Nokia sous pression pour respecter ses engagements

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Le premier objectif du gouvernement et des salariés du groupe est de voir le finlandais respecter ses promesses sur ses effectifs totaux.

Tout est question de calendrier dans le dossier Nokia.
Après avoir racheté Alcatel-Lucent en 2015, l'équipementier télécoms finlandais s'était engagé à maintenir au moins 4200 emplois en France jusqu'à fin 2017, dont 2500 consacrés à la recherche et développement.
Ce deuxième objectif devait être atteint fin 2018.
Or, cet été, Nokia a annoncé vouloir supprimer 597 postes en France. Direction et syndicats étaient reçus ce lundi à Bercy, dans le cadre d'une réunion tripartite de suivi des engagements sociaux de Nokia.
À l'issue de cette réunion, Nokia a maintenu l'objectif d'un maintien de volume d'emploi à 4200 salariés qui devrait être atteint «rapidement» grâce aux recrutements prévus.
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Nokia France rappelle qu'un «programme de recrutement de 500 ingénieurs de R&D est dans une phase d'accélération».

«Les deux tiers des postes visés sont délocalisés dans des pays d'Europe de l'Est, essentiellement en Hongrie et en Bulgarie»
Claude Josserand, délégué syndical central CGT du groupe Nokia

Les syndicats espéraient que le groupe assouplisse quelque peu ses positions, pour notamment réduire le nombre de postes supprimés en France et surtout privilégier les départs volontaires aux licenciements secs.

Les espoirs des syndicats de voir le PSE revu à la baisse ont cependant été refroidis par cette réunion. «Elle ne portait que sur les engagements de Nokia, pas sur les licenciements», précise une source proche du dossier.

«Les deux tiers des postes visés sont délocalisés dans des pays d'Europe de l'Est, essentiellement en Hongrie et en Bulgarie», s'insurge Claude Josserand, délégué syndical central CGT du groupe Nokia.

Certains métiers, comme le support technique aux clients, le passage de commandes complexes ou encore la maintenance sont particulièrement touchés par ces transferts à l'Est, affirme encore le syndicat. Ces restructurations ont avant tout pour origine le rachat d'Alcatel par Nokia: la France abritait nombre de fonctions liées à son statut de siège social d'une multinationale.
En perdant ce statut, elle perd aussi des emplois. Même si Nokia en a aussi supprimé dans son pays d'origine, pour respecter une partie de ses engagements en France, au grand dam des syndicats finlandais.

Crédit impôt recherche
En outre, Nokia aurait perçu l'année dernière quelque 65 millions d'euros au titre du crédit impôt recherche.

«Il faut savoir si cela sert à financer la R&D ou des licenciements», peste Claude Josserand. Cet avantage fiscal peut peser dans la balance, même si le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises vouloir trouver une solution consensuelle, préférant manier la carotte au bâton. Son objectif premier est bien de faire «respecter scrupuleusement» ses engagements au finlandais.

Le dossier est d'autant plus sensible que les promesses avaient été faites au ministre de l'Économie de 2015... Emmanuel Macron.

http://info.economie.lefigaro.fr/se...ce=AM2&utm_medium=email&utm_campaign=Economie

mam
 

Schtrouf

Demain aujourd'hui sera hier.
VIB
Le CIR, Crédit Impôt Recherche, à la base était destinée à booster la recherche des entreprises dans un contexte de compétitivité internationale. Or, bêtise monumentale que même un collégien ne le ferait pas, ce CIR ne différencie pas la recherche "normale" et la recherche "en plus". En fait, oui mais personne ne vérifie. Les entreprises font passer leur budget R&D traditionnelle en CIR. Ainsi, rien ne change, sauf moins d'impôt, plus de dividende aux actionnaires. C'est pas beau ? Comble de la bêtise, les structures éligibles sont d'autant plus favorisées si elles obtiennent une subvention de l'état ou de l'Europe. Donc non seulement ça paye moins d'impôt, mais en plus ça reçoit de la subvention. Et je peux continuer mais je vais en rester là aujourd'hui.
 
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