Notions essentielles concernant la science des hadiths.

Drianke

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Quand on désire aborder la question de l’authenticité des Hadiths, il est indispensable, d’abord, de rappeler le sens d’un certain nombre de termes qui sont employés dans la terminologie propre à cette science qu’est le « Ouloûm oul Hadith »(science des Traditions Prophétiques), et ce, afin d’être en mesure de mieux appréhender la portée réelle et la signification profonde des références qui traitent du sujet. C’est pourquoi, dans les lignes qui vont suivre, on tentera, Incha Allah, de définir ces termes spécifiques, en clarifiant notamment les différents types de Hadiths.

Définitions:

Hadith: Dans le vocabulaire des savants musulmans, le terme « Hadith » désigne les propos, les actes, les habitudes, le comportement et les approbations qui sont rapportés du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam). Chaque Hadith est composé de deux éléments bien distincts: Le « Sanad » (ou « Isnâd ») et le « Matn« .

Le « Sanad » ou « Isnâd »: Ces deux termes, souvent utilisés comme synonymes, désignent la chaîne de transmission du Hadith. Il s’agit ainsi de la liste de toutes les personnes qui ont rapporté l’énoncé de la Tradition Prophétique depuis le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) jusqu’à l’auteur qui l’a consigné dans son ouvrage.

Le « Matn »: Ce terme désigne le contenu du Hadith proprement dit, c’est à dire l’énoncé des termes qui sont rapportés du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) ou liés à sa personne.

Exemple: Le premier Hadith du Sahîh Boukhâri se présente sous la forme suivante:

حدثنا الحميدي عبد الله بن الزبير قال حدثنا سفيان قال حدثنا يحيى بن سعيد الأنصاري قال أخبرني محمد بن إبراهيم التيمي أنه سمع علقمة بن وقاص الليثي يقول سمعت عمر بن الخطاب رضي الله عنه على المنبر قال

سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول إنما الأعمال بالنيات وإنما لكل امرئ ما نوى فمن كانت هجرته إلى دنيا يصيبها أو إلى امرأة ينكحها فهجرته إلى ما هاجر إليه

Dans ce Hadith, la partie colorée en rouge représente le « Sanad », listant tous les narrateurs qui ont transmis cette Tradition depuis le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) jusqu’à l’Imâm Boukhâri, et la partie en bleu est le « Matn », l’énoncé du Hadith.
 

Drianke

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Il faut savoir qu’il y a diverses classifications des Hadiths qui ont été faites en fonction du « Sanad » et des termes spécifiques ont été employés par les savants musulmans pour se référer à chacun des types de Hadiths ainsi référencé:

Il y a d’abord une première division qui a été faite entre les Hadiths d’après leur mode de transmission, ce qui a donné les types de Traditions suivants:

« Hadith Moutawâtir »: Il s’agit du « Hadith notoire », qui a été rapporté, depuis le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) jusqu’à l’auteur de l’ouvrage qui l’a cité, par un si grand nombre de personnes que la raison interdit habituellement de penser qu’ils aient tous menti et qu’ils se soient mis d’accord pour falsifier l’information transmise. Il n’existe aucun doute sur la validité, la véracité et l’authenticité d’un tel Hadith. Pour ce genre de tradition, il n’y a aucun besoin de faire des recherches sur l’état des transmetteurs et des narrateurs (« Râwi »). Des ouvrages spécifiques ont été rédigés par les savants afin de compiler ce genre de Hadiths. On pourrait citer à titre d’exemple le « Qatf oul Azhâr » de l’Imâm Souyoûti r.a. et le « Nazm oul Moutanâthir min al Hadithil Moutawâtir » de Mouhammad Al Kattâni r.a.

« Hadith Mach-hoûr »: Il s’agit du « Hadith réputé » qui a été rapporté à chaque niveau de transmission par au moins trois personnes. Certains savants utilisent l’appellation de « Hadith Moustafîdh » pour se référer à ce genre de Tradition.

« Hadith Azîz »: Il s’agit du « Hadith puissant » qui a été rapporté à chaque niveau par au moins deux personnes.

« Hadith Gharîb »: Il s’agit du « Hadith isolé » qui n’a été rapporté, à un niveau de la chaîne de transmission, que par une seul personne.
 

