Drame de Skhirat: ce que l'on sait sur le pharmacien qui a tué sa femme
Kiosque360. Un amour excessif, conjugué à des troubles psychologiques et une nervosité extrême, peuvent conduire à des drames comme celui de Skhirat, où un pharmacien a tué sa femme avant de se donner la mort.
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Les histoires d’amour parfois tournent mal. Et quand c’est le cas, cela peut donner lieu à des faits divers qui choquent toute l’opinion publique. Depuis deux jours, l’affaire du pharmacien qui a tué son épouse à Skhirat avant de se donner la mort défraie la chronique. Mais aujourd’hui, on en sait un peu plus sur ce qui s’est réellement passé.
Dans leurs éditions du vendredi 13 septembre, Al Ahdath Al Maghribia et Assabah apportent de nouvelles révélations sur cette histoire, en se fiant aux déclarations de l’avocat du mari. D’emblée, la thèse d’un adultère comme mobile de ce meurtre est démentie. Al Ahdath explique dans ce sens que le mari avait fait appel à son avocat pour le défendre devant le juge de la famille après que son épouse a demandé le divorce.
La même source explique que le mari, souffrant de troubles psychologiques et de nervosité excessive, avait violenté son épouse plusieurs fois par le passé, ce qui avait poussé cette dernière à demander la séparation. Sauf que l’époux ne pouvait se résoudre à accepter le divorce, lui qui continuait, selon les dires de son avocat, à être éperdument amoureux de son épouse, rencontrée 20 ans plus tôt alors qu'ils étaient étudiants aux Etats-Unis.
Selon la même source, le mari espérait que son épouse lui pardonne les souffrances qu'il lui avait fait endurer et que l’audience prévue le 9 octobre prochain allait acter la réconciliation du couple. Dans cette optique, le mari a tenté de prendre contact avec son épouse en l’interpellant en pleine rue, elle qui avait quitté le domicile familial en attendant l’aboutissement de la procédure du divorce, mais leur échange a rapidement tourné à la dispute. Finalement, l’épouse a déposé une plainte pour cette altercation auprès des gendarmes, ce qui a fait sortir l’époux de ses gonds et l’a conduit à commettre l’horrible crime.
De son côté, Assabah rapporte que c’est suite à une tentative de réconciliation entre le couple qui avait eu lieu une douzaine d’heures avant le crime, en présence de leur fils cadet âgé de 16 ans, que l’épouse a décidé de saisir la gendarmerie après que les choses ont dégénéré. Jusque-là, elle vivait à Rabat avec ses deux filles et sa sœur, tandis que le fils cadet résidait encore avec son père. Alors que ce dernier espérait que les choses s’arrangent, elles n’ont fait qu’empirer après cette tentative.
Par ailleurs, la publication rapporte que le mari avait reconnu devant son avocat sa nervosité qu’il expliquait par son amour pour son épouse et qu’il n’imaginait pas sa vie sans elle. Mais cette amour n’a, semble-t-il, pas suffi à éviter cette terrible tragédie sur laquelle enquêtent toujours les services de la gendarmerie.