Paris, capitale qui ne sort plus la nuit

Espiegle69

Evil Halouf
« Paris, ville mortuaire », « ville soumise ». Sur la page Facebook de « Quand la nuit meurt en silence », les comments se déchaînent : en quelques jours, cette pétition lancée par certains acteurs des musique actuelles et des professionnels de la nuit (les associations Plaqué Or et Technopol, le disquaire Electro Kitchen) a recueilli plus de 6 000 signatures.

Des professionnels, anonyme, clubbeurs mais aussi des artistes, DJ ou chanteurs (dont Izia Higelin) qui partagent le même constat : asphyxiée par une « loi du silence généralisée », la ville lumière, serait sur le point d'être « reléguée au rang de capitale européenne du sommeil », loin à la traîne derrière les Londres, Barcelone ou Berlin.

Offre réduite, rétrécissement des lieux de nuit (La Loco à Pigalle est sur le point de fermer ses portes), le bilan de la capitale est morose.
La loi antitabac chasse les fumeurs dans la rue et les voisins râlent

Les causes invoquées sont structurelles (une urbanisation hypercentralisée qui rend extrêmement difficile la création de nouveaux lieux et l'insonorisation de bâtiments anciens), économiques (les coûts très élevés de la capitale) et surtout législatives.

Contactée par nos soins, la préfecture de police a dit préférer ne pas s'exprimer sur le sujet. Eric Labbé d'ElectroKitchen explique :

« On a tous trouvé cette loi intéressante d'un point de vue de la santé publique. Mais personne n'avait prévu que les clients allaient se retrouver dans la rue pour s'en griller une. Les flics ont du gérer avec les moyens du bord. »

Sans licence « club », un bar ne peut passer de la musique pour danser

Benoît Rousseau, programmateur du Point Ephémère (qui vient de fêter ses cinq ans), et Rémi Bonin de Technopol, dénoncent ainsi une augmentation sensible de la répression sur les lieux de vie nocturne -répression qui va de la fermeture administrative aux amendes, en passant par l'imposition de travaux d'insonorisation hors de prix, et la mise en application de règlements un peu bêtes et méchants.

« Un bar qui ne dispose pas de licence “ club ” ne peut par exemple théoriquement pas passer de la musique qui incite à faire danser les gens, c'est une aberration », explique ainsi Rima Abdul Malak, de la direction culturelle de la mairie de Paris, qui dit comprendre et soutenir les doléances formulées dans la lettre.

En forme de soutien, la mairie lance d'ailleurs un site, Nightlife, censé fournir aux parisiens et aux touristes les bons plans de la nuit parisienne.

Les licences de nuit, qui permettent à des salles d'ouvrir jusqu'à quatre heures du matin au lieu des deux heures réglementaires seraient elles aussi de plus en plus rares et délivrées au compte-goutte depuis janvier 2008.

Les patrons sont également tenus pour responsables de ce qui se passe à l'extérieur de leur établissement. Le Batofar a ainsi écopé d'une fermeture de six mois (au final ramené à quelques semaines après un lobbying acharné de la mairie et des associations) pour une bagarre à l'arme blanche qui a eu lieu à 150 mètres de l'établissement.

« Plus pratique que les gens soient chez eux plutôt que dans la rue »

« On est dans une logique sécuritaire globale, pas uniquement dans des problèmes d'acoustique ou de nuisances. Tranquilité, sécurité. Il est plus pratique que les gens soient chez eux plutôt que dans la rue. »

Christophe Vix Gras, (un des associés du Rosa Bonheur, ce bar restaurant situé dans les Buttes Chaumont, haut lieu de la vie nocturne cet été à Paris) , y voit une conséquence de la « boboïsation » de la capitale et de la société française :

« On veut la tranquilité et la fête. On a de plus en plus de mal à supporter l'autre, à accepter le bruit, le compromis. Nous sommes dans un pays de normes, on a une nuit à l'image de notre pays. »

Avec leur pétition, qu'ils comptent adresser dans les jours qui viennent au ministère de la Culture, de l'Intérieur, à la région et à la mairie de Paris, les signataires espèrent obtenir des états généraux de la nuit. Ils demandent une clarification de la législation, une aide accrue des autorités, proposent que soit accordé un nouveau statut juridique aux quartiers reconnus comme « festifs ».

