Des policiers français accusés d'avoir falsifié l'âge de migrants mineurs pour les refouler

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Selon « The Guardian », sept associations italiennes ont saisi la Commission européenne des pratiques de la police française à la frontière.



C'est une accusation grave contre les autorités françaises. Sept associations italiennes mettent en cause l'Hexagone, affirmant que des policiers ont falsifié les actes de naissance de migrants mineurs, afin de les faire passer pour des majeurs et les renvoyer vers l'Italie, révèle The Guardian . Les associations d'aide aux migrants ont alerté la Commission européenne et le ministère de l'Intérieur italien sur deux cas dans lesquels les dates de naissance semblaient avoir été modifiées sur le document de « refus d'entrée » sur le territoire français.

L'un de ces incidents se serait produit en mars près de la ville frontalière de Vintimille. « Nous n'étions là que par hasard, mais nous avons vu deux mineurs, que nous connaissions bien, être arrêtés par la police française », relate au quotidien britannique Daniela Ziterosa, une assistante juridique de l'organisation caritative Intersos. « Nous avons vu la police écrire une date de naissance incorrecte sur le document refus d'entrée. Un des enfants a pris une photo du document et vous pouvez voir que sa date de naissance a été changée par rapport à celle qu'il a déclarée », poursuit-elle.

Les mineurs non accompagnés doivent être protégés

Le mineur en question est un Érythréen né le 1er octobre 2001, alors que la date retenue sur le formulaire de refus est celle du 1er janvier 2000. Arrivé en Italie en juin dernier, il tentait de rejoindre son frère qui vit en Suède. Or d'après les textes européens, les mineurs non accompagnés doivent être protégés et ceux qui demandent l'asile ont le droit d'être transférés dans un pays de l'UE où se trouve déjà un membre de leur famille.

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« Nous identifions les gens après leur atterrissage, nous savons donc s'ils sont mineurs ou adultes. Donc, si elles ont des doutes, les autorités françaises peuvent vérifier auprès de nous. Et si les gens sont mineurs, ils doivent les prendre et ne pas les renvoyer », conclut une source italienne, auprès du Guardian.
 
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