Pose dans le travail et retraite

mam80

la rose et le réséda
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Que vous fassiez une pause professionnelle pour vous former ou vaquer à vos passions, ces périodes de congés n’ont pas la même répercussion sur la constitution de vos droits à retraite. Dans le cadre du congé sabbatique, par exemple, des calculs s'imposent pour partir au bon moment et ne pas perdre un an de cotisations.

> Le congé individuel de formation (CIF) : des cotisations ajustées à votre nouveau salaire

Lorsque vous prenez un CIF, vous continuez à acquérir des droits pour votre retraite, mais uniquement sur la base du salaire que vous percevez pendant cette période (100%, 80% ou 60% selon le cas). Si vous êtes cadre et si un accord au sein de votre entreprise le prévoit, vous pouvez continuer à cotiser auprès de l’Agirc sur la base du salaire que vous auriez perçu si vous aviez continué à travailler et acquérir les points de retraite correspondants. A savoir : lorsque votre employeur vous envoie en stage dans le cadre du plan de formation de l’entreprise, vous continuez à percevoir votre salaire, donc à cotiser. Cela vous permet d'acquérir des droits pour votre retraite de base et pour vos retraites complémentaires équivalents à ceux que vous auriez obtenus si vous n’étiez pas parti en stage.

> Congé sabbatique : faites vos calculs pour choisir le bon timing

D’une durée de 6 à 11 mois, un congé sabbatique suspend votre contrat de travail. Si vous n’exercez aucune autre activité professionnelle pendant votre congé, vous n’allez acquérir aucun droit pour votre retraite, notamment auprès des régimes complémentaires. Mais, il est possible de limiter l’impact d’une période de congé sabbatique pour le calcul de votre durée d’assurance.

Pour valider un trimestre, il suffit d’avoir cotisé sur la base d’un salaire équivalent à 1.844 euros ; pour en valider 4, il faut donc avoir cotisé à hauteur de 7.376 euros. Peu importe que vous ayez travaillé toute l’année ou seulement une partie de l’année. Mais dans la mesure où les cotisations au régime de base ne sont calculées que dans la limite du plafond mensuel de la sécurité sociale (3.031 euros), vous ne pouvez pas valider 4 trimestres en un seul mois. Il faut donc avoir cotisé à hauteur de ce plafond pendant un peu moins de 3 mois pour valider 4 trimestres.

Moralité : si vous prenez un congé sabbatique de 6 mois, et avez suffisamment cotisé sur les 6 autres mois pour valider 4 trimestres, votre congé n’aura aucune incidence sur votre durée d’assurance. Si vous prenez un congé de 11 mois, vous aurez intérêt à le prendre à cheval sur deux années civiles, cela peut vous permettre, si votre salaire est suffisant, de valider 4 trimestres au titre de chacune des deux années. Alors que si vous prenez la totalité de votre congé de 11 mois sur une seule année civile, vous aurez une année entière de perdue !

Nathalie Cheysson-Kaplan
© Capital.fr
 
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