Comment, au nom de la peur de l’ennemi communiste puis de la lutte contre le terrorisme, la culture de la torture s’est imposée aux États-Unis.

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Américains, impressionnés par la capacité supposée des autorités soviétiques à extorquer des aveux fabriqués de toutes pièces lors de procès spectacles, s’intéressent au lavage de cerveau. Avec la complicité d’universitaires et de médecins sans scrupules, la CIA cherche alors à élaborer les techniques susceptibles de briser l’esprit humain sans laisser de traces physiques. Pendant que le psychiatre Ewen Cameron expérimente sur ses patients, à leur insu, un programme associant électrochocs, cure de sommeil ou privation sensorielle, le neurologue Harold Wolff et le neuropsychologue Donald Hebb définissent pour la CIA les deux principes fondateurs de la torture psychologique, codifiée en 1963 dans le "manuel d’interrogatoire Kubark" : la douleur auto-infligée, utilisée par le KGB, consistant à imposer à l’individu la station debout ou une position figée ; et la privation sensorielle, qui conduit rapidement à une déficience mentale grave. Les célèbres expériences de Milgram et de Zimbardo, qui ont montré l’influence du contexte dans le développement de comportements inhumains, et, plus tard, la série à succès 24 heures chrono inspireront elles aussi l’armée et les renseignements américains. De Guantánamo à Abou Ghraib, la guerre contre le terrorisme a ainsi mené à des dérives d’une cruauté indicible, dont seuls les exécutants directs ont eu à répondre devant la justice.

Système institutionnalisé

"On s’est habitué à l'idée qu'il serait moralement acceptable de ne reculer devant rien pour se sentir en sécurité", analyse Rebecca Gordon, professeure de philosophie à l’université de San Francisco. Du passé esclavagiste des États-Unis à l’usage, par d’anciens soldats devenus policiers, de techniques barbares à l'encontre des migrants hispaniques, ce documentaire, associant archives, éclairages de spécialistes et de témoins (historiens, avocats, anciens interrogateurs, victimes…), montre comment la torture s’est pernicieusement ancrée dans les mentalités américaines, au détriment des valeurs démocratiques.

VIDEO DANS LE LIEN - 57 min
Disponible du 19/11/2019 au 24/01/2020
Sous-titrage malentendant


https://www.arte.tv/fr/videos/087405-000-A/des-bourreaux-aux-mains-propres/
 

Zaheer73

Si tu n'as pas de pudeur, fais ce qu'il te plait
VIB
Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Même si elle met plus de temps, la vérité finit toujours par arriver !

Mais rien de nouveau, c'est un fait connu. Je le savais et le dénonçais.
Certains continueront comme même de nier l'évidence.
 
La culture de la torture va de paire avec la culture du mensonge et de la violence.

La torture est interdite dans l'islam mais peu le savent ou feignent de l'ignorer.


Exactement, on ne peut attendre de l'humanité, d'individus qui bazardent sans sourcillé des tonnes de gaz ou de bombes sur des 100aines de milliers de civils, quand ils en ont quelques uns ligotés et à leur merci dans leurs prisons, c'est un non sens.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
La culture d'intimidation aux États-Unis
Roddey Reid

Dans Esprit 2009/8-9 (Août/septembre), pages 50 à 68

Résumé

La politique de G. W. Bush reposait largement sur un discours de la peur. Si celui-ci a été surmonté par l’appel à l’unité nationale d’Obama, il n’en reste pas moins que la culture américaine est marquée depuis des décennies par une montée des formes d’intimidation dans la vie quotidienne : harcèlement au travail, célébration des patrons tyranniques, brutalisation des discours médiatiques, éloge à tous crins de la virilité... La société américaine saura-t-elle revenir à plus de décence ?

A acheter 3 € cet article électronique : https://www.cairn.info/revue-esprit-2009-8-page-50.htm?try_download=1
 
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