Nogent sous le choc : une marche blanche émouvante pour Mélanie, surveillante assassinée

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Une foule silencieuse a rendu hommage à cette éducatrice victime d’un élève de 14 ans, dans un élan de solidarité et de douleur collective.
Près de 1 500 personnes se sont rassemblées vendredi dans les rues de Nogent, en Haute-Marne, pour honorer la mémoire de Mélanie, surveillante de 31 ans tuée par un collégien de troisième. Le cortège, empreint d’une gravité palpable, est parti du collège Françoise-Dolto, où la jeune femme a perdu la vie sous les coups de couteau de son agresseur.

Devant les grilles de l’établissement, des fleurs, des messages et des photographies de la défunte témoignaient de l’émotion qui submerge la communauté. « Mélanie, ton sourire et ta joie de vivre resteront gravés », pouvait-on lire sur une banderole portée par des proches visiblement dévastés. Les participants, vêtus de couleurs claires comme le souhaitait la famille, ont marché en silence, refusant toute tonalité funèbre pour célébrer la lumière que la jeune femme incarnait.

L’adolescent mis en cause, âgé de 14 ans, a été placé en détention après sa mise en examen pour meurtre aggravé. Les autorités judiciaires ont souligné son absence de remords et sa fascination inquiétante pour la violence. Selon les éléments de l’enquête, il aurait agi sans motif précis, visant une surveillante « n’importe laquelle », après un conflit anodin lié à un baiser échangé dans la cour du collège.

La marche s’est achevée devant la mairie, où une minute de silence a été observée, unissant dans un même recueillement habitants, enseignants et anonymes venus de toute la région. « On ne la connaissait pas, mais on voulait être là », confiait une septuagénaire, résumant l’élan de solidarité qui a transcendé les frontières de la petite commune.

Ce drame a relancé le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires et la prise en charge des élèves en détresse psychologique. Les pouvoirs publics promettent des mesures, mais le choc reste profond. Les obsèques de Mélanie se dérouleront dans l’intimité, sa famille ayant demandé à être préservée de toute intrusion médiatique.

Dans les rues de Nogent, l’affichage spontané « Nous sommes Mélanie » résume l’onde de choc qui continue de traverser la ville, unie dans le deuil et la recherche de sens face à l’inconcevable.

 

Écoles : l’effrayante banalisation des armes blanches dans les cours de récré​

DANGER. Les fouilles de sacs de collégiens et de lycéens par les forces de l’ordre mettent en évidence une inquiétante banalisation des armes blanches chez les jeunes.

« J’ai une lame comme tout le monde ! On est en 2025, qui sort sans lame ? » L’officier de police judiciaire n’en revient pas. Face à lui, un collégien de 12 ans, scolarisé en classe de sixième à Épernay (Marne), affiche sa désinvolture au moment de justifier la présence, dans son sac, d’un couteau doté d’une lame de 14 cm. « C’est pour me protéger », jure l’adolescent, incapable de préciser la façon dont il a obtenu son poignard. « Si je me fais agresser, comment je réponds ? » insiste le jeune homme qui sera libéré de sa garde à vue le soir même, sans crainte de poursuites judiciaires.

Et pourtant, c’est interdit et théoriquement puni. La scène se déroule à la fin du mois d’avril, quelques jours après le meurtre de Lorène, 16 ans, poignardée à mort par un autre lycéen de son âge, à Nantes. Le Premier ministre François Bayrou demandait alors une « intensification des contrôles » aux abords des écoles et ordonnait aux forces de l’ordre de multiplier les fouilles aléatoires des sacs des élèves à l’entrée des établissements scolaires. Six mille fouilles plus tard, c’est 186 couteaux et 225 armes par destination qui ont été trouvés, selon les données du ministère de l’Intérieur. Un chiffre vertigineux, pourtant « très en deçà de la réalité, assure un gendarme, pour une raison simple : les effectifs de police et de gendarmerie ne suffisent pas à contrôler régulièrement la totalité des établissements scolaires français ».

 

Surveillante tuée : "C'est quand ils sont morts qu'on décore nos professeurs et nos surveillants", déplore Saporta​

Mélanie, surveillante assassinée à coups de couteau le 10 juin, va être décorée de la Légion d'honneur. Une reconnaissance tardive dénoncée par Isabelle Saporta dans son édito du mercredi 18 juin.