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Il y a ensuite une autre division des Hadiths qui a été faite en fonction de la fiabilité et la « force » de leur chaîne de transmission, ce qui a donné les types de Traditions suivants:

« Hadith Sahîh »: Il s’agit du « Hadith valide » qui a été rapporté depuis le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) jusqu’à l’auteur qui l’a consigné dans son ouvrage par une chaîne de transmetteurs continue, dont tous les membres sont des personnes musulmanes pubères qui sont pieuses, justes, honorables, qui jouissent d’excellentes capacités de mémorisation et qui sont donc très fiables au niveau de ce qu’ils transmettent. Il est aussi nécessaire, pour qu’un Hadith soit qualifié de « Sahîh », qu’il soit pur de toute forme de marginalité (« Châdh ») ou de défaut. Ce genre de Hadiths constitue une des bases fondamentales d’argumentation de la loi islamique. Il est à noter que l’on distingue deux types de « Hadith Sahîh »: Le « Hadith Sahîh li dhâtihi » (Hadith valide en lui-même), qui correspond à la définition donnée ci-dessus, et le « Hadith Sahîh li Ghayrihi » (Hadith valide par autre que lui), qui désigne la Tradition dont l’une des personnes présentes dans la chaîne de transmission présente une défaillance minime sur un point précis, mais le Hadith en question est rapporté par d’autres voies, avec d’autres chaînes de transmission de force égale ou supérieure.

– « Hadith Hassan« : Il s’agit du « Hadith bon » qui ne présente pas de marginalité ou de défaut et qui a été rapporté par une chaîne de transmetteurs continue dont l’un des membres présente une défaillance minime par rapport aux conditions nécessaires pour le « Sahîh », et ce manque n’est pas compensé non plus par une autre chaîne de transmission. (Il est à noter que cette définition ne fait pas l’unanimité entre les savants.) Il est évident que ce genre de Hadith a une fiabilité et une force probante moindre par rapport au « Sahîh ». Il n’en reste pas moins cependant qu’il est considéré comme source d’argumentation valide.

« Hadith Dhaïf »: Il s’agit du « Hadith faible » dont la chaîne de transmission ne répond pas aux conditions mentionnées pour le « Hadith Sahîh » ou le « Hadith Hassan ». Par exemple: L’un des narrateur présente des défaillances au niveau de sa mémoire ou il ne répond pas aux critères de piété nécessaires. La faiblesse de ce genre de Hadith dépend bien entendu de la faiblesse de ceux qui le transmettent. Cependant, quand un « Hadith Dhâïf » est rapporté par différentes voies, et que sa faiblesse n’est pas dû à la perversité et au mensonge d’un de ses transmetteurs, dans ce cas, il acquiert une certaine fiabilité et devient valide dans l’argumentation. On l’appelle alors « Hassan li ghayrihi » (Hadith bon par autre que lui).
 

Drianke

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Il existe une troisième division des Hadiths, établie en fonction de la personne sur laquelle la chaîne de transmission prend fin:

– « Hadith Marfou' »: Il s’agit du « Hadith élevé », dont la chaîne de transmission remonte jusqu’au Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam).

« Hadith Mawqoûf »: Il s’agit de la « Tradition fixée », dont la chaîne de transmission s’arrête à un Compagnon (radhia Allâhou anhou). Ce genre de tradition relate ainsi les propos, les gestes ou les approbations des « Sahâbas » (radhia Allâhou anhoum). Certaines formes de « Hadith Mawqoûf » ont valeur de « Hadith Marfou' »: C’est le cas par exemple quand un Compagon (radhia Allâhou anhou) dit: « Il nous a été ordonné de faire ceci », ou quand il évoque des choses qui ne relèvent pas de son interprétation personnelle, comme les prédictions portant sur les faits à venir (à condition qu’il ne les tient pas des « Gens du Livre ».)

« Hadith Maqtou' »: Il s’agit de la « Tradition interrompue », qui relate les propos, gestes ou approbations d’un « Tâbi’i » (celui qui a rencontré un Compagnon (radhia Allâhou anhou) en étant musulman et qui est mort musulman) ou « Tabi’ Tâbi’i » (celui qui a rencontré un « Tâbi’i » en étant musulman et qui est mort musulman). De nombreux savants utilisent le terme « Athar » pour se référer au « Mawqoûf » et au « Maqtou' », et réservent donc l’emploi du mot « Hadith » uniquement pour les propos, gestes et approbations du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam).

La quatrième division des Hadiths porte sur le caractère continu ou non de la chaîne de transmission:

« Hadith Mouttasil »: Il s’agit du « Hadith relié » dont la chaîne de transmission est ininterrompue.

« Hadith Mounqati' »: Il s’agit du « Hadith discontinu » dont il manque une ou plusieurs personnes de la chaîne de transmission. Un tel Hadith est considéré comme étant « Dhaïf » d’après les savants.

