Jiimmy
Vergissmeinnicht
"Pas de liberté pour les ennemis de la liberté" !!
Salam Aleykoum !
Que signifie réellement cette sentence ? Que recouvre la notion de liberté dans cette formule ? Le fait d'être en accord avec nos opinions ? de percevoir le monde de la même façon que l'on peut, personnellement, le percevoir ? le fait d'avoir des goûts similaires aux nôtres ?
La tendance semble être, de nos jours, à l'utilisation abusive du terme "liberté" sans réellement que nous ne parvenions à saisir la signification de celui-ci du fait de l'extrême subjectivité qu'il recouvrirait. Chacun se complaisant dans l'idée qu'il possède les justes bornes à une liberté qu'il voudrait pure et universelle. Ainsi, celui apposant des limites différentes des siennes est, systématiquement, soit traité d'extrémiste (d'ennemi de la liberté) lorsque ses limites sont plus restrictives, soit de laxiste, de libertaire (lorsque ses limites sont plus étendues).
Pour autant, quel être humain peut prétendre connaître la juste limitation de la liberté. Quel être humain est dans la capacité d'affirmer qu'il perçoit clairement les bornes idéales qu'il est nécessaire de fixer à la liberté. Tout semble, bien au contraire, indiquer que nous nageons au sein du royaume de la subjectivité lorsque nous tentons de décréter ce que devrait être la liberté en ne possédant pour socle de réflexion que le cerveau humain.
Les consensus apparents (qui en réalité sont créés par les hommes de pouvoir) qui conduisent à l'édiction de normes qui viendront encadrer les actes et les paroles de chacun ne permettent en rien d'annihiler le fait que d'autres consensus, de pays ou de cultures différents, ou d'autres considérations personnelles sont tout aussi légitimes à théoriser et/ou à tenter d'appliquer les limites qu'ils pensent justes.
Ainsi, "pas de liberté pour les ennemis de la liberté" ne fait, au final, que consacrer la loi du talion en tentant d'infliger une peine similaire à l'acte dénoncé chez la personne incriminée ("tu ne voudrais pas que les gens possèdent cette possibilité, en conséquence tu ne la posséderas pas") mais ne rend en rien compte du fait que ces ennemis de la liberté seraient en fait des ennemis de la liberté pure, la liberté parfaite, idéale.
Il serait donc plus juste d'apporter quelques nuances en reformulant de la sorte : "pas de liberté, telle que nous la concevons, pour ceux qui n'apposent pas les mêmes limites à la liberté que nous" ou alors "chacun aura les droits qu'il aimerait que les autres aient".
Salam Aleykoum !
Que signifie réellement cette sentence ? Que recouvre la notion de liberté dans cette formule ? Le fait d'être en accord avec nos opinions ? de percevoir le monde de la même façon que l'on peut, personnellement, le percevoir ? le fait d'avoir des goûts similaires aux nôtres ?
La tendance semble être, de nos jours, à l'utilisation abusive du terme "liberté" sans réellement que nous ne parvenions à saisir la signification de celui-ci du fait de l'extrême subjectivité qu'il recouvrirait. Chacun se complaisant dans l'idée qu'il possède les justes bornes à une liberté qu'il voudrait pure et universelle. Ainsi, celui apposant des limites différentes des siennes est, systématiquement, soit traité d'extrémiste (d'ennemi de la liberté) lorsque ses limites sont plus restrictives, soit de laxiste, de libertaire (lorsque ses limites sont plus étendues).
Pour autant, quel être humain peut prétendre connaître la juste limitation de la liberté. Quel être humain est dans la capacité d'affirmer qu'il perçoit clairement les bornes idéales qu'il est nécessaire de fixer à la liberté. Tout semble, bien au contraire, indiquer que nous nageons au sein du royaume de la subjectivité lorsque nous tentons de décréter ce que devrait être la liberté en ne possédant pour socle de réflexion que le cerveau humain.
Les consensus apparents (qui en réalité sont créés par les hommes de pouvoir) qui conduisent à l'édiction de normes qui viendront encadrer les actes et les paroles de chacun ne permettent en rien d'annihiler le fait que d'autres consensus, de pays ou de cultures différents, ou d'autres considérations personnelles sont tout aussi légitimes à théoriser et/ou à tenter d'appliquer les limites qu'ils pensent justes.
Ainsi, "pas de liberté pour les ennemis de la liberté" ne fait, au final, que consacrer la loi du talion en tentant d'infliger une peine similaire à l'acte dénoncé chez la personne incriminée ("tu ne voudrais pas que les gens possèdent cette possibilité, en conséquence tu ne la posséderas pas") mais ne rend en rien compte du fait que ces ennemis de la liberté seraient en fait des ennemis de la liberté pure, la liberté parfaite, idéale.
Il serait donc plus juste d'apporter quelques nuances en reformulant de la sorte : "pas de liberté, telle que nous la concevons, pour ceux qui n'apposent pas les mêmes limites à la liberté que nous" ou alors "chacun aura les droits qu'il aimerait que les autres aient".