Photographie : daoud aoulad-syad restitue la mémoire d’un maroc riche et diversifié

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le scénariste et réalisateur Daoud Aoulad-Syad, connu pour être un grand passionné et connaisseur de la photographie, offre à voir, jusqu’au 12 février, aux publics de Kénitra des collections de ses photographies qu’il a intitulées «Le Maroc de Daoud Aoulad-Syad».

Une triple exposition dans trois espaces de la ville, notamment celles de la Fondation Sidi M’chiche El Alami «Maroc 1980-2000» et de la galerie de l’Institut Français de Kénitra «Ethnofolk», dont les vernissages ont eu lieu le 17 janvier, suivi de la projection du film «La mosquée». La troisième exposition, «Le Maroc d’ombre et de lumière», est accrochée à la galerie de la délégation de la Culture de Kénitra, depuis le 22 janvier, et dont l’inauguration fut suivie de la projection du film de Daoud «Les voix du désert». À propos de l’idée de cette expérience artistique, Daoud Aoulad-Syad explique que «c’est un travail sur la mémoire du Maroc, afin de laisser un témoignage d’une certaine époque, sachant que notre pays avance très vite. Donc, il faut mémoriser son histoire et sa société. La photographie est un outil parfait pour faire cela». Exposée pour la première fois à Marrakech, ville natale de l’artiste, cette prestation continue son parcours itinérant à travers 11 villes du Royaume, avec en parallèle une programmation de l’œuvre cinématographique de Daoud Aoulad-Syad. Cet événement exceptionnel a été très apprécié lors son ouverture à Kénitra, vu qu’il montre un ensemble de photographies où le Maroc est présent dans toute sa diversité. Parmi les sujets de prédilection de l'artiste, on peut croiser le forain, le Maroc ancestral, la campagne et le grand sud. Dans ses prises, Daoud joue avec ce que la nature offre de plus précieux pour un photographe : la lumière. Et ce en livrant de riches thématiques, des sujets qu’il a captés lors de ses multiples voyages dans les quatre coins du pays, où les scènes de vie, principalement rurale, ou encore de fêtes de villages et de marchés hebdomadaires constituent ses sujets de choix. Par exemple, «Maroc 1980-2000», qui compte de plus de 50 photographies argentiques, dont la majorité a été exposée pendant la première Biennale de la photographie arabe en 2015, organisée à la prestigieuse Maison européenne de la photographie à Paris, furent réalisée entre les années 1980 et 1990. Elles marquent l’avènement de la photographie d’auteur dans l’histoire de la photographie marocaine. Pour «Ethnofolk», l’artiste réunit un ensemble de portraits en noir et blanc des troupes folkloriques de toutes les régions du Royaume. «C’est un projet que j’ai commencé il y a des décennies. À chaque fois que je rencontre des artistes, des musiciens, des chanteurs ou des danseurs à n’importe quel événement, je leur prends des photos-portraits. Avec le temps, ce projet a pris une dimension ethnographique. Car le portrait n’est plus vu comme une simple photographie folklorique. C’est un ensemble d’images qui raconte des histoires en rapport avec les costumes et parures, les traditions, les coutumes, la culture populaire et le mode de vie», explique-t-il. Il faut dire que ce portrait du Maroc, de son peuple, toutes catégories confondues, de ses fêtes, a été fidèlement livré par Daoud, avec une sensibilité propre à lui, explorant toutes les facettes de la société marocaine.

https://lematin.ma/journal/2019/dao...-memoire-d-maroc-riche-diversifie/309346.html
 
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