« Hadith Mouallaq »: Il s’agit du « Hadith suspendu » dont un ou plusieurs narrateurs qui se suivent ont été retiré au début de la chaîne de transmission. Ce genre de « Hadith » est considéré comme étant irrecevable dans l’argumentation, sauf s’il est mentionné dans un ouvrage sûr et fiable (« Sahîh Boukhâri » par exemple), auquel cas, son statut est différent.

« Hadith Moursal »: Il s’agit du « Hadith détaché » dont la chaîne de transmission contient un manque après le « Tâbi’i » r.a. Il y a des divergences entre les savants quant à la recevabilité et la validité dans l’argumentation ou non de ce genre de Hadiths. D’après l’Imâm Abou Hanifa r.a., l’Imâm Mâlik r.a. et l’Imâm Ahmad Ibné Hambal r.a. (selon l’avis qui a été le plus retenu de lui), le « Hadith Moursal » est acceptable (sous deux conditions: le « Tâbi’i » est sûr, et il a l’habitude, lorsqu’il cite un « Hadith Moursal », de le tenir d’une personne sûre et fiable). L’un des ouvrages les plus connus recensant des Traditions de ce genre est le « Marâsîl Abou Dâoûd ».

« Hadith Mou’dhal »: Il s’agit du « Hadith défaillant » dont il manque deux transmetteurs au moins, les uns à la suite des autres. Ce genre de Hadith est unanimement considéré comme étant « Dhaïf ».
 

Drianke

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Enfin, il y a une cinquième division des Hadiths qui a été faite, cette fois-ci en fonction de leur degré d’irrecevabilité:

« Hadith Mawdhou' »: Il s’agit du « Hadith forgé », qui relate des propos inventés et mensongers, faussement attribués au Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam). Pour celui qui connaît l’état d’un tel Hadith, il est interdit de le rapporter. Cela constitue un péché très grave et les avertissements du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) à l’égard de celui qui lui attribue des propos de façon mensongère sont très sévères.

« Hadith Matroûk »: Il s’agit du « Hadith délaissé », dont la chaîne de transmission comprend une personne accusée de mensonge. Ce Hadith est également rejeté par les savants.

« Hadith Mounkar »: Il s’agit du « Hadith réprouvé », qui est rapporté par un transmetteur « faible » qui contredit et diverge de ce que rapporte un transmetteur « sûr ». Ce type de Tradition est aussi considéré comme irrecevable.

Voici donc les principaux types de Hadiths, tels qu’ils ont été définis par les spécialiste de cette science.


(Réf: « Madhâhir Haqq » – Volume 1 / « Précis des sciences du Hadith »)
 

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À propos de l'utilisation de ahâdîth faibles (An Nawawî)

Al Imâm Muhyi-d-Dîn An Nawawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit dans son Kitâb Ul Adhkâr :

" Précisons ici que pour les savants et les juristes, tout comme pour les muhaddithîn, il est permis et même recommandé de mettre en pratique les ahâdîth faibles incitant à la vertu et aux œuvres [surérogatoires] ou qui visent à dissuader de faire le mal, à condition toute fois qu'il ne s'agisse pas de ahâdîth forgés, (c'est-à-dire inventés de toutes pièces). En revanche, pour ce qui relève des dispositions légales comme le licite et l'illicite, les ventes, le mariage, la répudiation etc... On ne doit s'appuyer que sur des ahâdîth authentiques (sahîh) et fiables (hasan), sauf si un hadîth faible nous incite à des précautions supplémentaires, par rapport à une prescription donnée.

Ainsi, par exemple, lorsqu'on est en présence d'un hadith faible portant sur le caractère répréhensible de certaines ventes ou de certaines unions matrimoniales, il est préférable d'en tenir compte, sans que ce soit une obligation. Si j'insiste sur ce point, c'est parce que je mentionne dans ce livres des ahâdîth dont je précise l'authenticité, la fiabilité ou la faiblesse. Aussi je voudrais que cette règle soit bien établie dans l'esprit du lecteur. "


Et mentionnons également le fait que le Hâfiz As Sakhawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) rapporta le consensus des muhaddithîn sur cette question dans son ouvrage intitulé Qawl Ul Badî'.
 

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Distinction entre le khabar, le hadith et le athar

Le khabar : il s'agit de l'information qui est rapportée concernant le Prophète (psl), ou ses Compagnons (Sahâba), ou leurs Successeurs (Tâbi'ûn, i.e. la génération ayant été en contact avec les Compagnons), ou les tâbi' tâbi'în (2ème génération suivant celle des Compagnons), ou suivants.

