Paris: le procès sur clément méric retardé, un des accusés interpellé en se rendant au tribunal

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Samuel Dufour, qui comparaît pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », ne s’est pas présenté ce matin à la cour d’assises de Paris...

L’audience suspendue avant même d’avoir commencé. Le procès sur la mort de Clément Méric, qui devait s’ouvrir ce mardi matin, a été retardé de quelques heures en raison de l’absence d’un des trois accusés. Samuel Dufour est « injoignable » et « introuvable » depuis ce matin, a indiqué la présidente de la cour d’assises Xavière Siméoni, avant de suspendre l’audience jusqu’à 13h45. Selon l’un de ses avocats, l’accusé aurait été interpellé à moto pour un contrôle d’identité dans la matinée alors qu’il se rendait au tribunal. Il sera néanmoins présent cet après-midi.

Samuel Dufour doit comparaître pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner en réunion et avec arme », une peine passible de 20 ans de réclusion criminelle. S’il a admis avoir pris part à la bagarre au cours de laquelle le jeune militant antifasciste est décédé, il a toujours nié lui avoir asséné un coup de poing. « La vérité tarde à venir, nous espérons que Samuel Dufour sera là cet après-midi », a déclaré la mère de la victime, Agnès Méric.

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Au « procès Méric », Serge Ayoub, figure de l’extrême droite radicale, s’offre une tribune
Convoqué comme témoin devant la cour d’assises de Paris, l’ex-leader skinhead avait été en contact avec les accusés impliqués dans la mort de Clément Méric.

Il est entré souriant dans la salle, crâne rasé et tête haute. Dans un mouvement circulaire, l’homme a toisé le public. Puis il s’est présenté à la barre, en bombant le torse dans sa chemise bleu marine, une posture masquant mal son ventre de quinquagénaire. La présidente de la cour d’assises de Paris a énoncé le serment des témoins, lui rappelant l’obligation de « parler sans crainte et sans haine, de dire toute la vérité, rien que la vérité ». Alors Serge Ayoub a levé la main droite, bras plié, et il a dit : « Je le jure. »

Mardi 11 septembre, au procès des trois skinheads impliqués dans la rixe au cours de laquelle Clément Méric est mort, sa venue était attendue. Non pas que Serge Ayoub, figure de l’extrême droite radicale, ait été présent sur les lieux de l’affrontement, dans le 9e arrondissement de Paris, le 5 juin 2013. Ce n’est plus de son âge, répète-t-il souvent. Mais ce jour-là, c’est à lui que l’un des trois accusés, Esteban Morillo, a parlé au téléphone, quelques minutes avant puis juste après avoir frappé le jeune militant antifasciste. C’est dans son bar, Le Local, situé dans le 15e arrondissement de Paris, que les skinheads se sont retrouvés, en soirée. Et c’est aussi Serge Ayoub qui a échangé des dizaines d’appels, la nuit suivant le drame, notamment avec Esteban Morillo et Samuel Dufour, poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Un enquêteur de la brigade criminelle l’avait ainsi qualifié, quelques jours plus tôt, de « témoin incontournable ».



« Je pense que je suis là pour deux raisons », commence Serge Ayoub. Plutôt que les « faits », il préfère d’abord évoquer « le contexte » et « l’idéologie ». Parler de Troisième voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, deux groupuscules qu’il a fondés, dissous après la mort de Clément Méric. « Nous sommes républicains,...

https://www.lemonde.fr/police-justi...youb-s-offre-une-tribune_5353681_1653578.html
 
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