"J'essaie de me sauver quand ça sonne" : quand la phobie du téléphone rend la vie impossible
Le phénomène est méconnu, mais de nombreuses personnes assurent être atteintes de téléphonophobie. Une peur panique qui les handicape dans leur vie personnelle et professionnelle.
La phobie du téléphone peut s'expliquer par la peur de recevoir une mauvaise nouvelle ou la crainte du contact avec autrui.
https://www.francetvinfo.fr/journaliste/clement-parrot
"La sonnerie du téléphone déclenche chez moi un malaise physique", témoigne Nine2cat. Comme cette lectrice sous pseudonyme, de nombreux internautes ont répondu à l'appel à témoignages de franceinfo sur la téléphonophobie. Cette peur panique du combiné peut sérieusement handicaper les personnes atteintes dans la vie professionnelle et sociale, mais elle n'est pas irrémédiable.
Peu d'études existent sur ce trouble, à tel point que nombre de nos témoins ont été étonnés d'apprendre qu'ils n'étaient pas seuls à souffrir. Le phénomène n'est pourtant pas anecdotique. Des témoignages ont déjà été publiés sur le sujet, à l'image du post de blog du dessinateur Martin Vidberg sur le site du Monde ou de cet épisode du podcast Studio 404. Le sujet fait même l'objet de discussions sur le forum jeuxvideo.com et, au sein de la rédaction de franceinfo, certains journalistes se disent concernés. Pour autant, il n'existe pas de chiffres précis. Franceinfo a tenté de mieux comprendre cette phobie.
"Parfois, on perd des amis"
"Je peux poser des lapins car je n’ai pas le courage d’appeler la personne pour annuler et cela me met dans tous mes états toute la matinée", raconte Stéphanie*, 26 ans. "Il est presque impossible de me joindre sur un téléphone. Mon répondeur est désactivé. Les échanges téléphoniques me font paniquer", ajoute Bernard*.
"Au boulot, c'est l’enfer. J’essaie de me sauver quand un téléphone sonne, mais en tant qu'infirmière au bloc opératoire, je ne peux pas toujours ! Et là, c'est sueurs froides, mains qui tremblent et bafouillages en tous genres !" détaille Anne-Cécile. "Au début, je donnais des excuses bidons à ceux qui n'arrivaient pas à me joindre, avoue Matthieu*, mais finalement j'ai informé tous mes amis et proches, leur ai demandé de ne pas m'appeler et dit que je ne les appellerais qu'en cas de force majeure."
Le phénomène est méconnu, mais de nombreuses personnes assurent être atteintes de téléphonophobie. Une peur panique qui les handicape dans leur vie personnelle et professionnelle.
La phobie du téléphone peut s'expliquer par la peur de recevoir une mauvaise nouvelle ou la crainte du contact avec autrui.
https://www.francetvinfo.fr/journaliste/clement-parrot
"La sonnerie du téléphone déclenche chez moi un malaise physique", témoigne Nine2cat. Comme cette lectrice sous pseudonyme, de nombreux internautes ont répondu à l'appel à témoignages de franceinfo sur la téléphonophobie. Cette peur panique du combiné peut sérieusement handicaper les personnes atteintes dans la vie professionnelle et sociale, mais elle n'est pas irrémédiable.
Peu d'études existent sur ce trouble, à tel point que nombre de nos témoins ont été étonnés d'apprendre qu'ils n'étaient pas seuls à souffrir. Le phénomène n'est pourtant pas anecdotique. Des témoignages ont déjà été publiés sur le sujet, à l'image du post de blog du dessinateur Martin Vidberg sur le site du Monde ou de cet épisode du podcast Studio 404. Le sujet fait même l'objet de discussions sur le forum jeuxvideo.com et, au sein de la rédaction de franceinfo, certains journalistes se disent concernés. Pour autant, il n'existe pas de chiffres précis. Franceinfo a tenté de mieux comprendre cette phobie.
"Parfois, on perd des amis"
"Je peux poser des lapins car je n’ai pas le courage d’appeler la personne pour annuler et cela me met dans tous mes états toute la matinée", raconte Stéphanie*, 26 ans. "Il est presque impossible de me joindre sur un téléphone. Mon répondeur est désactivé. Les échanges téléphoniques me font paniquer", ajoute Bernard*.
"Au boulot, c'est l’enfer. J’essaie de me sauver quand un téléphone sonne, mais en tant qu'infirmière au bloc opératoire, je ne peux pas toujours ! Et là, c'est sueurs froides, mains qui tremblent et bafouillages en tous genres !" détaille Anne-Cécile. "Au début, je donnais des excuses bidons à ceux qui n'arrivaient pas à me joindre, avoue Matthieu*, mais finalement j'ai informé tous mes amis et proches, leur ai demandé de ne pas m'appeler et dit que je ne les appellerais qu'en cas de force majeure."