« On est au fond du trou » : des viticulteurs en colère détruisent des cargaisons de vin en provenance d’Espagne

Ne passait pas qui veut ce jeudi matin à la barrière de péage du Boulou (Pyrénées-Orientales) dans le sens Espagne France. Près de 300 viticulteurs audois et catalans avaient mis en place un barrage filtrant pour stopper les importations de vin dénonçant une concurrence déloyale.​

L’objet de ce courroux viticole ? Les importations que les viticulteurs qualifient de concurrence déloyale dans une période où ils n’arrivent plus de leur côté à écouler leur stock. « Le problème, c’est le prix, explique Antoine, viticulteur de 79 ans installé à Ouveillan (Aude). Les Espagnols ont des charges minimales et ils ont le droit de mettre tous les produits chimiques qu’ils veulent sur leur vigne tandis que nous, on a le droit à rien.

« On est au fond du trou »​

Résultat, le vin espagnol vaut deux fois moins cher que le vin français. Quand leur hectolitre coûte 40 euros, il est à près de 80 euros chez nous ». Une situation qui devient insupportable à ses yeux. Même ressenti chez cette vigneronne à la tête d’une cave particulière dans les Corbières : « On ne vit plus, on est au fond du trou. La plupart de nos vins français sont plus chers que les vins espagnols. Résultat, le négoce va se fournir dans les pays limitrophes. Alors que les conditions d’exploitation, de culture, les charges, n’ont rien à voir… ».

 
il n'y a jamais de contestation a la frontière contre des produits belge ou allemande, qui pour pourtant importe du hard discount bas de gamme. C'est toujours l'Espagne pourtant deuxième importateur de produits français qui est visé..
 
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