Surtout, tous demandent la réaffirmation « en actes, et non seulement en paroles, de l'importance pour la culture des lieux de diffusion de proximité » :

« Dans la situation actuelle, on détruit la scène locale, explique le DJ Dan Ghenacia, qui a préféré s'expatrier à Berlin. Ca fait des années que je ne travaille plus à Paris. Et les artistes de mon label partent vivre à Berlin, ou dans les autres capitales culturelles européennes. »

A en croire le nombre de signataires de la pétition hors région parisienne, il n'y a pas qu'à Paris qu'on a du mal à danser : la France entière semble être sur le point de s'endormir.

Source : Rue 89 en partenariat avec LesInrocks.com
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
bon bah de quoi ils se plaignent,

ou alors ils préfèrent faire la queue pour l'Enfer? :D


:D
mais c'est abusé de dire que c'est une ville qui meurt... tout ça parce que les gérants de boites s'asphyxient dans leur dette....
 
A paris si tu veux des endroits qui bougent y 'en a partout, après faut pas abuser, Paris est une belle ville il y a tout ce qu'il faut, et des coins calmes et qui bougent un peu plus.
Y a de tout pour tout le monde
 
Assez d'accord avec ce constat, Paris est devenu une ville plus chiante qu'il y a une dizaine d'année, et plus encore si l'on compare avec les souvenirs des années 80, sans doute est ce dû à la précarité financière des jeunes et à l'enbourgeoisement excéssif de Paris.
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Assez d'accord avec ce constat, Paris est devenu une ville plus chiante qu'il y a une dizaine d'année, et plus encore si l'on compare avec les souvenirs des années 80, sans doute est ce dû à la précarité financière des jeunes et à l'enbourgeoisement excéssif de Paris.

ah parce que paris a été au top du top 50 à un moment donné? je devais pas être née alors....:D
 
ah parce que paris a été au top du top 50 à un moment donné? je devais pas être née alors....:D

ben disons, que personnellement je sortais pas mal avant, et que désormais les rares fois ou je sors je trouve que ce n'est plus pareil, c'est moins vivant, mais au delà de la nuit, je trouve que globalement c'est devenu plus chiant Paris. maintenant, te dire elle était un jour dans le top 50...
 
«

« On veut la tranquilité et la fête. On a de plus en plus de mal à supporter l'autre, à accepter le bruit, le compromis. Nous sommes dans un pays de normes, on a une nuit à l'image de notre pays. »

cela me rassure
je pensais que ça venait de moi !

je trouve paris de moins en moins attrayante et paris by night ce n'est plus le paris d'antan
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
ben disons, que personnellement je sortais pas mal avant, et que désormais les rares fois ou je sors je trouve que ce n'est plus pareil, c'est moins vivant, mais au delà de la nuit, je trouve que globalement c'est devenu plus chiant Paris. maintenant, te dire elle était un jour dans le top 50...

tu faisais la queue pr l'enfer aussi? :D mdr je déconne
cette expression me fait rire c'est tout

mouais moi je suis pas de Paris et je n'apprécie cette ville qu'avec parcomonie.....
 

harissagirl

Quidquid latine dictum sit, altum sonatur
VIB
c est clair que comparé à berlin !!!

les prix sont devenus très chers , ça devient une ville d élite et de bourgeois bien tranquilles
 
en meme temps , les français n'ont jamais vraiment été des gros fêtards
ils n'ont pas le sang chaud des pays du sud comme l'Espagne ou l'Italie et n'avalent pas des hectolitres de bière comme dans les pays du nord
c'est le pays du juste milieu des sortes " francois bayrou au viproom "
 
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