Pierre Champliaud est l’un des trois premiers agriculteurs bio à attaquer le ministère de l’Agriculture, ce vendredi. A cause du retard des aides, il se retrouve avec un trou de 38 000 euros.
« L’Etat me doit de l’argent depuis 2016 ! Ça me met en colère, c’est un contrat que nous passons avec la puissance publique qui se moque de nous. » Producteur de lait bio et de cultures (colza, tournesol, lins, épeautre,…) 100 % sans pesticide à Lent, dans l’Ain, Pierre Champliaud enrage. Et pour cause, avec les retards des aides bio dues, et malgré les avances sur trésorerie, : il se retrouve avec un trou de 38 000 euros.
LIRE AUSSI >Des agriculteurs bio attaquent l’Etat pour non paiement des aides
Passer d’une exploitation classique au bio coûte cher : « Surtout les deux premières années, parce qu’on doit investir dans de nouveaux procédés et matériels et que sans chimie on produit moins. Mais pendant cette période, on n’a pas le droit d’apposer le label AB, on ne peut pas valoriser la démarche », explique Pierre Champliaud. C’est pour cette raison et pour doper une démarche qui protège les ressources que l’Etat a mises en place des « aides à la conversion ».
Pierre qui travaille avec son épouse et un employé a dû repousser des investissements comme la mise aux normes de sa fosse à lisier ou un bâtiment de stockage, par exemple. « C’est un vrai frein au développement », estime-t-il.
«Face à mes fournisseurs, je passe pour un rigolo»
« Voilà trois ans que pour expliquer ces défaillances qui nous mettent dans des situations très compliquées, on nous répond qu’il y a des bugs informatiques ! Ce n’est pas sérieux », estime celui qui rappelle que pour régler le passage au prélèvement de l’impôt à la source il a suffi de six mois. « Un peu de respect ! » réclame-t-il. Sous le gouvernement précédent, « tous les trois mois », le ministère promettait une prochaine régularisation. « Dans ces conditions, face à mes fournisseurs de matériel, d’aliments pour mes bêtes ou de semences, je passe pour un rigolo ! » s’énerve le chef d’entreprise.
L’action en « référé provision » qu’il intente ce vendredi est une procédure d’urgence pour récupérer sous 30 jours un dû sauf si la dette est « sérieusement contestable ». Pas de souci pour Pierre, la direction départementale des territoires (DDT) a émis un document reconnaissant sa dette.
leparisien
« L’Etat me doit de l’argent depuis 2016 ! Ça me met en colère, c’est un contrat que nous passons avec la puissance publique qui se moque de nous. » Producteur de lait bio et de cultures (colza, tournesol, lins, épeautre,…) 100 % sans pesticide à Lent, dans l’Ain, Pierre Champliaud enrage. Et pour cause, avec les retards des aides bio dues, et malgré les avances sur trésorerie, : il se retrouve avec un trou de 38 000 euros.
LIRE AUSSI >Des agriculteurs bio attaquent l’Etat pour non paiement des aides
Passer d’une exploitation classique au bio coûte cher : « Surtout les deux premières années, parce qu’on doit investir dans de nouveaux procédés et matériels et que sans chimie on produit moins. Mais pendant cette période, on n’a pas le droit d’apposer le label AB, on ne peut pas valoriser la démarche », explique Pierre Champliaud. C’est pour cette raison et pour doper une démarche qui protège les ressources que l’Etat a mises en place des « aides à la conversion ».
Pierre qui travaille avec son épouse et un employé a dû repousser des investissements comme la mise aux normes de sa fosse à lisier ou un bâtiment de stockage, par exemple. « C’est un vrai frein au développement », estime-t-il.
«Face à mes fournisseurs, je passe pour un rigolo»
« Voilà trois ans que pour expliquer ces défaillances qui nous mettent dans des situations très compliquées, on nous répond qu’il y a des bugs informatiques ! Ce n’est pas sérieux », estime celui qui rappelle que pour régler le passage au prélèvement de l’impôt à la source il a suffi de six mois. « Un peu de respect ! » réclame-t-il. Sous le gouvernement précédent, « tous les trois mois », le ministère promettait une prochaine régularisation. « Dans ces conditions, face à mes fournisseurs de matériel, d’aliments pour mes bêtes ou de semences, je passe pour un rigolo ! » s’énerve le chef d’entreprise.
L’action en « référé provision » qu’il intente ce vendredi est une procédure d’urgence pour récupérer sous 30 jours un dû sauf si la dette est « sérieusement contestable ». Pas de souci pour Pierre, la direction départementale des territoires (DDT) a émis un document reconnaissant sa dette.
leparisien