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Nous sommes tous des madame bovary
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[QUOTE="Floraison, post: 15512364, member: 276533"] [B][I]Sa compatibilité avec notre époque est manifeste dans la mesure où Emma est individualiste, consommatrice et fascinée par le virtuel[/I][/B] Yvan Leclerc, professeur à l’université de Rouen et responsable du Centre Flaubert Attention: il serait cependant inexact d’imaginer que le bovarysme ne serait l’apanage que de la gent féminine. Constat implacable que valide Yvan Leclerc, professeur à l’université de Rouen et responsable du Centre Flaubert. «Les hommes peuvent aussi être atteints de ce “trouble” constitutif des êtres de désir(s), tourmentés par l’envie d’être autres et ailleurs.» Comme Emma, tout un chacun prisonnier du médiocre aspire au sublime. [B]Au centre du monde [/B] Une chose est sûre: l’universalité d’Emma Bovary n’est plus à prouver. Elle réside –à des degrés différents– au creux de chaque culture, au plus profond de la chair de légions d’insatisfaits, aux quatre coins de la planète. «Elle est “inspirante” pour les artistes parce qu’elle pose le problème essentiel de la fiction: celui du rapport entre l’art et la vie. [...] Sa compatibilité avec notre époque est manifeste dans la mesure où Emma est individualiste, consommatrice et fascinée par le virtuel. Ce monde massifié où tout est à la première personne du singulier –“mon espace”, “mon compte”, “mon profil”– lui aurait plu», note Yvan Leclerc. Des propos qui laissent penser que l’héroïne de Flaubert aurait probablement adopté les réseaux sociaux, comme l’estime aussi Sophie Barthes. «Elle aurait adoré ça et surement passé tout son temps sur Facebook, Twitter... En rigolant, je me disais que la tag-line du poster US de mon film Madame Bovary aurait dû être “If only she had an iPad”.» Tous ces sites constitueraient ainsi de nouveaux terrains de jeu privilégiés pour ceux que l’écrivain et mythologue Georges Lewi appelle Les nouveaux Bovary (éditions Pearson). «Le syndrome Bovary est d’abord celui d’exister plus, de se montrer, de se rêver, de se créer un ou plusieurs avatars de vie. Une Bovary a besoin d’être remarquée, d’avoir “sa minute de gloire”, comme Emma au bal de la Vaubyessard. Notre nombre de fans, de followers… est en soi une première réponse à cette nécessité d’exister. Lorsque vous postez une image et que 1000, 10.000 ou 100.000 personnes vous “likent”, l’espoir d’être au centre du monde est alors à son paroxysme. Il devient quasi réalité», explique Lewi. En partant de cette analyse, on pourrait aisément mettre un trait d’union entre les innombrables livres que Madame Bovary dévorait (mal) et le rapport, souvent compulsif, que certains entretiennent avec Facebook, Twitter, Instagram et autre Snapchat. La facilité d’accès et la gratuité de ces outils –l’inscription se fait en quelques clics, contrairement à la résiliation– contribuent à fabriquer, au quotidien, de nouvelles attitudes bovarystes. Et ce, à une vitesse exponentielle. [/QUOTE]
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