PJD: congrès national ou internationale islamiste ?
- Initiateur de la discussion Barlamane
- Date de début
on reprend
Beaucoup d’encre a coulé sur la récente réélection de Abdelilah Benkirane à la tête du Parti de la justice et du développement (PJD), lors de son congrès national tenu à Bouznika le week-end dernier. Si cette victoire n’est certes pas une surprise, des surprises, on en a eu quand même lors de ce congrès dit «national», mais qui avait toutes les apparences d’une «internationale islamiste».
Commençons par le plus grave, à savoir la pitoyable et dangereuse intervention de Doğan Bekin, qui n’est autre que le vice-président du Nouveau parti de la prospérité (Yeniden Refah Partisi). Qualifié par certains de formation d’extrême droite d’obédience islamiste, il a été créé après la dissolution du Parti de la prospérité par la Cour constitutionnelle turque en 1998.
Beaucoup d’encre a coulé sur la récente réélection de Abdelilah Benkirane à la tête du Parti de la justice et du développement (PJD), lors de son congrès national tenu à Bouznika le week-end dernier. Si cette victoire n’est certes pas une surprise, des surprises, on en a eu quand même lors de ce congrès dit «national», mais qui avait toutes les apparences d’une «internationale islamiste».
Commençons par le plus grave, à savoir la pitoyable et dangereuse intervention de Doğan Bekin, qui n’est autre que le vice-président du Nouveau parti de la prospérité (Yeniden Refah Partisi). Qualifié par certains de formation d’extrême droite d’obédience islamiste, il a été créé après la dissolution du Parti de la prospérité par la Cour constitutionnelle turque en 1998.
Juger ce parti ne m’incombe pas. Je ne suis pas turc et je m’interdis par conséquent toute forme d’ingérence dans les affaires de ce pays que je respecte. Cependant, Doğan Bekin n’a pas, semble-t-il, fait preuve du même tact ni de la même retenue. Loin de là. Il est allé jusqu’à partager avec nous ses rêves pour le monde islamique et, surtout, ses désirs et sa lecture prospective pour le Maroc. Il nous annonce donc sans sourciller, et dans un arabe pour le moins approximatif, que les pouvoirs dans le monde qui soutiennent ou sont soutenus par l’Occident sont temporaires, et qu’ils vont finir par chuter au profit de pouvoirs musulmans. Quant au Maroc, il affirme avec une certitude militante que le PJD reprendra le pouvoir, car il est, nous dit-il, le vrai représentant du peuple.
Ces propos ne peuvent être qualifiés que de deux manières: ingérence étrangère flagrante et délire idéologique. Car, loin de se contenter de distribuer les bons points en qualifiant quels pouvoirs sont musulmans et lesquels ne le sont pas, Doğan Bekin se permet en plus de nous donner de leçons sur nos choix politiques en nous désignant qui est notre vrai représentant politique et, surtout, qui va gagner lors des prochaines élections, et ce, avant même que l’expression de la volonté populaire à travers le vote n’ait lieu.
Imaginez un instant si un politicien marocain, invité pour assister au congrès d’un parti turc à Ankara, s’était permis de tenir des propos similaires, en disant que «le pouvoir et la laïcité turcs soutenus par l’Occident va chuter, et vous, cher parti X, vous être le vrai représentant du peuple turc, et vous allez gagner». Je pense ne pas exagérer en disant que, dans ce cas, ce politicien marocain aura très peu de chances de prendre son vol retour pour Casa, et à juste titre.
Imaginez un instant si un politicien marocain, invité pour assister au congrès d’un parti turc à Ankara, s’était permis de tenir des propos similaires, en disant que «le pouvoir et la laïcité turcs soutenus par l’Occident va chuter, et vous, cher parti X, vous être le vrai représentant du peuple turc, et vous allez gagner». Je pense ne pas exagérer en disant que, dans ce cas, ce politicien marocain aura très peu de chances de prendre son vol retour pour Casa, et à juste titre.
Mais chez nous, ça va. Ça passe comme une lettre à la poste. Pas de convocation, pas de condamnation de la part du ministère des Affaires étrangères et pas de couverture médiatique massive de cette ingérence inacceptable.
Certes, Doğan Bekin s’est par la suite exprimé en affirmant qu’il avait été mal compris, et que par pouvoir, il entendait le gouvernement et non pas la monarchie marocaine pour qui il a beaucoup de respect. Soit. Je veux bien le croire. Mais cela lui donne-t-il le droit de nous dire quel gouvernement, nous Marocains, devons choisir? Pour qui voter? Et surtout, qui est le pouvoir musulman et qui ne l’est pas? Une ingérence est une ingérence, et elle demeure inacceptable, peu importe le niveau politique concerné par cette dernière.
