Paris : le marchand de sommeil louait quatre immeubles insalubres

Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants vivaient entassés dans des pièces minuscules, rue Marx-Dormoy (XVIIIe). Le procès se poursuit ce mardi.
Aujourd’hui, Michel Zaghdoun, 57 ans, vit de ses économies, entre la France et Israël. Quand il ne se repose pas dans sa maison de campagne de Trouville (Calvados). Mais, ce sont de ses anciennes activités professionnelles que cet ex-garagiste père de six enfants, doit répondre depuis ce lundi devant la cour d’appel de Paris. Lorsqu’il louait à des dizaines de locataires, étrangers, réfugiés politiques, pour la plupart d’entre eux, les appartements de ses quatre immeubles de la rue Marx-Dormoy (XVIIIe). Une soixantaine de logements indignes, exigus et insalubres, sur 830 m2. Peuplés de cafards. Aux murs recouverts de moisissures.
Sommés de régler le loyer, fixé très au-dessus du prix du marché, en cash, entassés dans les minuscules espaces de cet ancien relais de chasse du XVIIIe siècle remanié à de multiples reprises au fil des décennies, ces locataires Tamouls, Bangladais, Asiatiques et même handicapés, pour certains, avec des enfants, pour d’autres, tous en grande précarité, ont fini par attirer l’attention du Comité action logement et de la fondation Abbé Pierre, qui ont déposé une plainte en 2012 auprès du procureur de la République. Mais, bien avant, les immeubles de Michel Zaghdoun, qui a acquis l’ensemble en 1989, avaient été frappés de plusieurs arrêtés préfectoraux d’insalubrité.
Il n’hésitait à malmener ses locataires
Campé derrière la barre, l’homme nie. Tout. En bloc. Et crie au « mensonge ». « Le problème, c’est la sur-occupation. Les locataires faisaient venir plein de personnes, ils sous-louaient les appartements, jetaient les meubles que je fournissais pour mettre à la place les lits superposés ». En face, les magistrats sont dubitatifs : « Comment était-ce possible, dans des pièces d’à peine 12 m2 ? », S’interroge la présidente. « Et l’insalubrité terrible de ces bâtisses ? », demande-t-elle encore. Réponse du marchand de sommeil présumé : « Ah, ça, c’est à cause de la condensation ! Quand on fait la cuisine sans ouvrir les fenêtres, forcément. Il y a de la condensation. »
Mais, de minute en minute, les charges s’accumulent contre Michel Zaghdoun. Outre les installations électriques hors d’âge et défectueuses, les fuites d’eau récurrentes, l’absence, dans certains appartements, de chauffage et d’éclairage, le propriétaire n’hésitait à malmener ses locataires. Pénétrant chez eux à sa guise… Ou faisant changer les serrures lorsqu’il souhaitait se débarrasser de l’un d’entre eux. En mai 2012, l’homme prétexte vouloir changer les fenêtres d’un appartement, pour que la famille qui l’occupe s’absente. Au retour des parents et de leur nourrisson de quelques semaines, l’appartement est dévasté. Michel Zaghdoun a abattu l’ensemble des cloisons, vraisemblablement dans l’idée d’agrandir les lieux. Le logement est rempli de gravats, les affaires personnelles des occupants sont détériorées. La famille traumatisée. Le prévenu, lui, nie toujours.
Relaxé en première instance, il a finalement été exproprié, et perçu plusieurs millions d’euros. Les anciens taudis de la rue Marx-Dormoy, eux, ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir : des logements sociaux flambant neufs seront livrés en 2018. L’audience se poursuit ce mardi, avec l’audition des parties civiles.


leparisien .

La cupidité qui est une forme d'idolâtrie . La spéculation immobilière crapuleuse et sale
qui s'est accentuée depuis la mort du général . Après 81 ce fut exponentiellement avec ses ordures.
Dieu a fondé le ciel et la terre et pas dit de traiter son prochain comme des moins que rien.
A cause de ces ordures de lâches les loyers ont fortement augmenté avec les conséquences
 
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