Paris demande la libération du chercheur Roland Marchal, détenu en Iran

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Paris demande la libération "sans délai" du chercheur Roland Marchal, arrêté en Iran
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16 octobre 2019

Il avait été arrêté en juin dernier avec sa collègue Fariba Adelkhah, mais contrairement à elle, sa détention n'avait pas été révélée par les autorités françaises.
Paris a exigé, ce mercredi, que soit mis fin "sans délai" à "cette situation inacceptable", exigeant la libération du chercheur français Roland Marchal. Les autorités ont confirmé, ce même jour, son arrestation en Iran en juin dernier avec sa collègue franco-iranienne Fariba Adelkhah.
"Nous souhaitons que les autorités iraniennes se montrent transparentes dans ce dossier, et agissent sans délai pour mettre fin à cette situation inacceptable", a écrit dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, assurant être "pleinement mobilisé" pour la libération des deux chercheurs.
Confirmant que le chercheur est "actuellement détenu par les autorités iraniennes", le ministère assure que, "comme pour Mme Fariba Adelkhah, dès que nous avons été informés de sa situation, nous nous sommes mobilisés pour obtenir sa libération". "Nous avons eu l'occasion d'exprimer notre ferme condamnation", ajoute le ministère, qui précise que la protection consulaire a pu être exercée et que le consul de France à Téhéran a pu rendre visite au chercheur "à plusieurs reprises". "Il bénéficie de l'assistance d'un avocat", selon le communiqué.

"Une discrétion préférable" aux yeux des autorités françaises
Le Fonds d'analyse des sociétés politiques (Fasopo), auquel appartiennent les deux chercheurs de l'université parisienne Sciences Po, avait plus tôt dans la journée annoncé dans une lettre ouverte qu'il avait accepté, à la demande des autorités françaises, de garder le silence sur cette arrestation, jusqu'à ce qu'elle soit révélée mardi soir par le quotidien français Le Figaro.
"Cette discrétion semblait préférable aux autorités françaises qui s'étaient immédiatement engagées, au plus haut niveau, pour obtenir la libération de nos collègues dès que nous avions signalé leur disparition, le 25 juin, mais souhaitaient éviter toute surenchère nationaliste à Téhéran", a ajouté l'association.
 
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Deux universitaires détenues en Iran, dont une Française, entament une grève de la faim
Les deux chercheuses dénoncent les «accusations fabriquées», la «torture psychologique» et les «violations des droits humains» qu'elles disent avoir subies en prison.

Par Le Figaro avec Reuters

Une grève de la faim «au nom de tous les chercheurs et universitaires en Iran et au Moyen-Orient qui, comme nous, ont été injustement emprisonnés». L'anthropologue franco-iranienne Fariba Abdelkhah et la chercheuse australienne Kylie Moore-Gilbert ont entamé le 24 décembre une grève de la faim et de la soif illimitée dans la prison iranienne où elles sont détenues.

Les deux universitaires ont dénoncé dans une lettre envoyée depuis la prison d'Evin, à Téhéran, les «accusations fabriquées» dont elles estiment faire l'objet, la «torture psychologique» et les «violations des droits humains» qu'elles disent avoir subies en détention.

Fariba Abdelkhah, directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, est retenue prisonnière depuis le mois de juin par le pouvoir iranien, qui ne reconnaît pas sa double nationalité. Détenue par les Gardiens de la révolution, elle est accusée d'espionnage. Spécialiste des mouvements de protestation au Proche-Orient, l'Australienne Kylie Moore-Gilbert, chercheuse de l'université de Melbourne, est de son côté détenue depuis septembre 2018. Elle a été condamnée à dix ans de prison pour espionnage.

En octobre, l'arrestation d'un autre chercheur français, Roland Marchal, avait été confirmée par le Quai d'Orsay. Mais le mobile de sa détention n'est toujours pas connu.



Voir les autres Tweets de Fariba Adelkhah & Roland Marchal Support Committee

La France a demandé à plusieurs reprises la remise en liberté de Roland Marchal et Fariba Abdelkhah, notamment lors d'un échange téléphonique entre le président Emmanuel Macron et son homologue iranien Hassan Rohani. Les deux prisonniers français pourraient servir de monnaie d'échange, soit pour peser dans les négociations en cours sur l’armement atomique soit pour que la France relâche un ingénieur iranien, lui-même spécialiste du nucléaire et demandé par les États-Unis.

Un étudiant américain libéré en décembre
Début décembre, un étudiant américain détenu depuis trois ans en Iran a été libéré dans un rare échange de prisonniers entre Washington et Téhéran. Xiyue Wang, étudiant en histoire à l’université de Princeton, avait été arrêté pendant un voyage à Téhéran en 2016, où il était venu étudier la littérature persane. Accusé d’espionnage, il avait été condamné à dix ans de prison.

En contrepartie de sa libération, les États-Unis ont accepté d’abandonner les charges contre un scientifique iranien, Massoud Soleimani, arrêté l’an dernier à l’aéroport de Chicago alors qu’il tentait d’exporter des hormones de croissance en violation des sanctions américaines contre l’Iran. Les négociations avaient été menées par l’intermédiaire de la Suisse, qui représente les intérêts américains en Iran depuis 1980.
 
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