Une opinion de Jean-Pierre Buyle, président d'Avocats.be.
L’illusion d’une Europe close est naïve.
Il n’y a pas de réponse simple à une question complexe ou, si réponse simple il y a, c’est sans doute qu’elle est fausse, même si elle plaît à une part de l’électorat.
Le mini-sommet "asile" du week-end passé et celui à venir (à Bruxelles, ces 28 et 29 juin) laissent apparaître des propositions dures mais peu efficientes.
En Belgique, et dans les pays de Visegrad, certains prônent la (quasi) fermeture des frontières.
Ce n’est pas réaliste.
Simplement parce que, depuis qu’un grand singe s’est dressé sur ses pattes arrière il y a fort longtemps et s’est mis à marcher, l’Homme a toujours migré.
Il est illusoire de vouloir éradiquer cette recherche de "mieux ailleurs".
Pour la magistrate du parquet fédéral en charge de la lutte contre le trafic des êtres humains, "on ne retient pas par une frontière européenne ou un petit morceau de mer du Nord, ceux qui ont traversé le désert, pendant des milliers de kilomètres puis la Méditerranée".
Par contre, cette fermeture des frontières fait le lit des trafiquants, exactement comme la prohibition l’a fait aux Etats-Unis, entre 1919 et 1933.
Et plus braver l’interdit s’avérera risqué, plus les passeurs s’enrichiront.
En espérant qu’elle rendra ses frontières hermétiques, l’Europe veut en transférer le contrôle aux pays du sud de la Méditerranée (Libye, Turquie…)
mais à quel prix ?
Quel crédit peut-on accorder aux gardes côtes de la Libye, dirigée par des milices cruelles et corrompues ?
Ils auront probablement une part d’efficacité, garderont, dans leurs camps inhumains, ceux qui n’auront pas les moyens de les corrompre et on peut parier que les trafiquants pourront, grâce à eux, monnayer encore plus cher de nouvelles routes.
Selon le HCR, "l’industrie du trafic illicite des êtres humains est un marché dicté par la demande". Plus l’Europe refermera ses frontières, mieux les trafiquants se porteront.
L’illusion d’une Europe close est naïve.
Il n’y a pas de réponse simple à une question complexe ou, si réponse simple il y a, c’est sans doute qu’elle est fausse, même si elle plaît à une part de l’électorat.
Le mini-sommet "asile" du week-end passé et celui à venir (à Bruxelles, ces 28 et 29 juin) laissent apparaître des propositions dures mais peu efficientes.
En Belgique, et dans les pays de Visegrad, certains prônent la (quasi) fermeture des frontières.
Ce n’est pas réaliste.
Simplement parce que, depuis qu’un grand singe s’est dressé sur ses pattes arrière il y a fort longtemps et s’est mis à marcher, l’Homme a toujours migré.
Il est illusoire de vouloir éradiquer cette recherche de "mieux ailleurs".
Pour la magistrate du parquet fédéral en charge de la lutte contre le trafic des êtres humains, "on ne retient pas par une frontière européenne ou un petit morceau de mer du Nord, ceux qui ont traversé le désert, pendant des milliers de kilomètres puis la Méditerranée".
Par contre, cette fermeture des frontières fait le lit des trafiquants, exactement comme la prohibition l’a fait aux Etats-Unis, entre 1919 et 1933.
Et plus braver l’interdit s’avérera risqué, plus les passeurs s’enrichiront.
En espérant qu’elle rendra ses frontières hermétiques, l’Europe veut en transférer le contrôle aux pays du sud de la Méditerranée (Libye, Turquie…)
mais à quel prix ?
Quel crédit peut-on accorder aux gardes côtes de la Libye, dirigée par des milices cruelles et corrompues ?
Ils auront probablement une part d’efficacité, garderont, dans leurs camps inhumains, ceux qui n’auront pas les moyens de les corrompre et on peut parier que les trafiquants pourront, grâce à eux, monnayer encore plus cher de nouvelles routes.
Selon le HCR, "l’industrie du trafic illicite des êtres humains est un marché dicté par la demande". Plus l’Europe refermera ses frontières, mieux les trafiquants se porteront.