Le pjd et l'istiqlal bloquent la place des langues étrangères dans l'enseignement

le projet de loi-cadre sur l'Education est combattu en commission parlementaire par le groupe parlementaire du PJD, le parti du chef du gouvernement. L'Istiqlal s'aligne sur la même position. En cause: le retour des langues étrangères dans l'enseignement des matières scientifiques et techniques.


A la Chambre des représentants, la commission de l’enseignement a entamé, ce mardi 8 janvier, la discussion générale de ce texte important, attendu, et déjà sujet à des divisions.

Un texte qui constitue un enjeu important pour l'avenir du Maroc.

Jamais le Maroc ne décollera si la question de l'Education n'est pas réglée définitivement.

Premier point de divergence : la langue officielle de l’enseignement. « L’ingénierie linguistique » occupe une place centrale dans la réforme, qui met l’accent sur la maîtrise de l’arabe et de l’amazigh en tant que langues officielles.

Si le projet est adopté en l'état, l’arabe sera considéré comme la principale langue de l’enseignement. Quid des langues étrangères ? «Les plus utilisées» d’entre elles seront pour leur part « renforcées », notamment dans les matières et spécialités scientifiques et techniques et ce à partir du collège.

Un postulat que rejette le parti de la lampe. « Le projet de loi est encadré par la Constitution, qui reconnaît l’arabe et l’amazigh en tant que langues officielles. Celles-ci doivent être présentes dans toutes les étapes et filières, y compris scientifiques et techniques », estime Driss Azami Idrissi, président du groupe parlementaire du PJD et premier intervenant lors de cette réunion tenue en présence de Saaid Amzazi, ministre de l'Education nationale.

Pour le président du groupe PJD, la future loi-cadre doit « refléter l’identité nationale ».


Le groupe de l'Istiqlal adopte la même position. Là encore, le créneau identitaire est à l’honneur : « Nous ne sommes pas français, ni canadiens, ni américains. Nous sommes marocains. Nous devons en tenir compte lorsque nous produisons nos lois », avance son président Noureddine Mediane.

Il impute la situation actuelle de l’éducation au « cumul d’expériences inspirées de systèmes étrangers à la société marocaine ».
 
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