Mélanie, la surveillante du collège de Nogent, tuée à coups de couteau par un collégien le 10 juin, a été inhumée le 17 juin. Le ministère de l'Éducation a annoncé qu'elle recevrait la Légion d'honneur à titre posthume. C’est quand ils sont morts qu’on les décore nos professeurs et nos surveillants.


Jamais on ne leur rend hommage de leur vivant, ces sentinelles de la République le mériteraient mille fois. Il y a quelque chose de presque indécent à ne leur donner la Légion d’honneur qu’une fois qu’ils ont été assassinés. C’était déjà ce qu’on avait fait pour Samuel Paty, ce professeur d’histoire assassiné par un jeune radicalisé.

C’était déjà ce qu’on avait fait pour Dominique Bernard ce professeur de lettres assassiné, lui aussi, par un élève radicalisé. C'est ce qu’on fait encore pour Mélanie, cette surveillante assassinée par un adolescent prétendument sans histoire, mais qui avait quand même déjà fait l’objet de deux exclusions temporaires et qui voulait tuer froidement à coups de couteau une surveillante pour se venger d’une avanie mineure, et ce, alors même que les gendarmes procédaient à un contrôle des sacs des élèves.

Ces récompenses ne leur rendront pas la vie​

Pourquoi faut-il toujours attendre que ces éducateurs soient morts pour les traiter avec considération ? À quoi elle leur servent ces récompenses ? Elles ne leur rendront pas la vie, elles ne les rendront pas à leurs proches. Elles nous donnent juste bonne conscience pour ne pas avoir su protéger ceux qui désormais sont en première ligne pour sauver ce qui peut l’être encore de notre République.
 

Grève jeudi 19 juin à l’appel d’un syndicat après le meurtre d’une assistante d’éducation​

Après le meurtre d’une assistante d’éducation en Haute-Marne, le syndicat Sud éducation Alsace appelle les personnels de la vie scolaire à faire grève jeudi 19 juin. À Strasbourg, un rassemblement est prévu.

Jeudi 19 juin, le syndicat Sud éducation Alsace appelle à une journée de grève et de mobilisation pour les assistants d’éducation et les personnels de la vie scolaire de l’Éducation nationale. Cette journée vise à dénoncer les conditions qui ont permis qu’une surveillante, Mélanie, 41 ans, soit tuée à coups de couteau par un élève devant un collège de Haute-Marne mardi 10 juin.

En début d’après-midi, une délégation de SUD éducation Alsace sera reçue au rectorat de l’académie de Strasbourg pour porter plusieurs revendications selon un communiqué : « la création d’un statut de la fonction publique pour les assistant·es d’éducation, l’instauration d’une formation initiale et continue, l’adoption d’une grille indiciaire liée à l’ancienneté, le renforcement des effectifs et un salaire minimum fixé à 2 200 € bruts. »
 

Mulhouse : Un enfant de 7 ans retrouvé avec un couteau à steak dans une école​

Bêtise•Une semaine après le meurtre d’une surveillante dans un collège de Nogent par un élève âgé de 14 ans, un enfant de 7 ans a été retrouvé avec un couteau dans une école de Mulhouse

uelle mauvaise idée. Un enfant de 7 ans a été trouvé en possession d’un couteau à steak dans une école de Mulhouse (Haut-Rhin), où il se vantait de vouloir agresser un camarade, a-t-on appris mardi de source policière.

L’enfant aurait exprimé des velléités de vengeance à l’encontre d’un camarade suite à une dispute », a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Mulhouse, Nicolas Heitz, au sujet de cet incident survenu lundi après-midi à l’école élémentaire Koechlin.

Selon le parquet, c’est un élève qui aurait informé le directeur de l’école de la présence du couteau, et ce dernier a ensuite alerté les forces de l’ordre.

Le petit garçon a été conduit au commissariat selon une source policière, en attendant qu’il soit récupéré par un adulte responsable.

Une semaine après le meurtre d’une surveillante dans un collège de Nogent (Haute-Marne) par un élève âgé de 14 ans, M. Klein a jugé « inquiétant » la présence d’un couteau entre les mains d’un jeune garçon. « Il y aura une enquête confiée à la police qui va suivre son cours », a-t-il dit.
 
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