ENTRE MARS 2019 ET MARS 2002, L’ENCOURS DES CRÉDITS AUX ENTREPRISES PRIVÉES A ÉTÉ MULTIPLIÉ PAR 3 ET CELUI DESTINÉ AUX MÉNAGES PAR 4,6. LA PART DES CRÉDITS D’ÉQUIPEMENT DANS LE TOTAL DES CRÉDITS OCTROYÉS AUX ENTREPRISES PRIVÉES A BAISSÉ DE 30% À 28% ENTRE LES DEUX DATES. FAUT-IL TENIR COMPTE DES CRÉDITS INTERENTREPRISES, LES FAMEUX ARRIÉRÉS DE PAIEMENT, QUI SE CHIFFRENT À QUELQUE 400 MILLIARDS DE DHS
Le Maroc a depuis longtemps opté pour l’économie de marché, mais l’Etat ne s’est pas retiré du jeu, il a même conservé et joué un rôle fondamental en matière de fiscalité, de droit du travail et, surtout, d’investissement. Même après son désengagement du secteur productif, suite au processus de privatisation lancé dès les années 90, l’Etat, directement ou via les entités publiques qu’il contrôle encore, a continué et continue toujours d’investir, notamment dans les équipements collectifs et les infrastructures de base. C’est notamment grâce à ces interventions que le taux d’investissement a atteint des niveaux extrêmement élevés. Cela a permis de soutenir la croissance économique, même si le rythme de celle-ci est resté insuffisant, en raison notamment de la faible rentabilité des investissements.
En réalité, ces investissements publics dans les infrastructures et les équipements collectifs n’avaient pas pour vocation de générer une rentabilité immédiate ; ils devaient plutôt déblayer le terrain à l’investissement privé productif, lequel malheureusement n’a pas suivi, ou alors insuffisamment. Et c’est tout le problème de l’économie marocaine.
Les statistiques de Bank Al-Maghrib (BAM), analysées sur une longue durée, permettent de schématiser le fonctionnement de cette économie de la manière suivante: l’investissement est en grande partie assuré par le secteur public, tandis que les crédits, bancaires et non bancaires, financent la consommation des ménages, laquelle, à cause d’une offre domestique peu satisfaisante quantitativement et qualitativement, est assurée dans une assez large mesure par les importations. D’où les problèmes de finances publiques et de finances extérieures qui, un moment, se sont posés avec acuité.
Il ne faut évidemment pas en conclure que tous les crédits vont à la consommation. Il est surtout ici question de proportion, d’une part, et de rythme de progression, d’autre part.
En mars 2002, l’encours des créances sur les sociétés non financières privées était de 116,5 milliards de DH, dont 110,8 milliards de crédits bancaires. En mars 2019, cet encours augmente à 358,5 milliards de DH, dont 342,4 milliards de crédits bancaires.

Le gros des crédits aux entreprises privées finance l’exploitation............................................
https://www.lavieeco.com/news/economie/ou-va-largent-prete-par-les-banques.html
Le Maroc a depuis longtemps opté pour l’économie de marché, mais l’Etat ne s’est pas retiré du jeu, il a même conservé et joué un rôle fondamental en matière de fiscalité, de droit du travail et, surtout, d’investissement. Même après son désengagement du secteur productif, suite au processus de privatisation lancé dès les années 90, l’Etat, directement ou via les entités publiques qu’il contrôle encore, a continué et continue toujours d’investir, notamment dans les équipements collectifs et les infrastructures de base. C’est notamment grâce à ces interventions que le taux d’investissement a atteint des niveaux extrêmement élevés. Cela a permis de soutenir la croissance économique, même si le rythme de celle-ci est resté insuffisant, en raison notamment de la faible rentabilité des investissements.
En réalité, ces investissements publics dans les infrastructures et les équipements collectifs n’avaient pas pour vocation de générer une rentabilité immédiate ; ils devaient plutôt déblayer le terrain à l’investissement privé productif, lequel malheureusement n’a pas suivi, ou alors insuffisamment. Et c’est tout le problème de l’économie marocaine.
Les statistiques de Bank Al-Maghrib (BAM), analysées sur une longue durée, permettent de schématiser le fonctionnement de cette économie de la manière suivante: l’investissement est en grande partie assuré par le secteur public, tandis que les crédits, bancaires et non bancaires, financent la consommation des ménages, laquelle, à cause d’une offre domestique peu satisfaisante quantitativement et qualitativement, est assurée dans une assez large mesure par les importations. D’où les problèmes de finances publiques et de finances extérieures qui, un moment, se sont posés avec acuité.
Il ne faut évidemment pas en conclure que tous les crédits vont à la consommation. Il est surtout ici question de proportion, d’une part, et de rythme de progression, d’autre part.
En mars 2002, l’encours des créances sur les sociétés non financières privées était de 116,5 milliards de DH, dont 110,8 milliards de crédits bancaires. En mars 2019, cet encours augmente à 358,5 milliards de DH, dont 342,4 milliards de crédits bancaires.

Le gros des crédits aux entreprises privées finance l’exploitation............................................
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