort, l’historien franco-américain John Tolan raconte comment le général, qui fut surnommé « Ali Bonaparte », débarqua près d’Alexandrie avec l’objectif de créer une sorte de République islamique.
 

Quand Napoléon était le champion de l'islam​

Bonaparte a multiplié les marques de bienveillance envers la religion musulmane. Un nouveau livre sur la personnalité de l'Empereur revient sur cette fascination méconnue.​

Le conseil du diwan lui attribua le titre d'Ali-Bonaparte.

Le conseil du diwan lui attribua le titre d’Ali-Bonaparte.
© Emilie Cambier / Paris - Mus�e de l'Arm�e / RMN-Grand Palais
Par Marc Fourny
Publié le 24/11/2019 à 10h49 - Modifié le 25/11/2019 à 08h45

« J'aime mieux la religion de Mahomet, elle est moins ridicule que la nôtre », confia Napoléon au soir de sa vie au baron Gourgaud. Une confession qui fit longtemps gloser sur le réel attrait de Napoléon pour l'islam, même s'il a toujours confessé son appartenance à la religion catholique – sa mère était très pieuse et il assistait encore à la messe lors de son exil à Sainte-Hélène. Mais l'homme a toujours été intéressé par l'islam, comme le développe un chapitre de Napoléon sur le divan, le nouveau livre de Dimitri Casali, grand spécialiste de Bonaparte, qui décortique avec précision la psychologie complexe du personnage. Dès l'adolescence, rappelle-t-il, Napoléon se plonge dans le Coran, et à 20 ans, il écrit une nouvelle s'inspirant de Mahomet, Le Masque prophète, dans laquelle il raconte le destin d'un religieux qui soulève les peuples…

Lire aussi Arthur Chevallier – Islam en France : l'exemple de Napoléon et du judaïsme
Quand Bonaparte arrive en Égypte pendant l'été 1798, envoyé par le gouvernement du Directoire qui craint désormais cet ambitieux général, il connaît bien la religion du pays à conquérir et se montre d'emblée soucieux de la respecter. Avant même le débarquement, il prévient ses hommes en leur demandant de faire preuve d'ouverture et de tolérance : « Les peuples avec lesquels nous allons vivre sont musulmans, lance-t-il à ses officiers et soldats. Ayez des égards pour leurs imams comme vous en avez eu pour les rabbins et les évêques… » Et dès qu'il met un pied à Alexandrie, il prend soin de rassurer les populations locales, qui vivent sous l'autorité des mamelouks, laissant croire qu'il se fera bientôt mahométan : « On dira que je viens détruire votre religion, ne les croyez pas, proclame-t-il. Réponds que je viens vous restituer vos droits, punir les usurpateurs, et que je respecte (…) Dieu, son prophète et le Coran ».

Ali-Bonaparte​


 

NOUVEAU LIVRE: LE JOUR OÙ NAPOLÉON BONAPARTE A PRONONCÉ LA "SHAHADA" ET S’EST CONVERTI À L’ISLAM​

Par Leïla Driss le 26/11/2019 à 11h51 (mise à jour le 26/11/2019 à 12h01)
Napoléon

© Copyright : DR
«Napoléon sur le divan» est le nouveau livre de Dimitri Casali, grand spécialiste de Bonaparte. On y découvre notamment la fascination de l’ancien empereur pour la foi musulmane, depuis son plus jeune âge, au point qu’il prononça même la shahada.

On dit de Napoléon beaucoup de choses. Tour à tour raciste, homophobe, mégalomane, pillard, islamophile, anglophobe, restaurateur de l’esclavage, génie de la com’, écrivain raté, prédateur, misogyne …



Deux cents ans après sa mort, «Napoléon sur le divan», de Dimitri Casali, passe au crible toutes les facettes du sujet en nous livrant une sorte de psychanalyse de cette figure de l’Histoire.
 
Dans un chapitre en particulier, l’auteur revient sur la fascination méconnue de Napoléon Bonaparte pour l’Islam au point que celui-ci aurait déclaré un soir au baron Gourgaud: «J'aime mieux la religion de Mahomet, elle est moins ridicule que la nôtre.»

Bien que Bonaparte ait été élevé dans la foi catholique par une mère très pieuse, on apprend dans cet ouvrage qu’il se plongea dans la lecture du Coran dès l’adolescence et qu’à 20 ans, il écrivit même une nouvelle inspirée du prophète Mohammed, «le Masque du prophète», dans laquelle il relate le destin d’un homme pieux qui parviendra à faire se soulever des peuples.


