Cinquante-deux ans après sa mort suspecte dans une geôle sénégalaise, la mémoire d’Omar Blondin Diop est plus vive que jamais à Dakar, notamment auprès des jeunes militants. Dans une biographie publiée en 2024, l’historien Florian Bobin retrace le parcours hors norme de ce révolutionnaire qui ne se payait pas que de mots, et qui avait entrepris de passer à l’action.

Le 11 mai 1973, le corps d’Omar Blondin Diop était retrouvé sans vie dans sa cellule de la prison de Gorée, au large de Dakar. Cinquante-deux ans après sa mort dans des circonstances controversées, l’ombre de l’activiste plane plus que jamais sur le Sénégal, notamment depuis que l’historien Florian Bobin, chercheur à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (et collaborateur occasionnel d’Afrique XXI), lui a consacré une biographie et de nombreuses conférences.
Publié en 2024 chez Jimsaan, une maison d’édition dakaroise, et préfacé par le penseur sénégalais Boubacar Boris Diop, Cette si longue quête. Vie et mort d’Omar Blondin Diop retrace, à l’aide d’une multitude d’archives, de témoignages, d’anecdotes et de photographies, le parcours extraordinaire de ce jeune révolté qui, malgré sa courte existence (il est mort à l’âge de 26 ans), semble avoir vécu mille vies. Il fut tout à la fois un brillant étudiant, un sulfureux agitateur, un acteur remarqué (dans un film de Jean-Luc Godard, La Chinoise), un maoïste passionné et un activiste téméraire. Passant des barricades de Mai-1968 à Paris aux camps d’entraînement des fedayins palestiniens en Syrie, du prestigieux lycée Louis-le-Grand (incubateur de l’élite française) aux infâmes geôles de Bamako, celui qui a imaginé plusieurs scenarii pour faire tomber le régime de Léopold Sédar Senghor a d’autant plus marqué son époque qu’il a quitté ce monde en martyr.
« C’est tout simple, écrit Boubacar Boris Diop dans la préface, dans notre histoire politique, Omar est bien la seule individualité qui ait, en elle-même, une telle puissance d’évocation. »
Avec cette biographie qui se lit comme un roman, Florian Bobin rend justice à « Blondin » : il rappelle qu’il ne fut pas seulement un beau parleur issu de la bourgeoisie sénégalaise, ni un bon acteur qui se mouvait naturellement au sein de l’élite parisienne, mais qu’il fut aussi et surtout un homme d’action, prêt à mettre en pratique ses grandes idées, quitte à perdre la vie ; il démontre qu’il fut, à l’instar d’un Frantz Fanon, bien plus qu’un révolutionnaire de salon, et qu’il n’hésita pas à se « salir » les mains pour faire avancer sa soif de justice......
afriquexxi.info

Le 11 mai 1973, le corps d’Omar Blondin Diop était retrouvé sans vie dans sa cellule de la prison de Gorée, au large de Dakar. Cinquante-deux ans après sa mort dans des circonstances controversées, l’ombre de l’activiste plane plus que jamais sur le Sénégal, notamment depuis que l’historien Florian Bobin, chercheur à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (et collaborateur occasionnel d’Afrique XXI), lui a consacré une biographie et de nombreuses conférences.
Publié en 2024 chez Jimsaan, une maison d’édition dakaroise, et préfacé par le penseur sénégalais Boubacar Boris Diop, Cette si longue quête. Vie et mort d’Omar Blondin Diop retrace, à l’aide d’une multitude d’archives, de témoignages, d’anecdotes et de photographies, le parcours extraordinaire de ce jeune révolté qui, malgré sa courte existence (il est mort à l’âge de 26 ans), semble avoir vécu mille vies. Il fut tout à la fois un brillant étudiant, un sulfureux agitateur, un acteur remarqué (dans un film de Jean-Luc Godard, La Chinoise), un maoïste passionné et un activiste téméraire. Passant des barricades de Mai-1968 à Paris aux camps d’entraînement des fedayins palestiniens en Syrie, du prestigieux lycée Louis-le-Grand (incubateur de l’élite française) aux infâmes geôles de Bamako, celui qui a imaginé plusieurs scenarii pour faire tomber le régime de Léopold Sédar Senghor a d’autant plus marqué son époque qu’il a quitté ce monde en martyr.
« C’est tout simple, écrit Boubacar Boris Diop dans la préface, dans notre histoire politique, Omar est bien la seule individualité qui ait, en elle-même, une telle puissance d’évocation. »
Avec cette biographie qui se lit comme un roman, Florian Bobin rend justice à « Blondin » : il rappelle qu’il ne fut pas seulement un beau parleur issu de la bourgeoisie sénégalaise, ni un bon acteur qui se mouvait naturellement au sein de l’élite parisienne, mais qu’il fut aussi et surtout un homme d’action, prêt à mettre en pratique ses grandes idées, quitte à perdre la vie ; il démontre qu’il fut, à l’instar d’un Frantz Fanon, bien plus qu’un révolutionnaire de salon, et qu’il n’hésita pas à se « salir » les mains pour faire avancer sa soif de justice......
Omar Blondin Diop, la révolution à la vie à la mort - Bonnes feuilles
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