Sinon, on attend toujours une réaction de notre ministère des Affaires étrangères… Mais mis à part le silence assourdissant de notre ministère, le plus à déplorer est que les propos de Bekin ont été chaleureusement applaudis par les personnes présentes, y compris par des représentants d’autres partis marocains, dont aucun n’a daigné protester ou quitter la salle en signe d’indignation
Certes, Doğan Bekin s’est par la suite exprimé en affirmant qu’il avait été mal compris, et que par pouvoir, il entendait le gouvernement et non pas la monarchie marocaine pour qui il a beaucoup de respect. Soit. Je veux bien le croire. Mais cela lui donne-t-il le droit de nous dire quel gouvernement, nous Marocains, devons choisir? Pour qui voter? Et surtout, qui est le pouvoir musulman et qui ne l’est pas? Une ingérence est une ingérence, et elle demeure inacceptable, peu importe le niveau politique concerné par cette dernière.
Sinon, on attend toujours une réaction de notre ministère des Affaires étrangères… Mais mis à part le silence assourdissant de notre ministère, le plus à déplorer est que les propos de Bekin ont été chaleureusement applaudis par les personnes présentes, y compris par des représentants d’autres partis marocains, dont aucun n’a daigné protester ou quitter la salle en signe d’indignation
Sur un autre registre, l’invitation et la prise de parole, durant ce congrès, du Cheikh Mohamed Hassan Ben Dadou qui, bien que mauritanien, réside depuis des années au Qatar (quelle surprise!), avaient aussi de quoi choquer.
Car bien que se revendiquant d’un islam modéré, ce dernier n’a pas hésité par le passé à justifier l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo. Il s’est même permis d’inviter à en commettre d’autres contre ce même journal dans un message audio toujours consultable sur la Toile. Certes, certaines des publications de ce média ont de quoi donner la nausée. Mais il y a dans la critique que l’on peut faire une ligne rouge à ne pas franchir, celle du meurtre ou de l’appel au meurtre.
Car bien que se revendiquant d’un islam modéré, ce dernier n’a pas hésité par le passé à justifier l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo. Il s’est même permis d’inviter à en commettre d’autres contre ce même journal dans un message audio toujours consultable sur la Toile. Certes, certaines des publications de ce média ont de quoi donner la nausée. Mais il y a dans la critique que l’on peut faire une ligne rouge à ne pas franchir, celle du meurtre ou de l’appel au meurtre.
Sur un plan plus national, ce cheikh s’est autorisé à porter un jugement sur notre politique extérieure, en qualifiant la signature des Accords d’Abraham de trahison, et le signataire, en l’occurrence Saad Dine El Otmani, de traître à la Oumma du point de vue, selon lui, de la jurisprudence musulmane.
Ce cheikh, qui en même temps représente un instrument de Soft Power qatari, au même titre que son défunt mentor Al Qaradawi, n’est ni un expert en géopolitique, ni un spécialiste du droit et des relations internationales. Car dès lors qu’un non-théologien s’autorise à formuler une opinion ou une analyse sur un sujet religieux, ces cheikhs n’hésitent pas à lui sauter à la gorge en lui reprochant de ne point avoir de légitimité, car n’ayant pas étudié la théologie. Cette règle ne s’applique-t-elle que dans un sens?
Ainsi, de quel droit un cheikh, qui plus est étranger, dont le domaine de compétence se limite à la théologie, s’autorise-t-il à juger un choix stratégique du Maroc sans connaître ni sa réalité, ni sa vision, ni ses contraintes, ni ses objectifs?
Ce cheikh, qui en même temps représente un instrument de Soft Power qatari, au même titre que son défunt mentor Al Qaradawi, n’est ni un expert en géopolitique, ni un spécialiste du droit et des relations internationales. Car dès lors qu’un non-théologien s’autorise à formuler une opinion ou une analyse sur un sujet religieux, ces cheikhs n’hésitent pas à lui sauter à la gorge en lui reprochant de ne point avoir de légitimité, car n’ayant pas étudié la théologie. Cette règle ne s’applique-t-elle que dans un sens?
Ainsi, de quel droit un cheikh, qui plus est étranger, dont le domaine de compétence se limite à la théologie, s’autorise-t-il à juger un choix stratégique du Maroc sans connaître ni sa réalité, ni sa vision, ni ses contraintes, ni ses objectifs?
Que pense-t-il de la présence au Qatar d’une des plus grandes bases militaires américaines dans la région? Sur la terre de ses sponsors? Comme dit l’adage, on ne mord pas la main qui nous nourrit…
Mais le plus étonnant n’est pas là. Ce qui est le plus choquant, c’est qu’après avoir tenu de tels propos, ce cheikh puisse tranquillement entrer sur le territoire marocain, participer au congrès politique d’un parti marocain et repartir comme si de rien n’était.