Plus tard, en 1798, alors qu’il occupe le poste de général dans l’armée, il part pour la conquête de l’Egypte. A peine arrivé, il sensibilise d’emblée ses hommes à l’importance de faire preuve d’ouverture et de tolérance en leur déclarant: «les peuples avec lesquels nous allons vivre sont musulmans (…) Ayez des égards pour leurs imams comme vous en avez eu pour les rabbins et les évêques… »

Aux populations qu’il rencontre à Alexandrie, dans le souci d’apaiser les esprits, il promet qu’il se convertira à l’islam, preuve de sa bonne foi: «On dira que je viens détruire votre religion, ne les croyez pas (…) Répondez que je viens vous restituer vos droits, punir les usurpateurs, et que je respecte (…) Dieu, son prophète et le Coran ».

Puis, il adopte l’habit local comme l’explique Dimitri Casali dans son livre. Bonaparte est à ce point intégré à la société égyptienne que le peuple le nomme désormais “le sultan El-Kébir” et que le conseil du diwan le renomme Ali-Bonaparte. Quant à lui, il va encore plus loin dans son envie d’intégrer la foi musulmane en se faisant appeler “digne enfant du Prophète” et “favori d'Allah”…

Puis en 1799, Bonaparte prononce la Shahada devant la foule, profession de foi qui fait de lui ce jour-là un musulman. Toutefois, l’auteur de «Napoléon sur le Divan» émet quelques réserves quant à la sincérité de sa démarche spirituelle, rappelant que Napoléon, «prince des caméléons», «génie de la com» avait besoin de s’assurer le soutien des locaux face aux forces ottomanes qui attaquaient l’Egypte.

Et une fois de retour en France, l’auteur rappelle qu’il montrera le même intérêt pour le catholicisme dans le souci de rallier à sa cause les catholiques en signant, en 1801, le concordat avec le pape Pie VII qui le sacrera plus tard à Notre-Dame.

Pour Bonaparte, «une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole». Il affirmait ainsi, « c'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon… »

C’est donc afin d’asseoir sa politique qu’il use de la religion, en tournant le dos toutefois au fanatisme qu’il abhorre.




Par Leïla Driss

 
Ce que j'ai dit est vrai. Il est expliqué dans un documentaire en italien concernant son expédition en Egypte. Ce qui m'a choqué c'est que ne sachant pas comment faire avec 3000 prisonniers mamelouks (ne pouvant pas les nourrir et non plus les libérer) il les a fait exécuter.
je l'avais entendu aussi l'histoire du porc et vin c'est pour ça qui la cité la chahada sur son lit de mort 😂
 

nordia

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« La religion de Mahomet est la plus belle, elle est moins ridicule que la nôtre », confia Napoléon à la fin de sa vie. A l’occasion du bicentenaire de sa mort, l’historien franco-américain John Tolan raconte comment le général, qui fut surnommé « Ali Bonaparte », débarqua près d’Alexandrie avec l’objectif de créer une sorte de République islamique.
À choisir entre le choléra ou la peste hein ...
Napoléon qui a laissé la moitié de ceux qui le suivait dans une mort atroce dans cette Russie qui refusait de se mettre à genoux le froid c est chargé de montré son arrogance
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
Ce que j'ai dit est vrai. Il est expliqué dans un documentaire en italien concernant son expédition en Egypte. Ce qui m'a choqué c'est que ne sachant pas comment faire avec 3000 prisonniers mamelouks (ne pouvant pas les nourrir et non plus les libérer) il les a fait exécuter.
Hum...
Comment aurait-il pu "convertir son armée"?
Ça, c'est pas sérieux.😊
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Petit extrait d'un article là-dessus :

En commettant un énorme génocide de paysans catholiques. Et celui-là, on en parle pas ! Entre 1793 et 1796, en pleine période de la terreur du franc-maçon Robespierre, les français qui s’opposent à l’instauration de la République sont plus que nombreux. Commence alors la guerre de Vendée (qui ne concernait pas que les vendéens, bien-sûr. Cela allait du Pays Bordelais à la Bretagne). On dénombre environ 500 000 morts ou plus. Très conséquent pour l’époque.

S’en vient ensuite Napoléon Bonaparte (dont beaucoup pensent qu’il est à l’initiative de la loge maçonnique du Grand Orient, la loge la plus impliquée en France politiquement, et de très loin aujourd’hui) et ses campagnes meurtrières successives qui ont mis l’Europe à genoux durant plus d’une décennie afin de déstabiliser en profondeur la culture européenne, avec la France comme outil. On parle là de près de 4 000 000 de Français morts au combat.

S’en vient plus tard la Première Guerre mondiale, 2 000 000 de Français morts au combat, sans compter au préalable la bataille de Sedan qui fit perdre l’Alsace Lorraine.

 
« c'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon… »
Excellent.
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
« c'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon… »
Excellent.
Et pour mettre un terme aux manifs LGBT, il aurait fait quoi...? :D
 
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