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Nous sommes tous des madame bovary
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[QUOTE="Floraison, post: 15512366, member: 276533"] Ouvrir sa page Facebook pour en découvrir le contenu s’apparente ainsi aux pages des bluettes tournées par Bovary. Comme elle, une partie des ultra-connectés guette scrupuleusement leurs murs, leurs notifications –la magie des mentions rougeoyantes en bas d’écran et les promesses qu’elles soulèvent–, leurs boîtes mail (DM qui pourra), etc., se construisant bien souvent une idée déformée des autres, d’eux-mêmes. Exemple: un individu qui passe son temps à poster des photos de lui dans des pays enviables (on en connaît tous au moins un), autour de panoramas sublimes, n’est pas forcément heureux; quand bien même ses photos expectorent une forme de bonheur redoutablement pixélisée ou déguisée grâce à des filtres made in Insta… «Les réseaux sociaux sont une extraordinaire parade à la difficulté de rester seul, enfermé, dans une chambre ou une maison bourgeoise. Ils représentent le monde à livre ouvert, alors que le livre est “seulement” une porte ouverte sur le monde», poursuit Georges Lewi. [B]«Enfermement dans le miroir»[/B] [B][/B] En 2015, Facebook semble bel et bien être le point d’ancrage numéro un des nouveaux Bovary. Une théorie à laquelle souscrit Yvan Leclerc: «C’est un miroir aux alouettes, entretenant dans l’illusion d’une véritable communauté (“j’ai cent contacts mais je mange tout seul à la cantine”); c’est un outil narcissique qui donne la sensation de démultiplier son image et d’être ainsi l’objet d’une multiplicité de regards. [...] Livres et réseaux sociaux ont sans doute la même puissance de fascination et d’aliénation. Emma lisait, essentiellement des romans sentimentaux, pour y chercher des modèles à imiter, des idéaux à idolâtrer. Elle voulait échapper à l’enfermement de son monde, mais ses lectures produisaient l’effet inverse, celui d’un enfermement dans le miroir. Elle n’avait affaire qu’à elle-même. Les livres la figeaient dans une image idéalisée, alors que les réseaux sociaux dispersent les images en mouvement dans un monde sans limites.» Qui sont donc d’un point de vue général ces nouveaux Bovary qui trompent l’ennui grâce aux créations de Mark Zuckerberg, Jack Dorsey ou Kevin Systrom? Selon toute vraisemblance: la génération Z, également appelée nouvelle génération silencieuse ou cyber-génération. Laquelle, née au début du World Wide Web, a bâti ses fondations sur une forme d’illusion. Avec l’avènement des moyens numériques, l’essor du net, l’émergence des tablettes intuitives et des smartphones et la recrudescence des sites «socialisants», les expériences 2.0 sont infinies. Tout comme les clics, qui nous mènent de photos en profils, de vidéos drolatiques en statuts tous azimuts. Selon Georges Lewi, ce renouvellement de l’expérience, rapide et facile, éloigne le désespoir. Certains parviennent à mettre des garde-fous, se refusant à être prisonniers de la toile, quand d’autres y plongent la tête en avant. La génération en question, très proche de la Y, manipule les réseaux sociaux depuis son plus jeune âge, faisant briller son individualité/singularité/créativité au sein du collectif. «Je partage, les gens lisent, donc je suis.» Youtubeurs, snapchatteurs, facebookeurs, twittos… beaucoup cherchent à exister, à créer le buzz, à trouver la bonne formule, le bon mot, celui qui fera d’eux des stars évanescentes, des vedettes de quelques heures ou minutes. L’addiction qui s’en dégage évoque très clairement cette tangente vers l’imaginaire que Bovary a inlassablement empruntée, telle une drogue surpuissante. «Ces nouveaux Bovary cherchent à se “remplir”, à recevoir et à plaire plus qu'à donner. Leur manque de confiance en soi les amène à vouloir combler un vide intérieur. Ils pensent que le bonheur viendra de l'extérieur, analyse la docteure Isabelle Sokolow, addictologue à Paris. Le danger est le même que pour Bovary: être sur une autre planète et refuser de s'impliquer et de se responsabiliser pour une réelle communication avec “l'autre”.» Suite : [URL]http://www.slate.fr/story/111891/virus-bovary[/URL] [/QUOTE]
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