Offensive à Gaza-ville : le ministère de la Santé dans l'enclave rejette l'appel de l'armée israélienne à évacuer les hôpitaux vers le Sud

Publié le 21/08/2025 06:17 Mis à jour il y a 21 minutes

Une infirmière et un enfant palestinien blessé à l'hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 août 2025. (DOAA ALBAZ / ANADOLU / AFP)
Une infirmière et un enfant palestinien blessé à l'hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 août 2025. (DOAA ALBAZ / ANADOLU / AFP)

"Une telle mesure priverait plus d'un million de personnes de leur droit aux soins médicaux", oppose le ministère, sous l'autorité du Hamas.


Ce qu'il faut savoir


Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, sous l'autorité du Hamas, a opposé, jeudi 21 août, une fin de non-recevoir aux appels de l'armée israélienne à évacuer les hôpitaux de Gaza-ville vers le Sud du territoire palestinien, alors que l'offensive israélienne pour prendre le contrôle total de cette ville est imminente. "Une telle mesure priverait plus d'un million de personnes de leur droit aux soins médicaux et exposerait la vie des résidents, des patients et des blessés à un danger imminent", assure le ministère, qui appelle les "organisations internationales et onusiennes à agir pour protéger ce qui reste du système de santé". Cette prise de contrôle de la ville de Gaza a par ailleurs été dénoncée par la communauté internationale. Suivez notre direct.

Emmanuel Macron condamne l'offensive sur la ville de Gaza. Le président de la République a de nouveau affirmé mercredi que "l'offensive militaire que prépare Israël" pour prendre la ville de Gaza "ne peut conduire qu'à un véritable désastre pour les deux peuples", palestinien et israélien. Cette opération de conquête "entrainera la région dans une guerre permanente", a-t-il ajouté.

Vingt-sept pays appellent Isra ël à autoriser les médias dans la bande de Gaza. "Les journalistes et les professionnels des médias jouent un rôle essentiel pour mettre en lumière la réalité dévastatrice de la guerre", ont plaidé jeudi 27 pays, dont la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Ils ont appelé Israël à autoriser "un accès immédiat et indépendant aux médias étrangers" à la bande de Gaza, tout en y protégeant les journalistes, dans un communiqué commun.

La nouvelle colonie israélienne en Cisjordanie occupée dénoncée par une vingtaine de pays, dont la France. Ils dénoncent une "violation de la loi internationale". Vingt-et-un pays, dont la France, le Royaume-Uni et l'Espagne, ont condamné jeudi le plan majeur de colonisation en Cisjordanie occupée, appelé "E1", qui a été approuvé mercredi par Israël. "Nous appelons avec la plus grande fermeté à son annulation immédiate", écrivent-ils dans un communiqué, en évoquant un projet "inacceptable" qui "risque de compromettre la sécurité et alimente davantage la violence et l'instabilité, ce qui nous éloigne un peu plus de la paix". La construction de plusieurs milliers de logements illégaux devrait couper ce territoire palestinien en deux, compromettant toute continuité territoriale en vue d'un éventuel Etat palestinien.
 
L'ONU alerte également sur le projet d'Isr aël en Cisjordanie occupée. Le secrétaire général de l'organisation, Antonio Guterres, juge aussi que le projet de construction d'une nouvelle colonie de 3 400 logements en Cisjordanie occupée constitue "une menace existentielle pour la solution à deux Etats". "Les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, violent le droit international et vont directement à l'encontre des résolutions des Nations unies", selon son porte-parole.


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