Certes, entre nous Marocains, nous avons le droit et surtout la légitimité de critiquer notre gouvernement ou État. Je dirais même que c’est le devoir de tout patriote de le faire quand la situation l’exige, d’autant plus que nous aurons à assumer les conséquences de nos actions et de nos critiques, pour le meilleur comme pour le pire. Mais que des étrangers viennent ici, avec des agendas qataris ou turcs, nous donner des leçons sur qui doit diriger notre pays et qui est musulman et qui ne l’est pas, cela est tout simplement inacceptable.
Mais le plus étonnant n’est pas là. Ce qui est le plus choquant, c’est qu’après avoir tenu de tels propos, ce cheikh puisse tranquillement entrer sur le territoire marocain, participer au congrès politique d’un parti marocain et repartir comme si de rien n’était.
Certes, entre nous Marocains, nous avons le droit et surtout la légitimité de critiquer notre gouvernement ou État. Je dirais même que c’est le devoir de tout patriote de le faire quand la situation l’exige, d’autant plus que nous aurons à assumer les conséquences de nos actions et de nos critiques, pour le meilleur comme pour le pire. Mais que des étrangers viennent ici, avec des agendas qataris ou turcs, nous donner des leçons sur qui doit diriger notre pays et qui est musulman et qui ne l’est pas, cela est tout simplement inacceptable.
Et en attendant que notre diplomatie sorte de sa torpeur, c’est avant tout au PJD qu’il faut réclamer des comptes. Car après ce congrès, le signal envoyé est que l’agenda supranational de la mouvance idéologique avec laquelle fricote sa direction semble a priori passer bien avant les intérêts du Maroc et sa souveraineté. Et cela ne saurait être toléré.
PJD: congrès national ou internationale islamiste?
Que des étrangers viennent ici, avec des agendas qataris ou turcs, nous donner des leçons sur qui doit diriger notre pays et qui est musulman et qui ne l’est pas, est tout simplement inacceptable.
fr.le360.ma
Ceci a mon avis ne concerne pas la diplomatie, il s'agit d'un parti politique Marocain donc interne et c'est aux partis politiques Marocains d'intervenir et voir a demander la dissolution de ce parti en terme politique car il est strictement interdit de mélanger religion et politique
La solution est interne et force opposante de s'en saisir .
Toutes les preuves sont la aujourd'hui sur le véritable but du pjd et du MUR aux autorités de faire leur travail .
Les commentaires sont intéressants
Ce type de comportement déplacé me fait penser aux méthodes que les soviets utilisaient pour répandre le communisme. Ces "religieux" qui utilisent l'Islam pour conquérir le pouvoir ne sont pas de vrais musulmans. Ils sont plutôt des identitaires au même titre que les extrémistes que l'on voit prospérer en Europe, voire aux Etats Unis.
Je suis d'accord avec ça - ça rejoint ce que je disais sur le tribalisme religieux - ce n'est ni plus ni moins qu'un mouvement identitaire.
Ce type de comportement déplacé me fait penser aux méthodes que les soviets utilisaient pour répandre le communisme. Ces "religieux" qui utilisent l'Islam pour conquérir le pouvoir ne sont pas de vrais musulmans. Ils sont plutôt des identitaires au même titre que les extrémistes que l'on voit prospérer en Europe, voire aux Etats Unis.
Je suis d'accord avec ça - ça rejoint ce que je disais sur le tribalisme religieux - ce n'est ni plus ni moins qu'un mouvement identitaire.
L'article met le doit sur une question majeure; La méconnaissance des "islamistes" de l'importance de connaissances tells que ; les sciences / politiques ( l'international ,comme enjeu complexe) , juridiques ( les droits humains admis à l'international) , de gestion avec ses propres techniques etc....Nos "frères" restent simplistes et sommaires (consciemment ou pas), ils se contentent de se présenter aux populations ( en ces temps de déficits frustrants ) comme seuls porteurs EXCLUSIFS de vertu, Entre temps ,faut les observer à l'œuvre! Ceux qui prétendent gouverner et encadrer, le PJD en a le droit, doivent former leurs cadres aux CONNAISSANCES UNIVERSELLES ,ils vont se rendre compte ( si bonne foi présente) que gérer ,n'est pas simple. Vrai aussi pour TOUT militant. Humblement.
Je suis également d'accord avec ça
Je suis également d'accord avec ça
Avoir bcp de courants de pensées (je suis soft je sais) est un gage pour un pays de justifier son multilateralisme.
Quand il a casse les bonbons au patron, il l'a dégagé. Il n'a pris ni l'avis de qatar la sidi zekri
C'est surtout qu'il vaut mieux que ces b (je suis pas soft je sais
) soient en organisés en parti qu'on peut suivre plutôt que de vivre dans la clandestinité impliquant des financements occultes, actes terroristes..
