Pas de mari étranger pour les Jordaniennes

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belgika

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"Tout individu a droit à une nationalité", affirme l'article 15 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Mais Nima Habashney, parce qu'elle vit en Jordanie, n'y croit plus beaucoup. Dans le royaume hachémite, les femmes mariées à un étranger ne peuvent faire bénéficier leurs enfants et leur mari de la nationalité jordanienne.


Les uns et les autres, même s'ils ont vécu toute leur vie en Jordanie, sont des non-personnes, sans existence légale, tolérés mais sans papiers d'identité et sans droits sociaux. Cela signifie que leur situation humanitaire est bien plus dramatique que celle des quelque 1,98 million de réfugiés palestiniens, qui vivent dans le royaume avec l'aide de l'ONU. A contrario, un Jordanien marié à une étrangère lui fait automatiquement bénéficier de la nationalité jordanienne, ainsi que ses enfants ! L'article 9 de la loi sur la nationalité va plus loin : il prévoit que les enfants d'un citoyen jordanien (mâle) sont jordaniens quel que soit leur lieu de naissance ! Peu importe s'ils n'ont jamais mis les pieds sur la rive orientale du Jourdain. Nima Habashney est un petit bout de femme qui n'a pas froid aux yeux. Jordanienne de souche, elle s'est lancée en 2004 dans cette incertaine croisade contre la domination masculine au sein d'une société très tribale.

Pour être précis, elle a commencé à militer pour les droits humains (pas de l'homme spécialement) et la paix. "Nous pouvons vivre dans un même lieu, même si nous avons des idées différentes" : tel était son credo, qu'elle n'a pas tardé à faire partager à la blogosphère, puis à ses "amis" de Facebook. Mariée à un Marocain (aujourd'hui décédé), elle a six enfants, tous privés du droit à la nationalité et, en conséquence, d'avantages sociaux.

Pour eux, pas de droit de résidence, au logement et au travail, pas de droit à la santé et à l'éducation, pas de permis de conduire et, bien sûr, pas de droits civiques. La vie de Nima est devenue un parcours d'obstacles entre postes de police, administrations, écoles et centres de santé. Partout, elle est confrontée à des fonctionnaires sourds ou agressifs : "Pourquoi avez-vous épousé un étranger ? Vous avez fait une énorme erreur : maintenant, il faut la payer !"

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http://www.lemonde.fr/proche-orient...rdaniennes_1554482_3218.html#xtor=AL-32280184
 
"Tout individu a droit à une nationalité", affirme l'article 15 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Mais Nima Habashney, parce qu'elle vit en Jordanie, n'y croit plus beaucoup. Dans le royaume hachémite, les femmes mariées à un étranger ne peuvent faire bénéficier leurs enfants et leur mari de la nationalité jordanienne.


Les uns et les autres, même s'ils ont vécu toute leur vie en Jordanie, sont des non-personnes, sans existence légale, tolérés mais sans papiers d'identité et sans droits sociaux. Cela signifie que leur situation humanitaire est bien plus dramatique que celle des quelque 1,98 million de réfugiés palestiniens, qui vivent dans le royaume avec l'aide de l'ONU. A contrario, un Jordanien marié à une étrangère lui fait automatiquement bénéficier de la nationalité jordanienne, ainsi que ses enfants ! L'article 9 de la loi sur la nationalité va plus loin : il prévoit que les enfants d'un citoyen jordanien (mâle) sont jordaniens quel que soit leur lieu de naissance ! Peu importe s'ils n'ont jamais mis les pieds sur la rive orientale du Jourdain. Nima Habashney est un petit bout de femme qui n'a pas froid aux yeux. Jordanienne de souche, elle s'est lancée en 2004 dans cette incertaine croisade contre la domination masculine au sein d'une société très tribale.

Pour être précis, elle a commencé à militer pour les droits humains (pas de l'homme spécialement) et la paix. "Nous pouvons vivre dans un même lieu, même si nous avons des idées différentes" : tel était son credo, qu'elle n'a pas tardé à faire partager à la blogosphère, puis à ses "amis" de Facebook. Mariée à un Marocain (aujourd'hui décédé), elle a six enfants, tous privés du droit à la nationalité et, en conséquence, d'avantages sociaux.

Pour eux, pas de droit de résidence, au logement et au travail, pas de droit à la santé et à l'éducation, pas de permis de conduire et, bien sûr, pas de droits civiques. La vie de Nima est devenue un parcours d'obstacles entre postes de police, administrations, écoles et centres de santé. Partout, elle est confrontée à des fonctionnaires sourds ou agressifs : "Pourquoi avez-vous épousé un étranger ? Vous avez fait une énorme erreur : maintenant, il faut la payer !"

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http://www.lemonde.fr/proche-orient...rdaniennes_1554482_3218.html#xtor=AL-32280184

c'est just eune version 'nationnale' des limites du mariage musulman.
'homme eput se marier et faire ce qu'il veux tandis que la femme elle doit se marier avec un homme de la meme nationnalité (dans le Coran c'est la religion) sinon ses enfants seront non jordaninens (dans le Coran c'est l'enfer mais pour uen mere...)

bref le sexisme coutumier rien ne change sous le soleil
 
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