A Paris La Défense Arena, samedi 23 mars, le président de Paris 2024, Tony Estanguet, a accueilli en grande pompe les 45 000 volontaires qui ont répondu à l'appel pour aider gratuitement à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques qui se tiendront en France cet été. Mais ce bel esprit Coubertin n'est, semble-t-il, pas forcément partagé au plus haut sommet de la pyramide... Pour un numéro consacré au budget des JO et diffusé jeudi, les équipes de "Complément d'enquête" ont mis la main sur plusieurs documents qui montrent que ces Jeux olympiques sont, pour certains dirigeants du comité d'organisation, particulièrement rémunérateurs.
Parmi ces documents figure une note budgétaire interne datée du 11 décembre dernier et à destination du conseil d'administration du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Les 106 pages détaillent par le menu les dépenses du comité, notamment le budget consacré à la masse salariale globale pour toute la durée d'organisation des Jeux. L'estimation est de 584,8 millions d'euros.
Dans un tableau récapitulant notamment la grille salariale des dirigeants du comité d'organisation, on découvre ainsi que 13 directeurs sont rétribués à hauteur de 153 000 euros brut annuels, que huit directeurs exécutifs sont payés plus de 200 000 euros, et que le salaire du directeur général est de 260 000 euros par an. Toujours selon la Cour des comptes, le coût total des cinq rémunérations les plus élevées s'élève à 2,2 millions d'euros par an, parts variables et primes de "fidélité" comprises.
Parmi ces documents figure une note budgétaire interne datée du 11 décembre dernier et à destination du conseil d'administration du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Les 106 pages détaillent par le menu les dépenses du comité, notamment le budget consacré à la masse salariale globale pour toute la durée d'organisation des Jeux. L'estimation est de 584,8 millions d'euros.
Un demi-milliard d'euros de masse salariale
Cette somme concerne l'intégralité des salaires versés depuis 2017, de la trentaine d'employés des débuts aux 4 000 feuilles de paye qui seront éditées au moment des JO, explique Michaël Aloïsio, le porte-parole du comité d'organisation. "Lorsque vous organisez les Jeux olympiques, vous avez besoin des meilleurs experts au monde, et donc il n'est pas anormal que notre principal poste de dépense soit sur cette expertise !"Si elle paraît assumée par le comité d'organisation, cette masse salariale est tout de même supérieure de 115 millions d'euros à la somme annoncée dans le dossier de candidature. Par ailleurs, "Complément d'enquête" a exhumé un autre document qui met quelque peu à mal l'idée de salariés qui seraient payés au juste prix. Il s'agit d'un pré-rapport de la Cour des comptes daté de mars 2021, qui a servi de base de travail à l'institution. Celle-ci y évoque des niveaux de salaire plus élevés en moyenne au Cojop que dans le secteur privé."On a dû aller chercher les meilleurs talents, parfois en les débauchant, et c'est le comité des rémunérations, dont c'est l'objet, qui a défini les bonnes grilles de salaires."
Michaël Aloïsio, porte-parole du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques
à "Complément d'enquête"
Dans un tableau récapitulant notamment la grille salariale des dirigeants du comité d'organisation, on découvre ainsi que 13 directeurs sont rétribués à hauteur de 153 000 euros brut annuels, que huit directeurs exécutifs sont payés plus de 200 000 euros, et que le salaire du directeur général est de 260 000 euros par an. Toujours selon la Cour des comptes, le coût total des cinq rémunérations les plus élevées s'élève à 2,2 millions d'euros par an, parts variables et primes de "fidélité" comprises.