Il découle de cette définition que le khabar se décline donc naturellement en deux catégories :

Le hadith : ce qui est rapporté concernant le Prophète (psl) que ce soit une parole de lui, un acte, une approbation ou une description de son caractère, son physique.

Le athar : ce qui est rapporté concernant les Compagnons du Prophète (psl) et suivants.

Remarque : des nuances dans la définition du khabar et du athar existent selon les auteurs mais les propos du Prophète (psl) sont unanimement appelés hadiths.


Exemples de hadiths rapportés selon qu'il s'agit :

a) d'une parole du Prophète (psl) : le hadith déjà cité où le Prophète dit : "La valeur de l'action réside dans l'intention (...)"

b) d'un acte du Prophète : Aïcha rapporte que quand le Prophète s'apprêtait à aller se coucher en étant en état de grande impureté (junub) il accomplissait les grandes ablutions (ghuçl) et ses ablutions pour ensuite prier.

c) d'une approbation (non explicitée sous forme parole) du Prophète : Ibn Abbas rapporte que sa tante a offert au Prophète du fromage, du beurre et de la viande de lézard. Le Prophète mangea du fromage et du beurre et laissa la viande de lézard par dégoût. Cependant Ibn 'Abbâs rapporte qu'il en mangea à la table du Prophète. Ce qui prouve que si cela fût interdit il ne l'aurait pas mangé.

d) d'une description du Prophète (psl) : Anas rapporte que le Prophète était ni grand ni petit, son corps sain, ses cheveux ni lisse ni crépu, etc...
 
Si je peux me permettre......

On peut aussi débuter par la division de l'information selon le mode de réception (se rapporte aux voies par lesquelles elle nous est arrivée) :

1 - L'information traditionnelle notoire (al khabar al moutawâtir) : le hadith est alors rapporté, à chaque maillon de la chaîne (sanad), par un grand nombre de transmetteurs auxquels la raison interdit de penser qu'ils se soient entendus pour s'écarter de l'information.
Il se divise en deux catégories :
a- le notoire verbal (al moutawâtir al lafzi)
b- le notoire par le sens ( (al moutawâtir al ma'nawi)

2 - L'information traditionnelle singulière (alkhabar al âhâd)
a) rapporté par une seule personne (khabar al wâhid)
b) c'est le hadith qui ne réunit pas les conditions du notoire.

Vient ensuite la division vue plus haut.
 
On peut peut-être compléter par une autre division du Hadith valide selon qu'il est exécutoire ou non.

1- le hadith ayant directement force de loi (mouhkam) et celui sujet à divergence
2- L'abrogeant et l'abrogé (an-nâsikh wa al mansoûkh)

a) al mouhkam :
Correspond aux hadith qui nous sont parvenus et qui divergent par leur signification. (plus de détails si demandé) Des ouvrages en traitent dont "Ikhtilaf al hadith de l'imam ach-Chafi"i.

b)an-nâsikh wa al mansoûkh :
L'imam ach-Chafi'i est le plus réputé parmi les spécialistes de la question. Cette matière est importante et difficile.

Les principes sont :
- déclaration explicite du Prophète -salallah alayhi wa salam- (ex : "je vous interdisais la visite des tombes, maintenant, visitez-les car elles vous rappellent la Demeure dernière". Mouslim)
  • Déclaration d'un compagnon (hadith à propos des ablutions après consommation de ce que le feu avait chauffé)
  • par connaissance des dates (hadith à propos de "se faire saigner")
  • par consensus (ex : le hadith prescrivant de tuer le consommateur 'alcool après la quatrième fois : an Nawawi indique qu'il est abrogé)
 
Dans la division du hadith, on peut encore compléter par :

- al moudallas (le dissimulé) : par ex en cachant un défaut dans la chaîne des transmetteurs ou en embellissant son apparence. Juridiquement, les savants divergent quant à accepter ce hadith mais la majorité le refuse.

- al mou'an'an ('an =d'après : utilisé plusieurs fois. Ex : d'après untel, d'après untel,....) : pour que le hadith soit accepté :
  • il faut que l'auteur du terme " 'ann " ne soit pas un dissimulateur (moudallis)
  • que la rencontre entre eux soit possible

- al ma'rouf (le connu) : ce qie me transmetteur sûr a rapporté en divergence avec ce que le transmetteur faible a rapporté

- al mou'allal (le défectueux) : cause obscure et subtile entachant la validité du hadith

- al moudraj (l'intercalé) : le prononcé de la chaîne a été changé ou bien un énoncé introduit dans le hadith qui n'en fait pas partie.
Deux formes dans l'intercalé : "moudraj al isnad" (intercalage dans la chaîne)..... "moudraj al matn" (intercalage dans l"énoncé). Ce hadith est illicite.

