Ça a débuté comme ça : en bruit de pantoufles, avant que ne retentissent les kalachnikovs et les bombes.
On pensait que c’était un jeu. Comme ces pétards que les enfants faisaient exploser lors de l’Aïd et de l’anniversaire de la naissance du Prophète.
On riait des qamis et des barbes hirsutes des intégristes. C’étaient nos pères Noël. Ils n’apportaient pas de cadeaux, ne distribuaient pas de bonbons, mais ils aimaient nous raconter des histoires obscures sur l’enfer et le jugement dernier.
On trouvait leur façon de s’habiller exotique. Car, à la fin des années 1980, rares étaient ceux qui portaient ces accoutrements importés d’Afghanistan et d’Iran.
Puis ça a continué comme ça : par l’intimidation. Avec des mots qui, certes, étaient trop violents pour mes oreilles d’enfant, mais c’étaient de simples mots.
Les islamistes harcelaient les femmes libres, les démocrates et les laïcs. Ils traitaient les progressistes de dépravés, de suppôts des Croisés.
Parfois, ils donnaient des coups de poing, de simples coups de poing. Puis ça a progressé. Ils utilisaient des objets, de simples objets : des galets, des cordes, des seringues d’acide, des couteaux, des haches...
Ensuite, ça a basculé : les islamistes ont embarqué le peuple dans un bateau ivre, pour un long voyage au bout de la nuit...
Sans crier gare, ils ont sorti les armes à feu, les fusils à canon scié, les bonbonnes de gaz et tout leur attirail de guerriers.
Ce n’était plus un jeu. C’était sérieux. C’était la folie des hommes.
Les barbus tuaient les poètes, les fonctionnaires, les enseignants, les médecins... puis les gens ordinaires, le « petit » peuple.
Les journalistes rasaient les murs, ils étaient devenus des nécrologues. Ils n’écrivaient plus d’articles, ils comptabilisaient les morts. Les cafés et les trottoirs se vidaient, les gens se donnaient rendez-vous au cimetière et parfois on enterrait à la pelleteuse.
Grisé par le sang, l’islamiste a redoublé de violence.
On l’a vu éventrer les femmes enceintes, jeter des bébés dans des micro-ondes, égorger des villages entiers : Bentalha, Beni Messous, Larbâa, Raïs... des toponymes qui donnent encore froid dans le dos.
L’islamiste est partout le même. Il carbure à la haine. Son vocabulaire est pauvre.
Il ne maîtrise que quelques verbes, souvent équivalents: tuer, exécuter, massacrer, violer, brûler, détruire... Il ne lit qu’un seul livre, le Coran. Il obéit aux seules lois d’Allah et de son Prophète.
On pensait que c’était un jeu. Comme ces pétards que les enfants faisaient exploser lors de l’Aïd et de l’anniversaire de la naissance du Prophète.
On riait des qamis et des barbes hirsutes des intégristes. C’étaient nos pères Noël. Ils n’apportaient pas de cadeaux, ne distribuaient pas de bonbons, mais ils aimaient nous raconter des histoires obscures sur l’enfer et le jugement dernier.
On trouvait leur façon de s’habiller exotique. Car, à la fin des années 1980, rares étaient ceux qui portaient ces accoutrements importés d’Afghanistan et d’Iran.
Puis ça a continué comme ça : par l’intimidation. Avec des mots qui, certes, étaient trop violents pour mes oreilles d’enfant, mais c’étaient de simples mots.
Les islamistes harcelaient les femmes libres, les démocrates et les laïcs. Ils traitaient les progressistes de dépravés, de suppôts des Croisés.
Parfois, ils donnaient des coups de poing, de simples coups de poing. Puis ça a progressé. Ils utilisaient des objets, de simples objets : des galets, des cordes, des seringues d’acide, des couteaux, des haches...
Ensuite, ça a basculé : les islamistes ont embarqué le peuple dans un bateau ivre, pour un long voyage au bout de la nuit...
Sans crier gare, ils ont sorti les armes à feu, les fusils à canon scié, les bonbonnes de gaz et tout leur attirail de guerriers.
Ce n’était plus un jeu. C’était sérieux. C’était la folie des hommes.
Les barbus tuaient les poètes, les fonctionnaires, les enseignants, les médecins... puis les gens ordinaires, le « petit » peuple.
Les journalistes rasaient les murs, ils étaient devenus des nécrologues. Ils n’écrivaient plus d’articles, ils comptabilisaient les morts. Les cafés et les trottoirs se vidaient, les gens se donnaient rendez-vous au cimetière et parfois on enterrait à la pelleteuse.
Grisé par le sang, l’islamiste a redoublé de violence.
On l’a vu éventrer les femmes enceintes, jeter des bébés dans des micro-ondes, égorger des villages entiers : Bentalha, Beni Messous, Larbâa, Raïs... des toponymes qui donnent encore froid dans le dos.
L’islamiste est partout le même. Il carbure à la haine. Son vocabulaire est pauvre.
Il ne maîtrise que quelques verbes, souvent équivalents: tuer, exécuter, massacrer, violer, brûler, détruire... Il ne lit qu’un seul livre, le Coran. Il obéit aux seules lois d’Allah et de son Prophète.