Asia Bibi, mère de cinq enfants, avait été condamnée en 2010 à la peine capitale pour blasphème, à la suite d'une dispute avec une musulmane au sujet d'un verre d'eau...
Le blasphème est un sujet extrêmement sensible dans ce pays très conservateur où l’islam est religion d’Etat. La loi prévoit jusqu'à la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d'offense à l'islam. Un ancien gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, qui avait pris sa défense, avait été abattu en plein cœur d’Islamabad en 2011 par son propre garde du corps. L’assassin, Mumtaz Qadri, a été pendu début 2016. Les défenseurs des droits de l’Homme voient en Asia Bibi un emblème des dérives de la loi réprimant le blasphème au Pakistan, souvent instrumentalisée, selon ses détracteurs, pour régler des conflits personnels.
« Les musulmans pakistanais prendront les mesures adéquates face aux juges et les conduiront à une fin horrible »
Lors de l’examen de son recours début octobre, les juges de la Cour suprême avaient semblé s’interroger sur le bien-fondé de l’accusation. « Je ne vois aucune remarque désobligeante envers le Coran dans le rapport d’enquête », avait observé le juge Saqib Nisar, tandis qu’un second juge, Asif Saeed Khan Khosa, relevait plusieurs points de non-respect des procédures. Des islamistes radicaux avaient menacé publiquement les trois magistrats s’ils prononçaient l’acquittement.
« Les musulmans pakistanais prendront les mesures adéquates face aux juges […] et les conduiront à une fin horrible », avaient fait savoir des responsables du Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP), un groupe religieux extrémiste devenu parti politique, qui fait de la punition du blasphème sa raison d’être. « Les adorateurs du Prophète ne reculeront face à aucun sacrifice », avaient-ils lancé. En cas de libération, «Asia ne peut pas rester (au Pakistan] avec la loi» sur le blasphème, avait estimé son mari Ashiq Masih, accueilli à Londres par l’ONG catholique Aide à l’Église en détresse
Le blasphème est un sujet extrêmement sensible dans ce pays très conservateur où l’islam est religion d’Etat. La loi prévoit jusqu'à la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d'offense à l'islam. Un ancien gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, qui avait pris sa défense, avait été abattu en plein cœur d’Islamabad en 2011 par son propre garde du corps. L’assassin, Mumtaz Qadri, a été pendu début 2016. Les défenseurs des droits de l’Homme voient en Asia Bibi un emblème des dérives de la loi réprimant le blasphème au Pakistan, souvent instrumentalisée, selon ses détracteurs, pour régler des conflits personnels.
« Les musulmans pakistanais prendront les mesures adéquates face aux juges et les conduiront à une fin horrible »
Lors de l’examen de son recours début octobre, les juges de la Cour suprême avaient semblé s’interroger sur le bien-fondé de l’accusation. « Je ne vois aucune remarque désobligeante envers le Coran dans le rapport d’enquête », avait observé le juge Saqib Nisar, tandis qu’un second juge, Asif Saeed Khan Khosa, relevait plusieurs points de non-respect des procédures. Des islamistes radicaux avaient menacé publiquement les trois magistrats s’ils prononçaient l’acquittement.
« Les musulmans pakistanais prendront les mesures adéquates face aux juges […] et les conduiront à une fin horrible », avaient fait savoir des responsables du Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP), un groupe religieux extrémiste devenu parti politique, qui fait de la punition du blasphème sa raison d’être. « Les adorateurs du Prophète ne reculeront face à aucun sacrifice », avaient-ils lancé. En cas de libération, «Asia ne peut pas rester (au Pakistan] avec la loi» sur le blasphème, avait estimé son mari Ashiq Masih, accueilli à Londres par l’ONG catholique Aide à l’Église en détresse