<Les managers français ont encore du mal à voir ceux qui chutent sous un jour favorable. Pourtant, échouer signifie être allé de lavant et avoir acquis une expérience précieuse.
Trois ratages pour un succès. Cest, selon les calculs de la «Harvard Business Review», la dure loi à laquelle sont soumis les entrepreneurs (lire : Les erreurs qui ont donné à lieu à des succès célèbres ). Eux savent à quel point léchec fait partie du processus dapprentissage, mais tout le monde en France nen est pas convaincu : 57% des managers français estiment en effet que «rebondir après un échec professionnel est particulièrement difficile», révélait un sondage de lAssociation progrès du management (APM) en 2011.
«En France notamment, notre approche est désastreuse, assène Sylvie Chuffart, consultante en management et développement comportemental chez Orsys. Tout échec est jugé suspect : il gêne, il fait peur, il paralyse, il dévalorise. Un recruteur aura tendance à penser que si vous avez échoué, cest parce que vous êtes mauvais. Dans les pays scandinaves ou anglo-saxons, cest exactement linverse. Si vous navez pas déchec à votre actif, on vous prend pour un bleu. Et on vous embauche plus difficilement, de peur que vous soyez incapable de gérer la moindre déconvenue.»
Culte du ratage. Aux Etats-Unis, léchec a tellement bonne presse que certains entrepreneurs de la côte ouest se sont fait une fierté de raconter publiquement leurs loupés dans des magazines, dans des conférences et sur des blogs du type Startupfailures.com. Les Californiennes Cassandra Philipps et Roxanne Varza ont ainsi importé en France le concept du FailCon («failure conference») , un grand séminaire annuel consacré au partage dexpériences sur léchec. «Les Américains acceptent beaucoup mieux les ratages que les Français», confirme Cassandra Philipps. A condition malgré tout que lhistoire se termine sur un happy end. Même outre-Atlantique, il est plus facile de parler de ses déboires une fois quon les a surmontés.
Graines dartistes. Le malaise français face à léchec est une exception culturelle qui plonge ses racines dans notre système scolaire. Inutile de remonter jusquà Charlemagne. «Le problème est lié à lécole de la République, analyse le philosophe Charles Pépin, auteur de La Planète des sages et expert à lAPM. Notre système ne valorise que les premiers de la classe, ce qui conduit à exclure tous ceux dont les talents ne se manifestent pas dans les matières traditionnelles. Or, parmi ces mauvais élèves, on trouve bon nombre de graines dartistes, de sportifs ou dentrepreneurs talentueux.»
http://www.capital.fr/carriere-mana...eilleure-facon-de-reussir-788502#xtor=EPR-226
© Management >
mam
Trois ratages pour un succès. Cest, selon les calculs de la «Harvard Business Review», la dure loi à laquelle sont soumis les entrepreneurs (lire : Les erreurs qui ont donné à lieu à des succès célèbres ). Eux savent à quel point léchec fait partie du processus dapprentissage, mais tout le monde en France nen est pas convaincu : 57% des managers français estiment en effet que «rebondir après un échec professionnel est particulièrement difficile», révélait un sondage de lAssociation progrès du management (APM) en 2011.
«En France notamment, notre approche est désastreuse, assène Sylvie Chuffart, consultante en management et développement comportemental chez Orsys. Tout échec est jugé suspect : il gêne, il fait peur, il paralyse, il dévalorise. Un recruteur aura tendance à penser que si vous avez échoué, cest parce que vous êtes mauvais. Dans les pays scandinaves ou anglo-saxons, cest exactement linverse. Si vous navez pas déchec à votre actif, on vous prend pour un bleu. Et on vous embauche plus difficilement, de peur que vous soyez incapable de gérer la moindre déconvenue.»
Culte du ratage. Aux Etats-Unis, léchec a tellement bonne presse que certains entrepreneurs de la côte ouest se sont fait une fierté de raconter publiquement leurs loupés dans des magazines, dans des conférences et sur des blogs du type Startupfailures.com. Les Californiennes Cassandra Philipps et Roxanne Varza ont ainsi importé en France le concept du FailCon («failure conference») , un grand séminaire annuel consacré au partage dexpériences sur léchec. «Les Américains acceptent beaucoup mieux les ratages que les Français», confirme Cassandra Philipps. A condition malgré tout que lhistoire se termine sur un happy end. Même outre-Atlantique, il est plus facile de parler de ses déboires une fois quon les a surmontés.
Graines dartistes. Le malaise français face à léchec est une exception culturelle qui plonge ses racines dans notre système scolaire. Inutile de remonter jusquà Charlemagne. «Le problème est lié à lécole de la République, analyse le philosophe Charles Pépin, auteur de La Planète des sages et expert à lAPM. Notre système ne valorise que les premiers de la classe, ce qui conduit à exclure tous ceux dont les talents ne se manifestent pas dans les matières traditionnelles. Or, parmi ces mauvais élèves, on trouve bon nombre de graines dartistes, de sportifs ou dentrepreneurs talentueux.»
http://www.capital.fr/carriere-mana...eilleure-facon-de-reussir-788502#xtor=EPR-226
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