mais y a pire qu'un pouvoir pourri, y a la déstabilisation et l'anarchie violente qui en résulte et qui est désiré par tous nos ennemis.
Si le prix de l'unité est d'accepter que l'injustice se répande, alors ton choix est celui qu'il vaut mieux que la gangrène se diffuse dans l'unité. Le problème c'est que c'est justement la gangrène qui détruit l'unité.
Le choix cohérent et logique serait celui de couper net avec la gangrène et sauver l'unité. Quand un dirigeant sème par sa gouvernance le désordre, il faut le remplacer par la force s'il ne comprend pas le message du peuple. C'est ce qui est arrivé à Othman.
le Coran condamne trois formes de vices caractérisant le despotisme politique :
1) Le gouverneur se posant en dieu sur terre, dominant la terre de Dieu et sévissant contre les serviteurs de Dieu, à l’instar de Pharaon.
2) L’homme politique arriviste qui met son intelligence et son expérience au service d’un tyran afin d’asseoir son pouvoir et assujettir les masses, à l’instar de Hâmân..
3) Le capitaliste qui profite du pouvoir du tyran ; il soutient ce dernier par sa fortune pour récolter une fortune encore plus grande qu’il suce dans la sueur et le sang du peuple, à l’instar de Qârûn (Coré).
LE CORAN CRITIQUE LES PEUPLES QUI SE SOUMETTENT AUX TYRANS
Le Coran n’a pas limité sa condamnation aux individus qui se prennent pour des dieux uniquement, il a étendu sa critique à leurs peuples qui ont obéi à leur commandement, leur ont emboîté le pas et leur ont confié leur sort. Le Coran leur a attribué une part de responsabilité. Le Très-Haut dit à propos du peuple de Nûh (Noé) : « Noé dit : "Seigneur, ils m’ont désobéi et ils ont suivi celui dont les biens et les enfants n’ont fait qu’accroître la perte. » (Sourate 71,
Nûh, Noé, verset 21). Il dit — Exalté soit-Il — à propos des
Âd, le peuple de Hûd : « Voilà les
Âd. Ils avaient nié les signes de leur Seigneur, désobéi à Ses messagers et suivi le commandement de tout tyran entêté. » (Sourate 11, Hûd, verset 59).
Selon Abû Mûsâ, le Messager de Dieu aurait dit : « La Géhenne contient une vallée dans laquelle se trouve un puits du nom de Habhab. Dieu y a destiné tout tyran obstiné. »
Selon Mu`âwiyah, le Prophète aurait dit : « Après moi viendront des gens qui se prononceront sans que personne n’ose les reprendre, ils feront la grimace dans le Feu comme des singes. »
D’après Jâbir, le Prophète aurairt dit à Ka`b Ibn `Ajrah : « “Que Dieu te préserve du pouvoir des princes indigents, ô Ka`b.”