Tu parles de pjd ? Moi je parle de pjd.C'est surtout qu'il vaut mieux que ces b (je suis pas soft je sais
Les autres, n'existent que quand il y a manifestation
Koulchi sous contrôle, tu croient qu'ils les lâchent.C'est surtout qu'il vaut mieux que ces b (je suis pas soft je sais
on parle de la même chose
Le pjd a toujours travaillé les intérêts et agendas des FM Turc , Qatar avec cette alliance de l'ombre malsaine Iranienne.C'est surtout qu'il vaut mieux que ces b (je suis pas soft je sais
Lorsque le pjd a brade notre textile en faveur de la Turquie lorsqu'il a fait le soft power Turque a travers les médias audio visuel et série tout ceci est connu ...tout comme le mépris de Benkiki envers les cheuhls qu'il humiliera publiquement devant les tribunes des pays du golfes
Tout comme ces contrats de travail en défaveur des Marocain(e)s qui on tenu en otage et quasi esclavage nombre de nos compatriotes envoyé là bas travailler....
Le pjd et le MUR ont toujours été contre les intérêts du royaume du Maroc.
Je trouve ça bien qu'aujourd'hui ces derniers mois on les aient laissé se dévoiler totalement au yeux des Marocains .
Quand je dis les b,
Je vise les cadres du mouvement et les partisans en pleine conscience de la portée de leur idéologie.
Les mêmes qu'on trouve sur les Forums Marocains en train de servir de marche pied aux islamistes étrangers.
J'exclus donc celles et ceux qui sont dans l'ignorance de ce qui se trame derrière ces invitations douteuses.
Je vise les cadres du mouvement et les partisans en pleine conscience de la portée de leur idéologie.
Les mêmes qu'on trouve sur les Forums Marocains en train de servir de marche pied aux islamistes étrangers.
J'exclus donc celles et ceux qui sont dans l'ignorance de ce qui se trame derrière ces invitations douteuses.
Tu as raison
La cerise sur le gâteau a été le coup de génie du Roi Allah y nessro a été de faire signer l'accord trie partite par un premier ministre du pjd ...un rappel que l'on devrait faire plus souvent a Benkiki ^^
Assez imprécises les informations. Le libre échange avec Turquie date de bien avant le PJD.
Idem pour les séries Turques.
Le point déterminant des élections sera le pouvoir d'achat. Les gens n'hésiteront pas a voter pjd si garanti de pouvoir d'achat même si d'autres achètent tous les médias du Maroc.
La machine à laver les cerveaux est en place dans tous les pays arabes.
Est ce qu'il y a intérêt à laisser cette grosse machine à laver tourner même si elle fait du bruit et qu'on sait ou elle se trouve.
Ça me gêne moi aussi de voir les ravages mais il y a ue raison.
Très certainement.
Bien vu
Tu as une meilleure connaissance que moi du paysage politique Marocain et de la façon dont l'électorat se comporte
La meilleure façon de les réduire au silence serait de les éliminer via les urnes.
Ils ont été déjà éliminé via les urnes aux dernières élections
Et si ! Le pjd a favorisé les importation turques et si ce n'était pas Elalami qui a été un formidable garde fou , une bonne partie de notre industrie serait a terre aujourd'hui.
Aujourd'hui c'est leur dissolution en tant que parti politique qui devrait être vu aux vu des dernières sorties de leur leader et leurs affiliation a des membres contre l'intégrité territoriale du royaume du Maroc ainsi que leurs appointance avec l'Iran
Les prochaines élections doivent les réduire au silence à travers un score encore plus faible que les précédentes et ça, à date - on ne peut que l'espérer - seul l'avenir nous dira s'ils vont s'éteindre ou reprendre du poil de la bête
J'avais vu à l'époque différents papiers sur le déséquilibre de l'accord de libre échange avec la Turquie
Tu as raison après il faut pas forcément corréler les sujets économiques et politiques, alla8 o 3lam.
Le risque c'est qu'ils se victimisent
Je ne sais pas quelle serait la meilleure solution, mais y a un truc à faire
Il joue la carte de la Palestine et non celle du pouvoir d'achat , ils sont dans une vision internationale du Kalifa dont ils rêvent avec le Qatar et Turquie ...toutes leurs revendications sont d'ordre religieuse .
Quand des entreprises Turque vendent des jean.'s ou sur l'étiquette est marqué "république Marocaine" il n'y a plus aucun doute des visés politique .
Quand ils en sont réduits a faire appel à des manifestants étrangers pour booster leur nombre qui n'est plus que d'une centaine..voir mille grand max . tout est vu ! D'où le déferlement de colère et d'injures de Benkirane envers les Marocains ces derniers temps .
C'est un truc que je découvre
Merci pour le partage
iwa men fomek elrabi