- al maqloub (l'inversé) : un terme est changé par un autre dans la chaîne ou l'énoncé du hadith par avancement, recul ou autre. Reconnu comme faible ou irrecevable.

- al moudtarib ( l'instable) : rapporté par des relations divergentes mais égales en force probante. Dit faible.

- al mouçahhaf ( l'altéré) : un ou des mots changés par rapport aux transmetteurs sûrs dans les termes ou le sens.

- ach-chêdh wa al mahfouz (le marginal et le retenu) : rapporté par le transmetteur acceptable mais en divergence avec qui a la préséance sur lui. Irrecevable.

- al jahala bi-r-rawi (ignorance quant au transmetteur) : ne pas connaître la personne du transmetteur ou son état. Faible.

- al bid'a (l'innovation) : innover dans la religion ou inventer des errement ou actions. Irrecevable.

- Soû al hifz ( la mémoire défaillante) : soit la défaillance commence au début de la vie du transmetteur (information "marginale"), soit elle est due à la vieillesse ou accident (imprécis "moukhtalat"). Irrecevable pour le premier, acceptable pour le second.
 
Ne pas négliger le hadith al qoudsi (le transcendant)

Sa définition : nous a été transmis par le Prophète -salallah alayhi wa salam- avec sa chaîne de transmission jusqu'à lui, puis remontant à Allah azzawajal.

Ne pas confondre avec le Qur'an :

  • Qur'an : termes et signification viennent d'Allah azzawajal. Le hadith alqoudsi, sons sens vient d'Allah azzawajal, ses termes viennent du Prophète -salallah alayhi wa salam-.
  • la lecture du Qur'an fait partie du rituel alors que la lecture du hadith qoudsi ne constitue pas un rite.
  • pour le Qur'an, la condition de conformité doit être la notoriété de sa transmission, alors que pour le hadith qoudsi, la condition est qu'il ait été transmis de manière notoire ne se pose pas pour qu'il soit reconnu.

Le nombre des hadith qoudsi avoisine les 200.
 
Il faut savoir qu’il y a diverses classifications des Hadiths qui ont été faites en fonction du « Sanad » et des termes spécifiques ont été employés par les savants musulmans pour se référer à chacun des types de Hadiths ainsi référencé:

Il y a d’abord une première division qui a été faite entre les Hadiths d’après leur mode de transmission, ce qui a donné les types de Traditions suivants:

« Hadith Moutawâtir »: Il s’agit du « Hadith notoire », qui a été rapporté, depuis le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) jusqu’à l’auteur de l’ouvrage qui l’a cité, par un si grand nombre de personnes que la raison interdit habituellement de penser qu’ils aient tous menti et qu’ils se soient mis d’accord pour falsifier l’information transmise. Il n’existe aucun doute sur la validité, la véracité et l’authenticité d’un tel Hadith. Pour ce genre de tradition, il n’y a aucun besoin de faire des recherches sur l’état des transmetteurs et des narrateurs (« Râwi »). Des ouvrages spécifiques ont été rédigés par les savants afin de compiler ce genre de Hadiths. On pourrait citer à titre d’exemple le « Qatf oul Azhâr » de l’Imâm Souyoûti r.a. et le « Nazm oul Moutanâthir min al Hadithil Moutawâtir » de Mouhammad Al Kattâni r.a.

« Hadith Mach-hoûr »: Il s’agit du « Hadith réputé » qui a été rapporté à chaque niveau de transmission par au moins trois personnes. Certains savants utilisent l’appellation de « Hadith Moustafîdh » pour se référer à ce genre de Tradition.

« Hadith Azîz »: Il s’agit du « Hadith puissant » qui a été rapporté à chaque niveau par au moins deux personnes.

« Hadith Gharîb »: Il s’agit du « Hadith isolé » qui n’a été rapporté, à un niveau de la chaîne de transmission, que par une seul personne.
C'est très jolie tout ça mais un hadith même s'il est moutawatir au niveau du sanad et horrible au niveau du matn que doit-on en conclure?
 
D'autres formes de hadith existent, pouvant être valides ou irrecevables.

- al mousnad (l'élevé interrompu) : chaîne reliée et élevée jusqu'au Prophète (salallah alayhi wa salam)

- al mouttaçil (le relié) : chaîne reliée au Compagnon
 
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